Jeunes chevaux : doutes sur votre avenir avec eux?

Moi j'ai l'expérience inverse.
J ai acheté ma jument toute jeune (18 mois) et c'était clairement un pari risqué car je savais que je ne m'acharnerais pas.
Soit elle restait l'adorable bébé cheval, hyper zen et sûre d'elle qu'elle était, soit je la vendais.
L'avantage de l'avoir si jeune c'est que c'est moi qui ai fait son éducation donc si ça merdait je ne pouvais m'en prendre qu à moi même.
On a beaucoup travaillé en amont, à pied.
Le débourrage et le début de sa vie de cheval de selle (fait tous les deux par un pro) ont été une formalité.
Elle est restée super facile même en grandissant.
Le genre de cheval que tu peux oublier 6 mois dans un pré et ressortir en plein hiver en extérieur en filet simple sans qu'elle ne bouge.

Je savais que je n'aurais pas eu la patience et la motivation pour me battre. Je voulais vraiment un cheval pratique et facile, avec lequel je me sente en confiance pour tout tenter.
Je suis assez peureuse à cheval et je voulais que l'équitation reste un plaisir.

À la réflexion, c'était un pari méga risqué de prendre une jeune. Un cheval de plus de 7 ans, déjà bien mis aurait été plus malin mais j ai eu un coup de coeur sur elle.

Comme cela t'a déjà été dit, c'est une décision personnelle à laquelle toi seule peut répondre. Des histoires qui se finissent bien tu en auras, mais celles qui se finissent moins bien existent aussi.

J'ai deux exemples qui me viennent en tête :

- une fille des écuries où j'étais qui avait acheté un superbe espagnol pété de caractère, mais flippette et avec 0 respect. Elle galérait, est passée par plusieurs incidents mineurs mais s'est accrochée, s'est fait accompagner, mais le mal "était déjà fait", elle avait moins confiance en elle et surtt en son cheval. Et pour cause, un jour, jenesaispluscomment son cheval a flippé, elle est tombée et a voulu se raccrocher aux rênes, son cheval lui a envoyé un coup de postérieurs dans le foie et elle s'est retrouvé aux urgences et à l'hosto pendant plusieurs semaines. Aujourd'hui son cheval a été vendu, et elle, elle a totalemet arrêté l'equitation. Bon, c'est un cas extrême, mais elle verbalisais que ça n'allait pas et tout le monde lui mettait de grands coups de pression sociale avec des "ouai moi aussi j'ai galéré mais regarde aujourd'hui". En fait, elle aurait dù s'écouter et dire strop quand elle le sentait plus (mais, je le sais, on est souvent pris dans notre propre égo aussi et se dire que finalement on s'est planté et qu'on a pas fait les bons choix ou qu'on est pas assez bon, ça fait mal. ).

- mon propre exemple, j'ai acheté ma jeune en août l'an dernier. Visite véto ok donc je ne demande pas de prise de sang pour verifier les résidus pharmaco. GROSSE ERREUR. La jument a priori calme a probablement été droguée avant mes visites et s'est en fait révélée être un danger public, alors que c'est une jument que j'ai acheté pour le western et le long cours. Au début, elle me faisais peur et j'osais pas en parler. J'ai eu des chevaux difficiles, mais elle, elle était différente parce qu'elle était gentille mais trop irrespectueuse et imprévisible (j'avais plutôt l'habitude des chevaux agressifs ou pétés de sang) et avait des réactions super violentes où elle nous mettait toutes les deux en danger. Bah du coup, c'était à moitié prévu mais je me suis fait accompagner pour la travailler à pied pendant 6 mois. Et aujourd'hui elle est beaucoup mieux. Elle est impressionnante de générosité et volonté, c'est pour ça que je l'ai gardée. Mais j'ai dû faire de très gros efforts de mon côté et je n'ai pas confiance en elle comme j'avais confiance en mes autres chevaux. Simplement j'ai pris énormément de temps pour qu'on s'apprivoise. Mais je suis tj en train d'anticiper une réaction con de sa part. Elle s'est vraiment calmée, mais la route est encore longue.

Tout ça pour dire, il n'y a que toi qui puisse savoir. Des success stories, tu en auras à la pelle, mais ce n'est jamais tout blanc ou tout noir. Certains font le choix de perseverer avec le risque que ça ne s'améliore jamais et qu'ils se grillent totalement, d'autres renoncent et à raison !

phiphie : C'est peut-être une piste en effet. Tu travailles ça au clicker ? J'avoue que je suis novice de cette méthode.

Pour le moment on fait surtout de la désensibilisation à divers stimuli à pied, mais je ne suis pas persuadée que ce soit la bonne approche. Je m'explique, en gros ce n'est pas parce qu'il ne va pas réagir au parapluie (je force le trait) quand je suis à pied dans le manège qu'il ne réagira pas au parapluie dehors dans la carrière, moi en selle ou à un oiseau qui décolle, etc...

Il me faudrait un truc qui fasse "switcher" sa manière d'appréhender le danger.

marine235 pour le coup moi je n'ai rien fait et je n'étais pas là, c'est sa proprio qui en a parlé. Mais apparemment le avant-après était impressionnant en juste 2 semaines.

Je l'ai montée pour ses premiers cours en groupe, en manège et même ses réactions de peur étaient hyper limitées (mini accélération).

Ca vaut vraiment le coup de s'adresser à un.e pro

comme tout le monde te l'a dit c'est beaucoup en fonction de toi.
Me concernant achat de la bete il avait 6 mois mais je l'avais choisit à 2 jours, je connaissais, l'elevage, la fratrie, la maman, je ne m'embarquais pas dans l'inconnu...et pourtant...
Je voulais sauter et même faire du complet, il s'est avéré redoutable au débourrage...
viré de la 1ere écurie, soit disant rétif, vicieux et dangereux...il avait manqué de tuer la stagiaire dixit la propriétaire de l'écurie où je l'avais mis au débourrage.
Dur a avaler, il était pas facile, un peu anxieux mais n'avais jamais été irrespectueux avec moi.
Bref clairement ce loupé au débourrage on peut dire que je l'ai payé.
Il avait un sacré caractère, j'ai bouffé du sable, du sable et encore du sable.
Adieu reve d'obstacle et de cross, je crois que la maternité x2 pour moi m'a légèrement refroidi, je me suis senti responsable de tout accident que je pourrais avoir et qui aurait pu au mieux m'handicapé au pire me couter la vie.
Pourtant je l'aimais à la folie, mais le nombre de fois ou je me suis demandé si le vendre ne serait pas la meilleure chose pour lui et moi...
Et puis un jour, sortie en dressage, pas grand niveau club 2 et 3 mais on s'amuse, les paddock sont quand même compliqué, il n'aime pas trop croiser du monde, mais c'est sympa.
On saute pas mais dresser finalement semble l'amuser.
A pied il se pose de plus en plus, en carrière je feinte, je negocie et ca se passe bien, clairement l'affronter n'est pas la solution quand il a décidé de quelque chose vaut mieux aller dans son sens en tout cas lui faire croire que c'est la solution que j'ai choisit...
Il y a un an changement d'écurie, opération du dos pour moi ( pour laquelle il n'y est pour rien), je le mets au travail plus régulièrement, quand je remonte je m'éclate, pour la 1ere fois je décide que c'est moi qui ai notre avenir en main, on sort seuls en extérieur ( ce que je n'avais jamais osé faire ), c'est simple la 1ere sortie où ca c'est bien passé je suis rentré j'ai pleuré en voiture.*
Enfin à 15 ans pour lui je m'éclate, parfois ses coups de folies me manquent, c'est bizarre, mais je me dis que le travail plus régulier lui convient.
Les cavalières qui le connaissait dans l'ancienne écurie se demande d'ou vient le changement, clairement je pense que c'est la régularité dans le travail qui lui convient, mais avant c'était un peu compliqué pour moi de l'avoir...
15 ans pour atteindre la plenitude, je ne regrette pas, mais je ne referais pas les même choix si c'était à refaire, je suis en partie responsable de nos echecs, je suis fière cependant de notre parcours, beaucoup aurait abandonné, je me demande ou il serait si j'avais jeté l'éponge...
Après j'ai revu mes objectif et mes envies pour son bien et du coup le mien.

En lisant les récits je me dis qu'il y a un truc en commun : ceux qui ont dépassé le problème avec le cheval ont passé des années à galérer et se faire peur, quand même.
Du coup, à mettre dans la balance : est-ce que c'est un truc que tu envisages sereinement ?
Au final on n'a qu'une vie, qu'un corps (je dis ça après une triple fracture avec algodystrophie en relation directe avec un cheval certes adorable mais un peu neuneu), et je suis une assez fervente adepte du "You can't train the horse if you're dead."
Si tu es attachée au cheval et que c'est impossible dans ta tête de le vendre, je comprends, sinon y'a aucune honte à se dire qu'il y a eu une erreur de casting. Le cheval trouvera certainement chaussure à son pied et toi aussi, tu n'es pas mariée avec

kenova je confirme !

mais même avec un cheval plus expérimenté, il y a toujours des périodes de galère. A voir ce qu'on est en capacité de supporter. Et il n'y a aucune honte à ne pas vouloir bouffer du sable ou pleurer sur sa selle pendant des mois, à se creuser la tête à chercher ce qui ne va pas et trouver des solutions... essayer, échouer, recommencer. on a pas tous la même vie, les mêmes peurs, la même capacité à encaisser.

Après j'ai une copine qui a acheté son cheval a 5 ans, il en a 10. il a toujours été ultra gentil, aucun soucis de comportement, en compétition, ils ont quasi toujours performés (avec des ajustement à certaines périodes, des chutes car ça arrive). C'est la même pour ma soeur qui a eu son cheval a 5 ans et qui en a 12 auj. c'est une crème, toujours gentil en main et monté = pareil, il y a eu des compétitions un peu moins faciles que d'autres, quelques chutes mais rien de "difficile" a surmonter.

J'ai eu ma première jument a 4 ans, elle a été un peu casse-bonbon/ coquine mais toujours toujours gentille et jamais dangereuse. on est passés de club 3 en CCE à Amateur 1. il y a eu de moments durs, de doutes, de "down" mais aussi bcp de moments "up" qui compensaient largement.

Bref généralement ça se calme bien vers la fin d'année des 7 ans/ 8 ans niveau comportement quand on fait les choses bien.

Pour moi, le plus dur c'est de gérer un cheval "dangereux", violent ou imprévisible (peu importe les raisons) car ça demande bcp d'énergie et c'est une grosse charge mentale pour surmonter cette passe (qui peut durer quelques mois comme des années).

Bien accompagné, avec un cheval qui a du potentiel et/ou avec qui on accepte de revoir ses envies/ objectifs, ça peut mener a une belle histoire.

Clairement dans mon cas, je n'avais pas envie de renoncer au CCE pour une discipline qui ne me plait pas particulièrement. J'aurais pu comme pimpim changer mes objectifs mais j'ai fais un choix, un peu égoïste mais que j'assume pleinement (le cheval est désormais chouchouté, dans sa discipline de prédilection avec une cavalière qui s'éclate)

Pour ma jument actuelle qui a 6 ans, je sais qu'il y aura des moments difficiles (je suis en plein dedans) MAIS = elle a le potentiel, j'ai les capacités et l'envie de progresser, elle est GENTILLE (même si elle a un caractère de cochon). je sais que je ne me mets pas en danger quand je monte (au pire, je me pète la gueule parce que j'ai pas mis mes lunettes à foulées a l'obstacle quoi... ) ou quand je m'en occupe.

marine235 Je me retrouve dans le bilan des chutes vu que dans mon cas, ça a fait trauma crânien, épaule cassée et barre cassée.
Pour le reste, mon "poulain" ne m'a jamais fait peur même si il y a eu de la casse à chaque chute (seulement 3 chutes sachant que je l'ai acheté à ses 1 an, l'ai debourré seule et il a 12 ans aujourd'hui). Par contre, je l'avais sélectionné sur le mental avant d'envisager des compétences sportives donc c'est sûr qu'il n'ira jamais en grand prix (et il vit au pré en troupeau donc je n'ai pas eu à gérer le cheval frais sorti du box)

marine235 D'ou l'interet de s'adresser à un bon pro, pour que le cheval apprenne à gérer ces émotions dans n'importe quelles conditions (et pas justement que le parapluie vu en manège devienne un monstre sanguinaire si croisé en balade, porté par un promeneur) et que la confiance revienne dans toutes les circonstances ;-) (ou presque, on ne va pas aller tester le jour ou un helico se pose dans le champ d'a côté, l'équitation reste un sport dangereux car le cheval reste un animal impossible à gerer à 100%)


Après on n'est pas dans la même région, je ne connais pas DU TOUT les pros qui t'entourent, mais ce que je vois beaucoup dans le monde du cheval, ce sont des cavaliers qui montent des jeunes chevaux "à potentiel" et qui ne font que monter pour aller sauter au final, sans travailler justement l'émotionnel, et construire ce qui fera un cheval securitaire. D'ou les soucis d'avoir des chevaux d'un potentiel de dingue, mais juste dangereux car paumés et submergés par leurs émotions. Il faut mettre du cadre mais avec explication, ce qui va permettre au cheval de ne pas sur-réagir (et surtout de ne pas avoir peur des punitions de l'humain en plus d'avoir peur du monstre croisé).

Les chevaux imprévisibles, il y en a pour diverses raisons. Mais y'a surtout beaucoup de chevaux qui donnent des signaux de mal-etre, et que personne ne regarde, ça explose, ha bah ca alors (exemple simple: combien de jeunes chevaux sont immobiles au moment de seller et du montoir? pourtant c'est juste la base pour éviter l'accident, un cheval calme au montoir...)

Après ils sont tous différents, il est évident qu'il est fatiguant pour un Amateur qui vient monter après sa journée de travail d'avoir un cheval qui malgré tout le travail mené dans ce sens, tous les jours refuse de passer dans un coin de la carrière par ex, ou part en lancades dès qu'un shetland le croise dans le manège du poney club alors qu'il en croise tous les jours et qu'on a désensibilité

Dans mon cas, j'ai eu peur de mon cheval à pied (à cheval il n'a jamais eu de comportement dangereux, à croire qu'il sait qu'il faut prendre du truc fragile là-haut) - on est passés d'un cheval qui part en courant en lancant les pieds (à la vue d'un Shetland / sac plastique / etc) à un cheval qui se fige, regarde, va mettre le nez sur le truc qui fait peur si c'est possible, expire et me touche avec le nez pour dire "c'est OK". Mais cela veut dire des heures et des heures de mise en situation (balades en main, etc). Et peut-etre que plein d'autres écueils nous attendent! ca reste un cheval émotif et qui prend trop sur lui

marine235 en fait le "switch" sur sa manière d'apprehender le danger, c'est tout à fait ça!

Il faut l'observer, analyser son comportement, le mettre en situation et se faire expliquer quoi regarder pour savoir si on s'approche de la zone rouge ou non, comment désamorcer sur CE cheval, et aussi bosser sur nous car si on veut etre un bon référent, bah il ne faut pas monter en pression en voyant un parapluie et en anticipant une mauvaise réaction de son cheval (qu'on va donc soi-même créer).

Ce qui demande un travail sur nous-même, notamment en cas de traumatisme car c'est compliqué de se poser en revoyant l'accident dans sa tête. il ne faut pas hésiter à aller voir du côté de la sophrologie, etc pour etre capable en premier lieu de gérer NOS émotions, pour les aider à gérer les leurs ;-)

je plussoie completement himaliae sur le fait que les réactions disproportionnées sont très souvent la résultante de quelques chose et quand on prend le temps de gratter, on arrive quasiment toujours à trouver ET améliorer le comportement du cheval.
Pour les 2 chevaux "difficiles" que j'ai eu et qui m'ont bcp accidenté, le travail sur les codes et la compréhension de la "psychologie" du cheval ont été de vraies clés. Par contre, il y a eu pas mal de bobos et de bonnes frayeurs avant d'arriver a des chevaux quasi normaux et manipulables sans dangers ou précaution.

dans le cadre de la jument (qu'on a eu a 7 ): pas méchante pour un sous mais puissante avec peur de l'homme et 0 codes. Jument de commerce en hollande, qui a du pouliner a 3 ans, être mise sous la selle en rênes allemande sortie du pré a 4 ans à sauter des gaules, trimbalée d'une écurie et d'un camion à l'autre = cadeau... il a fallu lui mettre des codes en places + routine + qu'elle réaprenne a faire confiance. A mon sens, son alimentation et son mode de vie n'étaient pas optimal non plus avec moi... (les CE ont bien changé de ce côté là)

Mon hongre : mal sociabilisé (a grandi avec un autre jeune entier de ses 6 mois a 3,5 ans) + mauvaise éducation (sa naisseuse allait le voir tous les 36 du mois et le laissait faire n'imp) + mauvaise alimentation après sa castration (il a crevé de faim donc il était ultra violent avec la bouffe après).
Mon écurie = grosse écurie avec 80 chevaux sur 4 hectares, des activités tout le temps (animations/ cours/ concours/ gestion des chevaux ), toujours du monde en carrière ou dans le manège + pas assez de sorties (3 à 4 fois par semaine au paddock + marcheur quotidien) et alimentation merdique (foin 1x par jour l'aprem donc ulcère ou mal de bid ++)
Côté comportement : élevé comme un enfant roi donc se permettait tout MAIS en contre-partie méga anxieux car ce qu'il fait = on peut lui faire. Mauvaise interprétation des réactions de l'homme et des autres chevaux (il avait tendance à harceler) : 1 réaction à sa question = 1 interaction donc il avait ce qu'il voulait.
On a du lui réapprendre quand il répondait mal ou bien. et surtout il posait 10 questions à la seconde sans attendre de réponses donc c'était compliqué d'être cohérent et dans le bon timing. Ca a été bcp de travail pour rattraper tout ca

Bref, marine235 ça peut être une piste aussi le côté environnement (nourriture, sorties, activité de l'écurie etc...)

j'ai fait naitre ma jument il y a 10 ans maintenant. la fille de ma jument de coeur, que j'ai fait pouliner principalement parce que j'adorais son caractere de guerriere.

au niveau physique la pouliche rempli quasiment tout mes criteres. Bai, pas de blanc, plus fine que sa mere, meilleure equilibre et orientation, plus jolies allures. Seul defaut un poil petite.
au niveau mental en revanche RIEN A VOIR. en resumé (et on s'en est rendue compte assez vite, a 2 semaines on avait deja compris) une vraie expressive, une diva, une drama queen de compet. du genre qui donne son avis sans prendre de pincette.

debourrée fin d'année de 3 ans, a 4 ans travail ultra leger une peluche. a 5 ans on monte progressivement en intensité, ca va plutot pas mal. vers 5 ans et demi on est entrée dans une phase assez compliquée, le caractere qui s'affirme , et des reactions parfois disproportionnées, sans aucune gradation. (comprendre cabré violent et / ou ejection de ma personne pure et simple).

je suis un peu tete dure, j'ai perserveré. Ca a été encore compliqué l'année des 6 ans, il fallait la vouvoyer en permanence, et puis a 7 ans elle s'est calmé.
Meme calmée on parle quand meme d'une jument avec qui je prend en moyenne 3 pelles par an.

La question de la vendre ne s'est pas vraiment posée. C'est la fille de ma jument, je l'adore soyons claire, elle est ultra attachante, et desormais elle adhere 99% du temps . Quand elle fait, on sait qu'elle est d'accord. C'est un cheval chien, tres expressive et proche de l'humain.

Mais oui j'ai douté, et j'ai du revoir certaines ambitions a la baisse. J'ai aussi du accepter que j'etais pas une reine a cheval et que donc cette jument la (la seule en 32 ans d'equitation) elle avait aucun mal a m'envoyer au tas. Mon ego a pris cher au debut.

A la base je voulais une jument polyvalente, faire du CSO et du dressage en compet avec elle a minima au meme niveau qu'avec sa mere (donc 110 en cso et club elite en dress) , pouvoir partir en rando et en exterieur seule. Pourquoi pas tester le CCE.
Au final en dress elle a depassé sa mere, ca lui va bien. L'exterieur avec de la perseverance on se fait plaisir meme si faut etre un peu vigilant en solo.

L'obstacle a la maison ca va a peu pres, mais je n'ai jamais passé pas le cap de la hauteur avec elle. En concours c'etait tres compliqué, j'ai tenté deux saisons de suite, tant qu'on etait sur tout petit ca allait a peut pres, quand on a monté un peu on s'est rendue compte qu'elle etait parfaitement intolerante a mon stress. Une grande sensible. Qui se fachait fort donc. Donc ca j'ai mis le temps, mais j'ai fait le deuil. Ca suppose trop de tension et de risque pour moi, et je ne veux plus etre en conflit avec elle et me faire peur pour aller enchainer 90 les jours de fetes. La on bosse plutot dans une optique hunter (sans concours pour le moment) idem moins de pression ca semble mieux lui convenir.

Donc voila je n'ai jamais vraiment douter de la garder, par contre j'ai douter de ma capacité a m'en sortir avec elle, et j'ai aussi du revoir certaines ambitions a la baisse. Je pense qu'on a un equilibre qui nous convient desormais.
Seul toi peut decider de ton attachement et de savoir si ca vaut le coup ou pas de s'acharner. En general quand on prend le temps, qu'on fait progressif, qu'on se fait aider, y'a toujours une belle marge de manoeuvre je trouve

est-ce ce que ton prof t'a dit ou ce que tu penses sincèrement ?



est-ce que le cheval continue d'être travaillé monté pendant ce temps ?
si c'est le cas, laisser-toi le temps de voir venir, il ne perd rien de sa valeur marchande (au cas où tu té décides d'ici quelques mois ou plusieurs) !
Et qd tu décideras de remonter dessus, il aura progressé, sera "calmé", sera plus aguerri...

A voir aussi selon TOI tes envies, le ration "effort/ temps/ argent" VS plaisir que tu en retires.

Si ta passion équestre c'est progresser dans le dressage de chevaux qui te sortent de ta zone de confort, tu vas avoir envie de relever le défi, si ton plaisir ça serait plus de monter paisiblement, et que tu n'as pas envie d'attendre plusieurs mois/ années : la décision va devoir être prise un peu plus rapidement.
Surtout si pendant ce temps le cheval te coûte une blinde en pension et cours.

Mon ardennais ça ne m'a pas gênée de mettre 7 ans à le monter en sécurité : je pouvais en profiter à l'attelage et j'avais mon mérens à monter. Puis c'est un cheval qui a débarqué dans ma vie (celui de mon homme) donc je ne débourse rien pour lui...

Si j'avais été "seule" face à la décision, à pied et sans "équitation" avec juste des problèmes... la donne aurait été entièrement différente !

Dans tous les cas, si ta décision est mûrement réfléchie, tu n'as pas à culpabiliser !

Alors moi je fais partie de ces personnes qui pensent qu un cheval c est ÉNORMÉMENT d investissement et qui n ont pas envie de se faire ch*** avec un cheval qui peut être dangereux et qui en plus fait peur.

Être proprio ce n est pas toujours tout rose. Les chevaux c est dangereux même quand on a le plus gentil Loulou du monde et je refuse de me rajouter du stresse parce que la bestiole me dépasse complètement.

J ai eu peur d un cheval qu on m avait confié. J ai voulu persévérer et au final j ai finis par le ramener à sa proprio avec un coup de pied au cul. Des années après, je pense encore à lui quand je le retrouve dans certaines situations à cheval (et je te le donne en 1000, j ai encore peur!)

Quand je vais voir mon cheval c est pour passer un bon moment. Ma nouvelle jument a 5 ans. Je ne la monte pas car on enchaine les merdes mais si un jour elle me fait peur soit je la vends soit je l aime tellement que je la fou au pré et je me contenterai d aller lui filer une pomme 2x/semaine pour qu elle profite de sa vie de cheval.
Me mettre en danger pour me dire « c est bon j y suis arrivé!! » ce n est plus pour moi.

Alors je répond d'abord à ardennesacheval, mais je prendrai le temps de faire une réponse un peu plus complète tout le monde plus tard. En tout cas je vous remercie de vos réponses... c'est hyper intéressant de voir la diversité des situations rencontrées !

Donc ardennesacheval : oui, il est au travail 4x / semaine avec un pro, qui le sort (un tout petit peu) en concours pour qu'il prenne du métier...
Pour être honnête, oui ça me coûte une blinde et j'ai déjà une jument que je ne monte pas à entretenir...
D'autant plus que mon accident a entrainé un arrêt maladie de 2 mois, avec une division par 2 de mes revenus sur cette durée. J'avoue que ça m'a vraiment mis en difficulté cette année.

D'où l'intensité de mon doute ces quelques mois... le ratio plaisir / argent dépensé ne penchait PAS DU TOUT du bon côté ^^

Quand je dis "Il est certain que le cheval est celui qu'il me faut et que notre couple va se faire." : c'est ce que mon coach et cavalier pro m'a dit. Moi je suis moins sûre !

Pour vous donner des nouvelles, je me suis mise un coup de pied aux fesses hier, j'ai pris rdv pour remonter mardi prochain si je me dégonfle pas entre-temps. L'objectif : juste mettre mes fesses dessus tenue en longe, faire un tour au pas et descendre. L'idée c'est de descendre quand moi j'ai choisi !
Je me dis que c'est un bon test pour la suite : si j'ai trop peur de juste faire ça, je pense que c'est un peu mort pour la suite ! On verra !