tekesuta
Pour ma part, les pauses, les instants de réflexion, le calme, les récompenses (que ce soit la caresse, la voix ou une friandise) font intégralement partie d'une séance de travail. Donc je ne me reconnais absolument pas dans ce que tu décris, ça n'a aucun rapport avec l'équitation que je pratique :
Citation :
On n'est pas obligés de ne voir que le travail, travail et encore travail. Alors oui, ça marche avec beaucoup de chevaux, aucun souci... mais ça ne veut pas dire que c'est la meilleure méthode pour eux pour autant. Les chevaux, par confort, sont capables de beaucoup. Mais c'est aussi à nous d'apprendre à leur en donner un peu plus, au lieu de toujours chercher à en profiter un maximum. Un cabré reste l'expression d'un mal-être, quel qu'il soit (que ce soit un mal-être présent, une appréhension suite à des douleurs, une incompréhension, un apprentissage...), et demander encore plus après une telle expression, je ne comprends pas l'intérêt (même si ça fonctionne...).
Citation :
mais généralement, après un moment de stress, c'est plutôt brouter qu'il irait faire. D'où la récompense aussi... et ne me parle pas de relâchement sur le mors, ça c'est purement mécanique et je n'aime pas ça, et il n'y a aucun confort réel à en tirer dans un tel contexte !).
Je ne vois pas ce que cette histoire de mors vient faire là

Je n'ai d'ailleurs jamais adhéré à l'idée que l'arrêt d'une demande était une récompense.
Je pense que tu projettes sur ce que je dis des choses sans rapport avec ma réalité dans la gestion d'un cheval rétif et même sur ma façon de travailler les chevaux.

Je suis plutôt atypique dans ma façon d'aborder les choses même si de formation classique.
J'ai eu une expérience assez intense sur le sujet de la rétivité avec ma jument. Je l'ai récupéré rétive au travail, dangereusement rétive, et si je n'avais pas su l'écouter, m'adapter et faire ce qu'il fallait, j'aurais fini comme son ancienne cavalière et son moniteur : au tas. Pendant plus d'un an je me suis exclusivement consacrée à son comportement. Vu l'évolution de ma juju et notre relation, je pense que j'ai pris les bonnes options. Et vu le profil de la jument, ça n'a pas été simple mais j'ai été passionnée par ce chemin à parcourir, mon seul objectif était qu'elle devienne sereine et j'ai tout fait pour qu'elle se sente bien et me fasse confiance. Je l'ai souvent évoqué sur le forum son profil donc je ne recommencerais pas mais franchement, je pense que je sais de quoi je parle quand j'aborde ce sujet de la rétivité et du cabré de défense et que je suis loin d'être "travail, travail, travail" "toujours à en profiter plus" et "cheval conditionné" !
Quant au relâchement sur le mors, la jument étant complétement en arrière de la main et fuyante pendant plus d'un an, de contact il n'y en avait aucun, donc tout se faisait à l'assiette et au poids corps, inutile de chercher à faire quoi que ce soit via le mors. En carrière comme à l'extérieur. Comme quoi, une équitation centrée ne concerne pas que la monte en cordelette et ennasure.
Non seulement la jument était rétive mais elle avait été si fortement enrênnée qu'elle n'avait plus aucun rapport à la main possible. Ce fut le second chantier de notre parcours. Lui aussi réussi et sans m'acharner au "travail, travail, travail, toujours demander plus".
Edit, j'avais oublié de répondre à ceci :
Citation :
Mais aujourd'hui, on sait aussi qu'on peut accepter de leur accorder un temps sans sollicitation après un instant de mal-être, et que la récompense (alimentaire) aide énormément au retour au calme (et à y retourner)
Pour ma part ça ne date pas d'aujourd'hui. C'est ainsi que j'ai appris à m'adresser aux chevaux, et ça a commencé il y a plus de 40 ans. ça aussi je l'ai souvent évoqué sur le forum, ce n'est pas parce qu'une approche douce et intelligente n'est pas couramment pratiquée/enseignée qu'elle n'est pas pratiquée et enseignée du tout. Pour moi il n'y a rien de nouveau dans cette façon d'aborder les choses. Je me réjouie que ça semble plus à la mode "aujourd'hui" qu'hier mais ça a toujours existé.