xinou
Citation :
Information importante, je suis une flipette à l'obstacle et donc il est fort possible que je sois stressée et ait donc une main plus dure et/ou moins fixe à l'obstacle que sur le plat ce qui expliquerait la différence d'attitude...
En analysant les photos et ton message, voici ce que je pense de la situation :
Tout cheval à l’abord d’un obstacle a besoin de relever la tête pour voir cet obstacle et son environnement. Or ta main, dès la seconde photo, ne suit pas l’attitude de la jument et se retrouve rapidement sous le niveau de la bouche. Ce qui induit une pression et une articulation du mors fort désagréables pour ne pas dire potentiellement douloureuses pour la bouche de ta jument. A partir de cette faute de main, les défenses s’enclenchent… J'ai bien compris ton appréhension, cette faute est assez logique dès lors que l'on appréhende un peu, quelle qu'en soit la raison.
La photo d’après tu es toujours sous le niveau de la bouche, l’agression du mors se poursuit donc, la jument se défend contre cette agression. Elle ouvre son angle pour forcer la main et garder la vision de l’environnement nécessaire à son saut.
Au moment du saut lui-même ta main est revenue à sa place, au dessus du niveau de la bouche, la jument a une posture ok ...
Sur la séquence d’après, mêmes observations : à l’abord tu es à peine au niveau de la bouche voir au dessous, la jument se défend pour se débarrasser de cette faute de main et pouvoir voir son obstacle et l’environnement.
A force il est clair qu’elle doit appréhender ce moment où elle a besoin de voir et de sentir un minimum de liberté dans son balancier pour organiser correctement sa prise d’équilibre et ajuster son effort, alors qu’elle va ressentir une contrainte et une douleur au moment crucial.
Pour moi peu importe le mors, le problème n’est pas là vu tout ce que tu as déjà fait pour avoir le bon outil, éliminer des causes physiques et surtout vu ce que tu décris de ta jument et du reste de ton travail avec elle. Tout est ok, l'entente et l'écoute sont ok, la jument est ok dans son travail et a une certaine finesse.
Alors pour moi la solution est très """simple"""

:
Fais lui confiance, fais toi confiance. Donne lui cette liberté surveillée dont elle a besoin pour aborder sans gêne, concentre toi à garder tes mains au dessus de sa bouche et accepte qu’elle ait besoin de relever sa tête pour voir et s’ajuster. Doncn quand elle arrive sur ses dernières foulées avant l’obstacle, avance et relève tes mains pour lui ouvrir le cadre mais ne t’avance pas toi pour ne pas sauter avant elle. Je pense d’ailleurs qu’elle sort 2 fois plus que nécessaire en hauteur pour se sécuriser afin de compenser sa difficulté à s’ajuster sereinement puisqu’elle est occupée à lutter contre ta main. C’est mon hypothèse.
En travaillant sur ta conscience de posture et la confiance que tu lui offres, en ajustant ainsi ta posture et augmentant la qualité de ta main sur ces quelques foulées précisément, tu devrais résoudre le problème à moindre frais.
Le coût sera juste le temps et la patience à y consacrer car ta jument va probablement avoir besoin d’éprouver plusieurs fois ces changements de ta part pour réaliser qu’elle ne subira plus d’inconfort et de contradiction dans cet instant crucial et, de fait, aborder avec sérénité et sans défense.
Edit : petit ajout, car il me revient un petit exercice que je faisais en club quand j'étais jeune pour nous dédramatiser l'obstacle. Si tu sens que ta jument peut le faire sans chauffer bien sûr.
Juste un mini mini mini croisillon tout seul. Jument au petit trot très cool cool cool, tu l'amènes devant l'obstacle rênes tenue à la couture, toi bien droite, elle bien étendue horizontalement et totalement libre dans son balancier. Bien encadrer dans les jambes.
ça nous faisait travailler le cadre avec les jambes pour prévenir les dérobades et surtout apprendre à ne pas s'accrocher aux rênes peu importe la raison. Bref... faire confiance et se décontracter sans trop intervenir. Si tu sens que c'est possible avec ta jument, c'est assez souverain pour l'esprit en tant que cavalier appréhendant l'obstacle.