Alors tout d’abord, je pense que la plus belle harmonie morphologique ne préjugera pas forcément d’une belle locomotion, de bonne impulsion, d’une bonne santé physiologique durable.
Et par conséquent un cheval apparemment « mal fait » peut s’avérer fonctionner très bien, avoir une excellente santé et exceller durablement là où on ne l’attendait pas.
Pour en revenir à l’analyse morphologique, je regarde (dans le désordre !) : les aplombs, les jarrets, l’attache de rein, l’obliquité des épaules et des hanches, le dos, l’attache d’encolure, l’attache tête/encolure. Les équilibres des masses entre tête/encolure, encolure/corps, arrière-main/avant-main, jambes/corps. La largeur du poitrail et des hanches, …. Et si la tête et le regard plaisent à mes yeux !
Concernant les aplombs et l’orientation des jarrets voici une planche de référence.
Les reins faibles, les arrière-mains étroites et/ou faibles, les jarrets qui sortent de l’axe de la jambe, les pieds qui écrasent les clopes (rotation du pied au sol), les aplombs serrés vont impacter la capacité à porter, pousser, sauter, gérer les équilibres horizontaux et latéraux et à garantir l’intégrité des articulations dans l’effort.
Les avant-mains plus développées que l’arrière-main, les encolures trop longues ou trop épaisses, les attaches trop épaisses devant vont compliquer la souplesse latérale, la mise en équilibre, charger les épaules, si en plus les pieds sont petits, ils vont souffrir rapidement.
Un corps imposant sur des jambes avec peu d’os va mettre à mal les articulations et les pieds.
Plus le poitrail est étroit plus l’amplitude des déplacements latéraux sera limitée.
Plus les hanches sont avalées (oblique ++) moins il y aura d’amplitude dans l’abaissement des hanches.
Au-delà de la morphologie, la locomotion naturelle est aussi un bon indicateur.
Les allures rasantes sur des chevaux en équilibre sont favorables aux efforts durables sur des surfaces « dures ». Elles nécessiteront plus de travail pour obtenir des airs et allures relevées.
Les allures naturellement relevées vont plus impacter les articulations et seront plus favorable à des efforts courts et intenses sur des surfaces amortissantes. Elles demanderont plus de travail pour s’ouvrir.
Les postures naturellement compactes sont favorables aux exercices nécessitant du rassembler et de la fulgurance mais elles vont demander plus de travail pour allonger, étirer, descendre.
Les postures naturellement étendues sont favorables aux exercices d’étirement, de cadencement, aux effort durables mais vont demander plus de travail pour se rassembler, s’équilibrer, jaillir.
Dans les grandes lignes