Bonjour !
Je vais déménager au cours de l'été, et pour la troisième fois en 5 ans, mon cheval va s'enquiller 600 km de trajet en van, tout seul, pour débarquer comme une fleur dans un nouvel environnement peuplé de nouveaux chevaux.
Autant les deux premières fois c'était pour des "vacances" de plusieurs mois, donc je ne m'étais pas posé trop de questions, autant ce coup-ci il n'y aura pas de retour et, surtout, je risque de re-déménager au bout d'un an (après ma formation). Et potentiellement d'enchaîner des CDD derrière (le temps de prendre de l'expérience), donc de passer mon temps à changer de coin.
Forcément, je cogite pas mal depuis quelques jours sur la vie en troupeau et le stress de séparation pour les chevaux :
D'une part, je me demandais s'il pouvait être pertinent de mettre mon cheval en pension paddock individuel durant quelques semaines avant le départ, de manière à ce qu'il encaisse déjà le choc de la séparation d'avec les copains, puis ensuite qu'on s'enquille les 600 km en van. Ça pourrait réduire le stress et le rendre plus indifférent au trajet en van ? Ou est-ce que ça va juste étaler son stress sur une période encore plus longue ?
D'autre part, je m'interroge sur la pertinence de laisser son cheval en hébergements de type box/paddock quand on envisage de pas mal bourlinguer sur de courtes périodes de temps. Quand on reste max 6-8-10 mois en un même endroit, est-ce plus délétère pour le cheval d'être en hébergement individuel (stress de l'isolement) ou de le mettre avec de nouveaux chevaux à chaque fois (stress à l'intégration, stress à la séparation) ?
Sachant que de mon côté, j'aimerais commencer à faire des balades solo avec lui, et je me dis (très égoïstement) que plus il vivra de séparations de troupeaux, plus il risque d'angoisser à la simple idée de quitter les copains... et donc d'être casse-pieds/dangereux à sortir tout seul.
Quand je vois/lis des randonneurs au long cours qui partent avec un seul cheval pendant des semaines voire des mois, et qui n'ont pas l'air d'avoir de problèmes de solitude/déprime de la part de leur cheval, je me dis qu'il doit quand même y avoir des contextes qui rendent "l'isolement" d'un cheval possible sans effet délétère sur leur bien-être mental.
