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Une soixantaine d'ibériques à sauver !
Posté le 22/10/2009 à 18h56
Voici un article paru dans El Mundo la semaine dernière. Cela permettra peut-être à certains de se rendre compte de la situation en Espagne. Certaines choses qui sont impensables en France ou en Suisse le sont en Espagne. Alors a tout ceux/celles qui disent que ce sauvetage est louche...
http://www.elmundo.es/elmundo/2009/10/15/espana/1255602274.html
J'ai fait la traduction
Le globe oculaire de Valor reflète un champ rempli de chevaux faméliques ou blessés. Ou les deux. Il observe le monde avec son unique œil valide. Ca peau est lacérée par le manque de nourriture. La viande apparaît par de petits trous dans son pelage. Le cheval devrait peser 600 kilos. Quand il fut sauvé de son complet abandon il en pesait 150. C’est un des milliers de chevaux qui sont abandonnés en Espagne. Avec divers degrés de cruauté, de haine ou dédain de la vie. Equidés avec la tête coupée pour enlever la puce. Ou que l’on laisse attaché en boxe sans personne, affamés, jusqu’à ce qu’ils n’aient que la peau et les os.
Ils les laissent à leur sort sans eau ni nourriture. Ou ils sont oubliés dans des pensions qui ne paient pas et que les propriétaires désespérés envoient au boucher. L’unique œil de Valor, le cheval sauvé de la mort, accuse.
« La crise fait qu’on les abandonne massivement et ils meurent de la manière la plus sauvage que je n’ai jamais vu », lance comme un poignard Concordia Marquez, directrice de l’Association CYD de Santa Maria, un centre de sauvetage de chevaux unique en Espagne. Elle reçoit une moyenne de 20 demandes d’abandon par jour. Elle a 50 chevaux dans son refuge. « Si je pouvais, en 1 mois j’en aurais sauvé plus de 200 ». Valor caresse son héroïne du museau.
Son ancien propriétaire était le prototype de l’homme qui abandonne actuellement son cheval. Appelons-le Simon. Jusqu’à il y a une année il avait un bon travail en relation avec la construction. Il vivait commodément et décida d’acheter un cheval comme couronnement, le symbole de son statut de nouveau riche. A peine ses revenus se réduisirent qu’il décida de le laisser à son sort, jusqu’à ce qu’il tombe d’inanition.
« Ils souffrent tellement et ils sont tellement nobles qu’ils ne comprennent pas comment on les laisse mourir ainsi », explique Concordia la Sauveuse de Chevaux, comme on l’appelle à Malaga. Elle reçoit des demandes de sauvetage de toute l’Andalousie et l’Extremadure. Je dois refuser les demandes de pensions de 150 chevaux que personne ne réclame. Ou de 70 le mois précédent. Nous pouvons seulement agir pour les cas les plus désespérés. Nous sommes débordés et avec une liste d’attente ». Pendant qu’elle parle, Valor gratte son échine âbimée. Il serre les dents avec force. Avec le mouvement, les côtes se dessinent parfaitement.
Le Service de la Protection de la Nature de la Guardia Civil (Seprona) est à la limite. « L’augmentation des dénonciations d’abandon de chevaux à explosé de 30% au moins, bien qu’il n’y ait pas de statistique officielle », reconnaît un haut chargé. « Nous ne pouvons pas faire grand-chose. Nous ne savons pas où mettre les animaux récupérés ». L’officiel décrit la barbarie.
« Nous avons trouvé un poulain attaché à une chaîne. Son désespoir était tel qu’elle s’était incrustée. Il avait 5 ou 6 jours à peine. Sa blessure était infectée. Il avait des vers sur la plaie. Nous avons remarqué l’insensibilité non seulement du propriétaire. Un citoyen, même dans ce cas, hésite trop pour accuser le propriétaire de maltraitance. Et c’est un délit. Il faut en être conscient », dit-il en essayant de ne pas perdre son calme, mais avec la voix sur le point de se casser.
Je ne vous cache pas à quel point les larmes me sont montées aux yeux en lisant ce post que j'ai trouvé le site sud ouest.