|  | Bonjour tout le monde !
Voilà, j'aimerais avoir des précision sur la manière dont il faut s'y prendre pour aller sauter en foulées décroissantes.
Si je ne me trompe pas, c'est le fait de réduire les foulées devant l'obstacle tout en gardant l'impulsion. Ce qui permet au cheval de "monter" davantage sur l'obstacle.
Première question : avant de s'attaquer à cet exercice, faut-il que le cheval soit déjà bien mis sur les barres ? Ou peut-on le faire avec des chevaux "novices" ?
Deuxième question : je ne suis pas sûre d'avoir bien compris le principre. Alors, faut-il ralentir devant l'obstacle tout en gardant beaucoup de jambes ?
Troisième question : quels sont les intérêt d'aborder un obstacle en foulées décroissantes.
Je sais qu'il y avait des vidéos de J.D'Orgeix mises sur le forum par Soffad mais je ne les retrouve plus ! 
Je m'y intéresse car je ne monte pas de cette manière sur l'obstacle. J'ai tendance à venir avec des foulées régulières sur les obstacles (avec un bon galop) et de demander à mon cheval soit de racourcir, soir d'allonger la foulée selon la manière dont l'abord se présente.
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Question 1
Il faut surtout que le cheval soit capable, sur le plat, et à volonté, d'allonger/compacter/allonger/compacter/etc son galop.
Question 2
Le concept c'est, à chaque foulée, de mettre un peu plus de poids sur les hanches. Il faut bien comprendre que c'est une action qui dans tous les cas est PROGRESSIVE, on remet pas d'un coup tout le poids sur les hanches, sinon on n'a plus d'autre choix qu'ouvrir, et donc déséquilibrer vers l'avant, pour régler sa foulée.
Le concept est, à chaque foulée, de remettre un peu de poids sur les postérieurs, et ce jusqu'à la battue d'appel. La foulée qui se raccourcit, c'est une conséquence de cette action, certes bien pratique et dont on se sert beaucoup, mais ce n'est "que" une conséquence.
Question 3
C'est une bien vaste question.
Déjà, c'est pouvoir rester maitre de la masse du cheval. Le simple fait se savoir venir en foulées décroissantes JUSQU'AU BOUT, c'est pouvoir contrôler son cheval jusqu'au dernier moment.
C'est aussi pouvoir contrôler à volonté l'équilibrage de son cheval. En effet, comme à chaque foulée on reporte plus de poids sur les hanches (donc, à chaque foulée, on oriente l'équilibre vers l'arrière et vers le haut, de plus en plus), on passe par tout un panel d'équilibres différents. C'est tout l'intérêt, en tous cas à la maison, de toujours le faire de façon progressive : on acquiert des sensations, des réflexes, des gestes que l'on va pouvoir ensuite reproduire de façon beaucoup plus rapide en parcours, parce qu'on sait précisément combien on doit en faire pour sauter tel obstacle de telle façon.
Ca sert aussi à placer sa battue d'appel.
Il y a deux manières pour placer la battue, quand on est dans la zone d'abord. Dans tous les cas, il faut modifier l'amplitude du galop (sauf si ça vient déjà bien par rapport à ce qu'on veut faire, mais dans ce cas on reste en foulées constantes et basta) : allonger sa foulée (venir en foulées croissantes), ou la réduire (venir en foulées décroissantes).
Le problème des foulées croissantes, c'est que même si on sait bien le faire, ça reporte forcément un peu de poids sur l'avant main. Alors dans certains cas de figure c'est pas gênant, sur un obstacle de volée ou un oxer montant par exemple, mais dans la plupart des cas c'est augmenter le risque de faire une barre (puisque l'équilibre du cheval devient plus "plat").
Alors, réduire progressivement sa foulée permet de régler précisément sa battue d'appel on conservant un équilibre bien sur les hanches. Inutile de préciser en quoi ça, c'est intéressant : contrôle absolu de la trajectoire du cheval au dessus de l'obstacle, du point de réception, de son équilibre sur ce saut, ce qui est primordial en CSO.
Par contre, je reviens sur ce qui a été dit ci dessus. Ca ne sert pas QUE à se rapprocher de l'obstacle, bien au contraire. On peut TRES BIEN venir sur un appel de LOIN, et sur une foulée décroissante. Sisi, jvous assure.
D'ailleurs, tout cavalier d'obstacle qui se respecte doit savoir venir en foulées constantes, croissantes, et décroissantes, sur un appel de prêt, normal, ou de loin. Tout est question d'équilibrage, mais il faut savoir tous les maitriser !
C'est un peu "cliché" mais bien totalement faux de se dire que pour se rapprocher, il faut compacter, et poru s'éloigner, il faut allonger. Non, non, non, non, et non.