PRÉVENTION DES MALADIES
CE QUE LES ANCIENS HOMMES À CHEVAUX ONT ÉCRIT À CE SUJET.
LA BONNE SANTÉ SE VOIT PLUS QU'ELLE NE SE DÉCRIT; ON LA RECONNAÎT À PLUSIEURS CARACTÈRES D'UN OBSERVATION COURANTE.
L'ÉTAT DES POILS EST LE PREMIER SIGNE QUI FRAPPE LA VUE: ILS SONT LISSES, LUISANTS CHEZ LE CHEVAL BIEN PORTANT.
L'APPÉTIT EST BON; LA TEMPÉRATURE EST NORMALE ET OSCILLE ENTRE 100
ET 101° F, LE POULS VARIE DE 36 PULSATIONS À LA MINUTE CHEZ LE PONEY, À 45 CHEZ LE CHEVAL DE TRAIT ET LE NOMBRE DE RESPIRATIONS DE 10 À 12, AU REPOS.
LE CARACTÈRE DE LA SUEUR NOUS DONNE AUSSI DE PRÉCIEUSES INDICATIONS. UN CHEVAL GRAS SECRÈTE UNE SUEUR ÉPAISSE QUI TARDE À DISPARAÎTRE; TANDIS QUE LE CHEVAL EN BONNE CONDITION DE TRAVAIL, FOURNIT UNE SUEUR AQUEUSE QUI S'ÉVAPORE PROMPTEMENT.
UN CHEVAL MAIGRE QUI TRANSPIRE À LA SUITE D'UN TRAVAIL LÉGER ET DONT LA SUEUR EST LENTE À S'ÉVAPORER, EST RÉPUTÉ FAIBLE OU FATIGUÉ.
SI LE CHEVAL SOUFFRE DE MALADIES INTERNES, IL MANQUE D'APPÉTIT, S'ÉLOIGNE DE SA CRÈCHE, IL PORTE LA TÊTE EN ATTITUDE BASSE. DANS CERTAINES AFFECTIONS DU TUBE DIGESTIF, IL BÂILLE FRÉQUEMMENT OU BIEN RESSENT DES COLIQUES ET TRANSPIRE.
ON RECONNAÎT QUE LE CHEVAL HÉBERGE DES VERS INTESTINAUX QUAND IL SE FROTTE LE BOUT DU NEZ SUR LE BORD DE LA MANGEOIRE, QU'IL A DES DÉMANGEAISON À LA RÉGION ANALE ET DE LA DÉPILATION À LA RACINE DE LA QUEUE. COMME MOYEN PRÉVENTIF, IL EST CONSEILLÉ DE DONNER DE LA CENDRE DE BOIS DUR MÉLANGÉE AU SEL.
CREVASSES
POUR PRÉVENIR L'APPARITION DE CREVASSES, IL FAUT ÉVITER DE LAVER LES MEMBRES TROP FRÉQUEMMENT À L'EAU FROIDE. ON PEUT APPLIQUER DANS LE PLI DE LEUR PATURONS, DU SAINDOUX OU DE LA VASELINE, AVANT DE LES FAIRE TRAVAILLER SUR DES TERRAINS BOUEUX.
LES CREVASSES CÈDENT ORDINAIREMENT AUX SOINS DE PROPRETÉ, ET À DES APPLICATIONS ASTRINGENTES, RENOUVELÉES DEUX FOIS PAR JOUR, COMME CELLES-CI:
1- OXYDE DE ZINC.............1 ONCE
VASELINE........................3 ONCES
2- ACÉTATE DE PLOMB.....1 ONCE
VASELINE........................7 ONCES
IL NE FAUT JAMAIS FROTTER DES PATURONS CREVASSÉS AVEC UN LINGE; S'ILS SONT COUVERTS DE BOUE, ON LES LAISSE SÉCHER, PUIS ON L'ENLÈVE DOUCEMENT AVEC UN BOUCHON DE FOIN. EN PRINCIPE, IL FAUT SE DISPENSER DE MOUILLER LES PATURONS ATTEINTS DE GERÇURES.
LORSQUE CES MOYENS NE SUFFISENT PAS POUR AMENER LA GUÉRISON, ON SAUPOUDRE LA CREVASSE, DEUX FOIS PAR JOUR AVEC LA COMPOSITION SUIVANTE:
1- ACIDE BORIQUE
2- ACIDE TANNIQUE LES 3 PRODUITS EN PARTIES ÉGALES
3- SOUFRE
MOLETTES
ON DÉSIGNE AINSI LES VESSIGONS ( DILATATION SYNOVIALE) DE L'EXTRÉMITÉ INFÉRIEUR DES MEMBRES; ELLES SONT ARTICULAIRES OU TENDINEUSES. LES MOLETTES ARTICULAIRES ONT UNE FORME ARRONDIE; ON LES RENCONTRE FRÉQUEMMENT ENTRE L'OS DU CANON ET LE LIGAMENT SUSPENSEUR DU BOULET, OU DES 2 CÔTÉS DU TENDONS FLÉCHISSEUR, PARFOIS SUR UN SEUL CÔTÉ. ELLES SONT CAUSÉES PAR LA FATIGUE, LES EFFORTS VIOLENTS ET LES ALLURES RAPIDES.
AFFECTANT UNE FORME ALLONGÉE, ÉTANT PLUS VOLUMINEUSES QUE LES PRÉCÉDENTES, LES MOLETTES TENDINEUSES RÉSULTENT DE LA DILATATION DES SYNOVIALES DES TENDONS EXTENSEURS OU FLÉCHISSEUR.
LE REPOS FAVORISE LA GUÉRISON. CES VESSIGONS NE CAUSENT PAS DE BOITERIE. POUR FAVORISER LA RÉSORPTION DE LA SYNOVIE, IL EST PRESCRIT DE FAIRE DES FRICTIONS SÈCHES, OU DES BADIGEONNAGES À LA TEINTURE D'IODE, DE RECOURIR À L'USAGE DE DOUCHES FROIDES, ET DE BANDAGES.
1- JARDE
2- SUROS
3- MOLETTE
LA JARDE EST UNE TUMEUR DURE SUR LA FACE POSTÉRIEURE EXTERNE DU JARRET. LES EFFORTS EXCESSIFS, LE SAUT, LE CABRER LA PRODUISENT. LA JARDE EST UNE TARE MOINS GRAVE QUE L'ÉPARVIN. ON Y REMÉDIE PAR LE REPOS, L'APPLICATION DE LONGS CRAMPONS AUX FERS ET PAR L'EMPLOI DE VÉSICATOIRE.
L'ÉPARVIN
L'ÉPARVIN ET UNE TUMEUR OSSEUSE LOCALISÉE À LA FACE INTERNE DU JARRET. DÉPENDANT DE L'ENDROIT OU SE SITUE LA TUMEUR, LA BOITERIE PEUT ÊTRE TEMPORAIRE OU PERMANENTE. SOUVENT L'ÉPARVIN DISPARAÎT APRÈS L'OSSIFICATION DES OS TARSIENS.
PARMI LES MULTIPLES CAUSES DE L'ÉPARVIN, IL FAUT MENTIONNER LA TRANSMISSION HÉRÉDITAIRE, LES TIRAILLEMENTS DES LIGAMENTS INTERNE, LES EFFORTS VIOLENTS, LES ALLURES RAPIDES SUR LES TERRAINS DURS, PARTICULIÈREMENT CHEZ LES JEUNES CHEVAUX, LES SAUTS, LES MAUVAIS APLOMBS-- PAR EXEMPLE, L'ABAISSEMENT DU CÔTÉ INTERNE DU SABOT CHEZ LES POULAINS-- Y PRÉDISPOSENT.
UN CHEVAL QUI EST ATTEINT D'ÉPARVIN ÉPROUVE DE LA RAIDEUR DANS SON MEMBRE MALADE, LA FLEXION DU JARRET ET MOINS FRANCHE, L'APPUI SE FAIT EN PINCE DURANT LA STATION ET LE POSER, AUSSI USE-T-IL DAVANTAGE SON FER DANS CETTE RÉGION.
POUR DÉPISTER UN ÉPARVIN, IL SUFFIT DE PLIER LE JARRET DU CHEVAL PENDANT QUELQUES MINUTES, PUIS DE LA FAIRE COURIR; LA TARE EXISTE-T-ELLE, LE CHEVAL BOITERA, MÊME SI SON ALLURE ÉTAIT RÉGULIÈRE AUPARAVANT.
LE REPOS COMPLET ET PROLONGÉ EST UNE CONDITION DE SUCCÈS DU TRAITEMENT, ON SOULAGERA L'ARTICULATION EN METTANT UN FER À CRAMPONS HAUTS. L'INFLAMMATION DU PÉRIOSTE SERA COMBATTUE AU MOYEN DE FOMENTATIONS D'EAU CHAUDE OU DE CATAPLASMES, L'APPLICATION D'UN VÉSICATOIRE AMÈNERA PROBABLEMENT LA GUÉRISON.
SUROS
CE SONT LES TARES DURES DU CANON DUES À DES HEURTS, À DES ATTEINTES QUE LES CHEVAUX SE FONT. LEUR GRAVITÉ DÉPEND DE LEUR POSITION; ELLES SONT PLUS SÉRIEUSES LORSQU'ELLES SONT LOCALISÉES PLUS PRÈS DU GENOU OU DU BOULET. LE PLUS SOUVENT LES SUROS SONT BÉNINS; ET, S'ILS FONT BOITER DURANT LA PHASE DE FORMATION, CE SYMPTÔME DISPARAÎT BIENTÔT, D'UNE FAÇON DÉFINITIVE.
FOURBURE
LA FOURBURE EST UNE CONGESTION DE LA MEMBRANE VASCULAIRE DU PIED. CETTE AFFECTION EST ORDINAIREMENT CAUSÉE PAR :
UNE ALIMENTATION TROP SUBSTANTIELLE ET TROP INTENSE.
PAR UNE RATION EXCÉDANTE EN BLÉ OU EN MAÏS.
PAR UN TRAVAIL PÉNIBLE APRÈS UN LONG REPOS... SURTOUT QUAND ON N'A PAS EU SOIN DE DIMINUER LA RATION DU CHEVAL DURANT CE TEMPS.
PAR DES ALLURES RAPIDES SUR DES CHEMINS DURS.
À L'INGESTION D'AVOINE OU D'EAU FROIDE ALORS QUE LE CHEVAL EST EN SUEUR.
IL EST FACILE DE RECONNAÎTRE UNE FOURBURE:
SOUFFRANCES INTENSES QUI RENDENT LA MARCHE DIFFICILE.
L'APPUI SE FAIT EN TALON.
DANS LES CAS GRAVES, L'APPÉTIT EST DIMINUÉ, LA RESPIRATION ACCÉLÉRÉE, L TEMPÉRATURE S'ÉLÈVE, LE CORPS SE COUVRE DE SUEUR.
LES SABOTS SONT CHAUDS ET SENSIBLES.
LE RECULER EST PÉNIBLE ET DOULOUREUX.
EN ATTENDANT LE VÉTÉRINAIRE, ON ENTOURE LES PIEDS MALADES DE COMPRESSES FROIDES OU ON LES FAIT BAIGNER DANS L'EAU FROIDE PENDANT UNE HEURE. LE CHEVAL EST MIS À LA DIÈTE OU À UN RÉGIME LAXATIF.
FOURCHETTE ÉCHAUFFÉE
L'INFLAMMATION DE LA FOURCHETTE EST DÛ À L'ABSENCE DE SOINS HYGIÉNIQUES. SA POURRITURE A POUR SUITE FÂCHEUSE, LE SERREMENT DE CORNE.
DÈS QUE L'ON VOIT APPARAÎTRE LE MOINDRE SUINTEMENT À LA LACUNE, IL FAUT METTRE LE CHEVAL DANS UN BOX PROPRE ET SEC PUIS INJECTER LA SOLUTION SUIVANTE SUR LA RÉGION:
1- ACÉTATE DE PLOMB
2- SULFATE DE CUIVRE 1/2 ONCE DE CHACUN
3- SULFATE DE ZINC
4- EAU.... 1 PINTE
ON PEUT ENCORE INTRODUIRE DANS LA LACUNE, DE LA CHARPIE IMBIBÉE DE LIQUEUR DE VILLATE:
1- VINAIGRE......................... 1 PINTE
2- SULFATE DE CUIVRE....2 ONCES
3- ACÉTATE DE PLOMB..... 2 ONCES
LORSQUE LA PÉRIODE AIGUË EST À SON DÉCLIN, ON SAUPOUDRE LA PLAIE AVEC LA COMPOSITION SUIVANTE:
1- ACIDE BORIQUE......................4 ONCES
2- IODOFORME.............................2 ONCES
3- CALOMEL....................................2 ONCES
QUE L'ON RECOUVRE D'UN PANSEMENT AU COTON ABSORBANT.
COLIQUES CHEZ LE CHEVAL
TROUBLES DIGESTIFS DE L'ESTOMAC ET OU DE L'INTESTIN
SYMPTÔMES:
LE CHEVAL SE TIENT LA TÊTE BASSE.
LE CHEVAL BÂILLE FRÉQUEMMENT ET APPUI LE BOUT DU NEZ SUR LE BORD DE LA MANGEOIRE.
DANS LES CAS GRAVES, IL NE TIENT PAS EN PLACE, SON CORPS SE COUVRE DE SUEUR, SON FLANC SE GONFLE, SA RESPIRATION S'ACCÉLÈRE ET SON POULS SE PRÉCIPITE.
IL SE LÈVE ET SE RECOUCHE FRÉQUEMMENT.
LES BRUITS INTESTINAUX DISPARAISSENT.
LA DÉFÉCATION ET LA MICTION NE SE FONT PLUS.
SI AUCUN TRAITEMENT RAPIDE N'EST EFFECTUÉ, IL Y A MORT DU CHEVAL DANS DE VIOLENTES CONVULSIONS.
CAUSES:
INGESTION D'ALIMENTS FERMENTÉS, OU INGESTION ABONDANTE DE FOURRAGE VERT.
CHANGEMENT TROP SUBIT DE RÉGIME
ABSORPTION D'EAU TRÈS FROIDE.
L'APPLICATION À UN TRAVAIL FATIGUANT OU RAPIDE APRÈS UN REPAS ABONDANT
LA GLOUTONNERIE
L'INGESTION D'ALIMENTS LOURDS ET INDIGESTES TELS QUE LES RECOUPES ET LE SON SEC.
DANS TOUS LES CAS DE COLIQUES, IL EST PRÉFÉRABLE D'APPELER SON VÉTÉRINAIRE
