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Votre avis autisme et cheval
Posté le 25/03/2010 à 09h47
je pense que c'est une très bonne bonne initiative rempli de courage!
Nous de parlerons pas d’Équithérapie mais uniquement d’équitation pour les personnes autistes.
Le Dr. Bill Benda, chercheur de l’Université d’Arizona, a fait des études sur l’influence de l’équitation sur différentes formes de handicap, dont l’autisme.
Bien évidemment, les leçons d’équitation pour les autistes nécessitent une structure d’encadrement lourde, et les moniteurs ne sont pas tous formés dans le domaine de l’autisme. C’est pourquoi l’enseignement adapté de l’équitation traditionnelle tend à être remplacé par des activités avec une approche du handicap y associant le cheval, proposées par des professionnels ayant reçu une formation spécifique, et pratiquées en individuel. La prise en charge en groupe pour des personnes autistes peut être compliquée selon le degré d’atteinte du handicap.
La pratique de l’équitation d’une manière structurée est une activité qui peut participer activement au développement des compétences sociales et influer notablement sur la communication de la personne autiste. Le contact avec le cheval ne nécessite pas de capacités verbales mais une aptitude à l’expression du corps (communication isopraxique) et à l’expression des émotions (communication isoesthésique) qui sont habituellement relativement préservées dans l’autisme, et plus rapides à faire émerger que le langage verbal. C’est ainsi un véritable dialogue qui peut être mis en place entre l’animal et l’enfant, ou l’adulte, ce qui constitue une première étape vers un langage éventuel plus structuré.
Le contact entre l’enfant ou l’adulte autiste et le cheval, que ce soit par le pansage, les déplacements à pied (en longe, en licol, aux longues rènes) ou éventuellement la monte (qui n’est pas obligatoire dans le cas présent, contrairement aux cours d’équitation), favorise aussi l’autonomisation, la prise de responsabilité, la régulation de l’activité, l’ajustement tonico-postural, la construction de l’espace et la structuration corporelle. L’aspect émotionnel lié aux ressentis peut également être mis en sens, par des mots, des cartes ou la médiatisation d’un dessin, en raison de la présence du professionnel qui mettra en place l’outil adapté au moyen de communication efficient nécessaire.
L’équitation est donc un moyen d’épanouissement où le plaisir croise l’évolution de la personne autiste et renforce sa motivation.
Le cheval et plus généralement l’animal, peut ainsi être le vecteur et le support pédagogique pour donner plus d’autonomie, renforcer la confiance en soit, valoriser la personne autiste. C’est donc une ectivité à développer chaque fois que possible.
Prendre soin d’un animal de compagnie peut aussi aider l’enfant avec autisme à développer son sens des responsabilités et certaines aptitudes sociales, mais il existe très peu de recherches pouvant démontrer l’impact positif du contact avec les animaux.
En réalité, l’autisme est un problème neurologique où le sens de la communication est mis en cause, donc le contact avec l’animal serait plus facile pour les personnes atteintes par ce syndrome.