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Poney chaud sur les cso : cavalier en équilibre ?
Posté le 01/08/2010 à 22h50
hadley
Posté le 01/08/2010 à 22h50
Sujet intéressant !
De manière générale, la position en équilibre de met pas plus de poids sur l'arrière, mais bien au contraire sur l'avant. La raison est toute simple : les couteaux d'étrivière de la selle sont toujours plus en avant que le siège, et la quasi totalité du poids du cavalier transite par les étrivières quand celui-ci est en équilibre.
Par contre si un cavalier est penché en arrière alors qu'il est en équlibre, dis toi bien que ce qui l'empêche de tomber en arrière c'est l'effort qu'il applique à la bouche du cheval au travers des rênes. Pas terrible non ?
D'une part l'action de main est franchement dure, et d'autre part, elle ne risque pas d'être très discontinue...
Le fait d'être en équilibre permet effectivement d'avoir les mollets plus au contact, généralement... mais pas obligatoirement ! Par contre toute action de jambe devient très compliquée :
- En équilibre tu dois avoir tes deux pieds sous le centre de gravité. Alors forcément avancer une jambe à la sangle, ou au contraire reculer la jambe pour une incurvation ou autre complique bien les choses !
- Le fait d'être en équilibre mobilise d'une part une partie de la force des jambes pour tenir ton poids, d'autre pat la jambe plus tendu pourra transmettre moins de force. Donc les actions de jambes sont forcément moins intenses en terme de force.
-De plus, il est difficile (en équilibre) de décoller totalement sa jambe juste avant de faire une action de jambe, histoire de vraiment accentuer l'action de jambe.
Cela dit, ce n'est pas un problème, car sur un cheval bien travaillé, on ne devrait pas avoir besoin de "rentrer dedans" avec les jambes.
Si ça répond pas, au pire c'est à la cravache de renforcer l'action des jambes !
Par contre c'est un moyen très efficace de rester souple à cheval ! Pour ma part je saute systématiquement en équilibre. Je vais tenter d'expliquer ma manière de procéder et les intérêts de la chose :
Le but premier, c'est de ne pas gêner le cheval dans un mouvement aussi complexe qu'est le saut avec un cavalier sur le dos !
Le but second, si c'est un CSO, c'est de faire le temps le plus court quand l'épreuve est chronométrée.
La position en équilibre :
Contrairement à ce que l'on peut penser, la position en équilibre n'est pas statique. Au contraire on peut l'adapter en permanence en fonction de la situation, j'explique :
En position assise, les étriers supportent uniquement le poids des jambes, tandis que le siège de selle supporte le poids du tronc, des membres supérieurs et de la tête, soit en gros 80% du poids.
Il est naturellement possible de faire transiter 100% du poids par le siège de la selle.
En position 100% en équilibre, le cavalier a les fesses totalement décollées de la selle, le buste légèrement en avant et 100% du poids (ou presque) transite uniquement par les étriers.
Là où les choses deviennent intéressantes c'est que entre ces deux positions extrêmes (100% du poids dans le siège, ou 100% du poids dans les étriers) le cavalier peut varier à volonté la répartition du poids etriers/siège, grâce à la position en équilibre "trois points" :
Deux points d'appui pour les pieds, et le troisième pour les fesses, dans le siège.
On peut par exemple donner l'impression d'être assis car les fesses sont au contact de la selle, alors que 90% du poids est supporté par les étriers.
Sur un parcourt, pour gagner du temps on a tout intérêt à tourner très court:
Dans cette phase là, le cheval perds beaucoup d'impulsion et d'équilibre, demandant au cavalier d'entretenir le mouvement et de contrôler l'incurvation avec ses jambes, tout en maintenant son cheval en équilibre, avec le poids sur l'arrière main, de manière à soulager l'avant main pour permettre au cheval de tourner serré.
Bref, tu pousses ta monture en avant mais en même temps il faut tourner !
Donc dans cette phase là je suis en position assise, ou légèrement en équilibre avec peut-être 30% du poids dans les étriers.
Si jamais le tournant est large, à ce moment là je conserve plus de vitesse, et je suis plus en appui sur mes étriers. Peut-être 50-50 ou 60% sur les étriers, 40% sur les fesses.
Bref, vraiment il faut adapter en permanence.
Après, c'est la ligne droite : si l'impulsion a été entretenue et stimulée comme il faut dans la courbe, dès l'arrivé de la ligne droite le cheval part "tout seul", comme une fusée ! Là je me met à 100% en équilibre pour ne pas déranger mon cheval dans cette phase d'accélération et de galop rapide.
Arrive l'obstacle : il faut ralentir ! Progressivement je passe de la position 100% En équilibre à une position trois points. En fonction de la réceptivité de ma monture, je met plus ou moins de poids dans les fesses.
En gros au moment du saut je me trouve avec 70% du poids porté par les étriers et 30% par les fesses.
Les jambes sont donc tendues, prêtes à soutenir le poids du cavalier, mais de par l'appui léger des fesses dans le siège, le poids n'est pas uniquement sur l'avant, ce qui permet d'alléger l'avant main et de permettre un bon déclenchement du saut.
Par rapport à une position assise, aborder un obstacle de cette manière là permet de mieux accompagner le saut au moment de l'appel : le cheval ne se prend pas un "coup" dans le dos, et le cavalier n'a pas à "se jeter en avant" au moment du saut. Il suffit d'attendre que le cheval saute.
Donc voila en gros les principes de base. Pour moi c'est la juste manière de négocier un parcourt.
Après dans beaucoup de clubs on apprend aux cavalier à aborder assis. La seule et unique raison -à la base- est de l'ordre de la sécurité : si le cheval refuse, tu as bien plus de chances de rester dessus si tu es assis !
Mais d'un côté le cheval aura bien plus tendance à refuser si le cavalier aborde assis !