Le cheval du Don descend des chevaux des tribus nomades indigénes. Ses origines se perdent dans les chevaux de l'ancienne souche Nogay de Mongolie (Oyirates), du Turkméne, du Persan et d'autres lignées de chevaux asiatiques. Il vivait en liberté sur les maigres pâturages situés autour des fleuves Volga et Don. C'est un cheval exceptionnellement robuste, il peut résister aux effroyables hivers russes et à la chaleur des steppes. Il est doté d'une vigueur incroyable et son caractére indépendant n'en fait pas une monture facile à dresser, mais les Cosaques en avaient fait leur cheval favori. Il a en outres, fait la preuve de sa valeur durant la retraite de Russie de 1812. Tout au long de cette époque, les chevaux français éprouvés par le froid et une nourriture trop maigre, parvenaient difficilement à porter leur cavalier et finissaient par mourir par milliers. En revanche, les chevaux du Don, habitués à se débrouiller pour survivre dans les steppes, continuaient à galoper dans la neige sous la selle des cosaques. Au XVIIIéme siécle, on a cherché à améliorer la race, pour cela, on importa des étalons Turkménes, Karabakhs, Persans, Pur-sang et Anglo-Arabes, ainsi que d'autres, de type oriental, qu'on làcha dans les steppes avec les chevaux du Don. Les juments sauvages furent croisées avec ces étalons. Tous ces apports êtaient destinés à doter le Don d'un peu de raffinement. Ce cocktail a donné un excellent cheval de selle, à la vigueur extraordinaire. Robuste, le Don vit toujours en liberté dans les steppes de Russie, et n'a aucunement besoin des soins de l'homme. De nos jours, le Don s'illustre dans les épreuves d'endurance, il est aussi l'améliorateur de nombreuses races.