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C'est rassurant de voir quelqu'un dans le même cas qui arrive à s'en sortir! Je comprend trés bien ce que tu veux dire . C'est vrai que c'est pas facile... Mais ce qui me gêne le plus c’est qu’il devienne irrespectueux et du coup dangereux dans ses moments là. Comment as-tu travaillé avec lui pour qu’il reste respectueux même dans ses périodes de « crise » ? Si tu as des exos/conseils, je suis preneuse. |
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Et bien je t'avouerai que cela a été plutôt facile avec le mien. Cela s'est fait en quelques jours, au tout début. Quelques remises en ordre quand il se trouvait qu'il me touchait (coup de tête, bousculade...), tu ne dois rien admettre, même s'il a peur !! Pour ma part, quand je vois mon cheval dans un état de stress extrême, j'ai tendance à avoir pitié. Mais pas de quartier !! Si tu étais un dominant, il ne te toucherait pas, même mort de peur !! Donc, tu fais comme un dominant : tu le repousses.
Pour ma part, cela a été facilité par l'hyper-sensibilité de mon cheval (liée à son émotivité) : une seule poussée avec le petit doigt et il fait un tour sur lui-même. Il n'a donc pas été difficile de lui expliquer le respect (pas besoin de grands coups de longe par exemple).
Cela est très important car c'est la base du travail qui va te permettre de t'affirmer comme leader pour le rassurer face à ses angoisses, ses frayeurs, ses doutes : s'il ne te respecte pas, il ne t'écoutera pas quand tu l'inviteras à aller renifler telle chose, à avancer sur un chemin effrayant, etc...
A présent, le mien m'écoute entièrement (sauf en selle, c'est encore à travailler) en main : il pourrait se jeter dans un gouffre pour me suivre. Il m'écoute, me respecte, me fait confiance. Je lui parle, je l'encourage. Cela ne marche pas toujours, surtout quand je suis en selle (il lui manque le référent visuel de sa propriétaire qui affronte devant lui le danger, je suppose) mais il y a de nets progrès grâce à une méthode universelle que chacun peut appliquer face à un cheval peureux : je rassure, je prend le temps, je suis patient, je lui montre, je lui explique, on passe, on félicite... et le lendemain, on recommence.
Oui, c'est frustrant, oui c'est décourageant. Si ton cheval est vraiment émotif comme le mien (je ne peux pas savoir, je ne l'ai pas vu) ou ne serait-ce que très anxieux (c'est déjà pas mal

), il t'arrivera probablement de passer 1h sur quelque chose d'effrayant. Au bout d'un long moment de travail, tu verras enfin le monstre s'assagir, arrêter de ronfler, de piaffer, de se jeter dans tes bras... Et puis le lendemain ou même beaucoup plus tôt (record pou mon cheval : 10min), te rendre compte que tout est à refaire, que la simple vue de la chose effrayante le remet dans un état pas possible, malgré le boulot que tu as fait.
Car c'est aussi ça, l'émotivité. La peur prend le dessus, déraisonnablement. Il te faudra alors te boucher les oreilles quand tu entendras "il se fout de toi, il l'a vu y'a 2 min !!! Il n'a plus peur, c'est un sketch !! Pousse-le !!".
Non, car le cheval émotif est effrayé jusqu'au plus profond de lui même, sans raison valable. A force de reprendre le boulot avec patience, il t'idéalisera comme leader, comme référent, et se calmera, aura de moins en moins peur, ou alors toujours aussi peur mais ses réactions seront moins prononcées (le mien a abandonné les demi-tours au galop depuis peu).
Courage !!! A toi d'exploiter cette sensibilité que ton cheval a vis-à-vis de son environnement pour en faire un complice à ton écoute et vif d'esprit. Les pros que j'ai rencontrés m'ont dit la même chose : les émotifs sont difficiles, décourageants, effrayants, mais beaucoup plus intéressants que la plupart des autres chevaux car très à l'écoute, sensibles, entièrement dévoués à leur cavalier.