Ça dépend tellement des personnes : chaque cas est unique.
L’équitation en elle-même est possible, à condition de mesurer les risques encourus et de les maîtriser :
1) D’abord, qui est-on ? Comment se déroule notre grossesse, quelles sont nos risques perso de fausses couches ? (Antécédents, maman qui en a fait, !!!col ouvert !!!, contractions précoce, risque xyz du dossier médical).
2) Quel type d’équitation pratique t’on ? Une petite balade au pas, si l’on est sure de sa monture, n’est pas mauvaise.
Mais il vaut mieux éviter de tomber et les grosses secousses à répétition…
Donc adieu le CSO, ou le trot assis (surtout si nous n’avons pas une excellente assiette comme moi). À mon avis, il vaut mieux, s’en tenir au pas, ou si tout va bien, et que l’on exagère pas quelque épisode de trot ou galop en équilibre secoue moins le BB que certains trajets en voiture ( de toute façon, vous sentirez si vous secouer trop. C’est désagréable. La nature fait bien les choses.). BB « flotte » dans sa poche, ce qui amortit les petits chocs. Mais des petits chocs à répétition peuvent tout de même déclencher des contractions utérines ou ouvrir petit à petit le col (ça dépend de notre constitution, et de la fréquence de répétitions de ces chocs). Il faut donc être prudent.
3) La fréquence et le temps monté. Un petit galop en équilibre de 2min 1x/semaine est moins délétère que si l’on le monte tous les jours 1 à 2 heures.
4) Très important : notre maîtrise du cheval en toute circonstance c’est-à-dire :
- à pied : risque t’il de bousculer s’il est effrayé ou menacé (par d’autres chevaux)? Ou de botter ? Si oui, nous prenons un risque certain. Si le cheval botte dans le ventre ou le dos, il y a de fortes chances pour un handicap du fœtus ou une fausse couche. Le cheval a tout de même le droit de nous botter les tibias ou la figure !!
- Est-ce que notre cheval est une crème ou est-ce un cheval qui peut être effrayé facilement/tester/avoir des réactions imprévisibles ?
Voici un témoignage qui peut porter à réflexion. Bien qu’elle a eu de la chance, beaucoup aurai perdu son fœtus :
« Ce cheval je le connaissais pour son calme et sa douceur et je marchais tranquillement dans la carrière quand une moto a déboulé et le gars c est crouté à côté de nous. Le cheval a pris une grosse peur et a sauté de pied ferme la clôture de la carrière. Je suis tombée sur le ventre sur la barrière je peux te dire que j’ai eu super peur et que j’ai eu beaucoup de chance ».
Si vous savez que vous êtes capable de maîtriser votre monture dans toute circonstance (chien qui fait mine d’attaquer, quad ou voiture qui démarre à côté de vous, un coup de fusil au loin, selle qui tourne etc…), il ne devrai pas y avoir de problème.
5) L’état d’avancée de notre grossesse. D’après moi, il vaut peut-être mieux attendre 3 mois avant de recommencer à monter, car ce sont aux 2 premiers mois que l’embryon s’accroche. Au troisième mois, nous avons notre première échographie qui nous confirmera si tout va bien : col fermé, fœtus en bonne santé, etc. En plus, tout dépend de chacun, mais c’est souvent une période où on est plus fatiguée, donc plus de risque d’erreur par étourderie, et le cheval ressent qu’il peut un peu plus nous tester…
Pendant cette période, perso, je n’ai monté mon cheval que 2x/moi et au pas. Maintenant à vous de voir.
Par la suite, ça dépendra de comment chacun vit sa grossesse et sa forme, mais nous pouvons le monter jusqu’à 8mois, 8mois et demi : quelqu’un qui est grand, en pleine forme, sans rétention d’eau aura sacrément plus facile à continuer a monter.
Au-delà de 8moi1/2, ça devient mauvais pour maman : le corps sécrète une hormone qui relâche nos ligaments, surtout ceux du bassin. Ls ligaments sont des petites cordes qui retiennent les os ensemble. Le bassin à besoin de s’écarter a l’accouchement. Donc au plus on se rapproche du terme, au plus cette hormone est présente, et là, avec le poids du BB, nous pouvons nous faire mal de plus en plus facilement. (pubalgie, pb dos etc…) Et avoir un pb au bassin juste avant l’accouchement n’est pas super. Ou on a intérêt à avoir un bon kiné/ostéopathe qui peut nous prendre rapidement et sait replacer le bassin en cas de nessecité.
6)petit conseil bon sens si vous continuez à monter :
- Montez à 2… avoir quelqu’un à proximité s’il y a un pb.. On est bien content. Sinon, au min un portable qui capte si urgence.
- À la fin, pour monter sur le cheval, quand le ventre nous bloque, ne pas demander a notre voisin de nous aider pour atterrir en sac a patate : on donne un sacré petit coup sur le ventre. Monter plutôt sur une butte ou un banc…
- Si nous ressentons quelque chose d’anormal, une douleur, il vaut mieux arrêter et finir la balade ou autre à pied.
Sinon, côté perso, j’ai monté ma jument en balades jusqu’à 8mois et demi une fois par semaine ou un peu moins par période, au pas avec quelques épisodes de trot et galop en équilibre… et je pense que ça n’a pu que me faire du bien. Je n’ai pas un super niveau, mais ma jument est sure à toute épreuve (je l’ai pas mal testé avant)
Il y a aussi des avantages de continuer à monter :
ça maintient la forme,
-nous avons plus de tonus, faisons travailler un minimum nos muscles, nous nous tenons mieux que la majorité des femmes qui cesse toute activité physique, donc ça prévient/diminue d’autres problèmes de grossesse : varice, constipation, crampes au mollet (nous les travaillons, mais s’il y en a tout de même, un petit massage les décontractera). Nous avons tendance à diminuer la lordose lombaire tout en ayant une bonne tenue du haut du dos ce qui libère l’estomac et pas mal de gastralgies, etc…
- une bonne musculature abdominale profonde (transverse) et dorsale permet aussi d’avoir un accouchement plus facile , et surtout de mieux récupérer après l’accouchement. Ici, nous faisons travailler un minimum nos abdominaux, mais en hypopressif et en position longue (une des seule façon que nous pouvons les travailler pendant la grossesse, il y en a un autre qui sont les exos liés au souffle.. Mais le reste nous abime, car nous risquons d’avoir la ligne blanche qui s’écarte trop et des risques d’hernies).
Donc accouchement facilité, et moins de problème de dos (suite au porté du bb, se baisser…) ou de retombée d’organe ou d’incontinence après la grossesse (sauf si césarienne ou si l’accouchement se passe mal).
-si nous descendons de cheval pour faire à pied quelque montée, ça travaille notre souffle, et notre endurance ce qui nous sera utile +++++ lors de l’accouchement…
Et en plus, qu’est-ce que ça fait du bien de se retrouver à coté de notre dada préféré… c’est trop trop bon… et ça, bébé le ressent ++++ . De plus, c’est connu, le mental influence le physique et nous sommes en meilleure forme globalement.
Voici quelques avantages, les premiers auxquels je pense, mais je suis sure qu'il y en a encore d'autres.
Puis réellement, le risque 0 n’existe pas. C’est vrai, nous ne pouvons pas toujours prévoir les réactions de notre cheval. Mais, dans ce cas, la voiture est tout aussi risqué, si pas plus car nous ne connaissons pas les réactions de nos voisins, et qu’on va beaucoup plus vite. Puis les bêtes chutes xyz, il y en a tous les jours. Nous pouvons bien glisser sur une marche d’escalier un peu mouillé ou ne pas faire attention à un trottoir, car nous sommes attentif à autre chose etc… La plupart des accidents sont dus à un manque d’attention… donc il faut arrêter de dire que c’est supra dangereux de monter à cheval, car risque de chute ou de coup ! Si c’est comme ça tant arrêter tout de suite : imaginez-vous que vous tombez sur la tête quand BB a 5 ans avec un gros trauma crânien… et bien, ce ne sera pas beaucoup mieux de laisser un enfant et son papa seul parce que nous sommes dans le Coma. La grossesse n’est pas une maladie. Et arretez casi tous les autres sports en même temps car chacun à ses risque… sauf que si nous ne faisons plus rien, nous nous dégradons physiquement plus vite aussi, nous sommes moins en forme, et à 60ans, nous ressemblons a quelqu'un qui en a 80. Nous perdons notre équilibre et sommes bourré d’autres problèmes (cholestérol, pb digestif, musculaires etc…) parce qu’on a pas assez bougé…
En conclusion, il y a des + et des – à monter un cheval lors de sa grossesse. À nous de les mesurer suivant qui on est et quel est notre Dada.
J’espère avoir pu vous être utile
Bonne chance a tous