saphir54 Ah les problèmes de harnachement... Quand on croit qu'il n'y en a plus, y'en a encore.
Je te souhaite bon courage dans ta recherche. Moi, je ne m'y connais pas assez et je ne connais pas assez Salbai pour m'en tirer toute seule cette fois, je vais faire appel à un saddle fitter.
quenzohaf Oh, mince, c'est trop dommage pour ton stage.
Fin Août, on y est pas encore, tu vas peut-être trouver une solution de repli quand même d'ici là.
Ici sont des dragons.
Hier, avec Salbai, nous avons franchi en selle les limites du monde exploré durant les deux semaines qui ont suivies sont arrivée. Il fut nerveux mais très gérable, y compris lorsque nous rencontrâmes une horde de porcs parqués derrière une solide grille d'acier.
Je savais les cochons installés ici, je les savais réactifs alors, à notre approche, je tentais d'orienter l'attention de la crevette sauvage sur eux et j'y parvins mais, comme ils se tenaient loin, immobiles et silencieux, mon conseil tomba dans l'oreille d'un sourd, il ne les vit pas tout à fait et ne leur accorda qu'une seconde d'attention.
De fait, lorsqu'en entendant le son des pas de Salbai, la mauvaise troupe se dispersa en grognant, la crevette sauvage se tendit comme la corde d'un arc, tout prêt à se jeter dans une fuite éperdue qu'il n'entama jamais, faute de motif d'alarme suffisant.
Notre véritable épreuve d'accession au grade d'aventuriers un brin pleutres eu lieu lorsque nous dûmes passer entre un troupeau de vaches paisibles et un monsieur entrain de tronçonner du bois à deux pas de la route. Mon sauvageon à la robe de couleur fer rouillé eu besoin s'arrêter plusieurs fois pour sentir son courage lui faire défaut, hésita à faire demi-tour, s'essaya à un trottinement plus haut qu'il n'est raisonnable de trottiner et pour finir, repris un pas rapide pour rentrer au pré paisible, jusqu'à ce que ses yeux se posent sur une touffe d'herbes épaisses qu'il mangea pour se donner du coeur au ventre.
Cet étalage de couardise peut sembler peu engageant pour un cheval d'extérieur mais étrangement, je ne me suis inquiétée à aucun moment et je suis toujours convaincue qu'il sera un bon cheval de balade. Ca m'a fait me demander si je n'étais pas sotte, si à avoir la tête trop pleine d'émotions et de sentiments je n'en perdais pas le sens des réalités puis je me suis souvenue d'un article que j'avais lu à propos du fameux "chien d'une vie" qui pour moi fait aussi écho au non moins célèbre "cheval d'une vie" (l'article:
http://mieuxavecmonchien.fr/chien-dune-vie-johanna-radio/).
Finalement, je crois qu'Apache m'a installé dans une fréquence qui ne me rend aisément compréhensible que les chevaux ayant au moins un trait de caractère en commun avec lui.
C'est peut-être pour cela que j'ai dédaigné la jument peralta plus en état, plus avancée dans le travail, au mental plus "froid" pour me trouver à l'aise sur un nerveux qui ne demande qu'à être rassuré, qui a du poids à prendre et toute une musculature à se faire. Voilà, ce sera mon second cheval d'extérieur falsifié, parce que je le vaux bien.