Petite balade dimanche, un peu plus de 6 km (à quoi il faut rajouter un peu plus d'1 km A/R. La balade seule en environ 1h20 de mémoire, mais bon....
Donc départ tôt, entre risque de chaleur et risque de pluie, j'étais à cheval avant 10h (je n'ai pas beaucoup de route mais il faut aller chercher la bête au pré, rien que pour les 500m il y a plus de 50 de dénivelés, on commence l'échauffement à pieds
)
Exercice de montage à droite, pas facile, il a été entrainé au montoir...à gauche. Mais de temps en temps je me force à monter par la droite. Pas facile de changer des années d'habitude. Et je ne suis pas douée avec un marche pieds, mais je l'utilise toujours.
Nous voici donc partis vers les bois. Nickel. Un petit sursaut pour une cycliste qui arrive trop doucement, mais vraiment rien. J'explique à la dame qui avait peur de l'effrayer que justement, le mieux est d'arriver en disant "Bonjour" et ainsi tout se passe bien. J'ai toujours expliqué cela aux cyclistes qui ne savaient pas trop comment doubler un cheval, et ils ont toujours apprécié l'explication.
Dans les bois il avait plu, le sol était un peu mou, donc on a pu trotter un peu, doucement (il faisait lourd au départ et il a vite eu chaud, d'autant que je le force à marcher d'un bon pas). Jusque là aucun appel aux copains. Un petit arrêt récompensé à la carotte, plus loin un autre à la voix, j'alterne...
Et puis je m'aperçois que le ciel a noircit d'un coup, je crains de me prendre une grosse averse, je suis partie en simple Tshirt
. Donc demi-tour. Au pas.
Tout à coup le vent se lève, une branchette tombe, et voici mon petit cheval tout inquiet, la tête en l'air et à l'arrêt. Je lui parle, tranquille, j'attends qu'il se calme. Ok il redémarre mais toujours la tête en l'air, oreilles pointées. On croise deux marcheurs qui arrivaient derrière un virage, ok, ça va ce sont des marcheurs. Un dernier sursaut à cause du vent qui soulève quelques branches, et on repart calmement.
Jusque là, toujours pas d'appels aux copains, et j'étais presque obligée par le moment de pousser le pas alors que nous avions fait demi-tour vers le haras, donc vraiment même chemin qu'à l'aller.
Passage auprès de la basse cours qu'il n'aime pas trop, ok
Retour par la petite route, inévitable, mais là-dessus il est vraiment impec. Les voitures ça ne lui fait ni chaud , ni froid. Il en profite même pour me prendre les rênes et chiper une bouchée d'herbe. Petit voyou
.
Toujours aucun appel aux copains. Je me dis que cette toute petite balade est vraiment impeccable.
Arrivés presque à proximité du haras, arrêt net, tête en l'air et je le sens vraiment tendu. Je ne vois vraiment pas de quoi l'inquiéter. J'entends des voix venant de la maison que nous allons dépasser, je me dis qu'il doit entendre les gens faire quelque chose que je ne perçois pas (on ne voit personne). Je pousse un peu, et là j'aperçois dans le jardin de la maison suivante.....un robot-tondeuse. Oui, vous voyez, le truc lent, hyper silencieux (pour moi, mais pour lui ?) mais sans personne pour faire bouger le truc, et là il était vraiment en stress, perché, impossible d'avancer, soufflant, tête tout en haut, en travers sur la route, rien moyen d'en faire. Bon, je me dis que je vais descendre (je ne le faisais jamais avec mon poney, je trouvais qu'il était encore plus difficile de gérer ses peurs à pieds qu'à cheval, mais là je ne le sens pas, et je ne veux pas tomber). Déjà descendre ne fut pas facile tendu comme il était, l'encolure à la verticale. Mais ok, me voici à pieds, tenant les rênes et essayant de le rassurer (je l'avais sorti en side pull).
Le monstre ayant momentanément disparu à sa vue, il avance un peu, mais toujours très stressé. Les gens de la maison voisine du robot tondeuse se demandant ce qu'il se passait à force de m'entendre essayer de calmer la bête , mettent la tête à la fenêtre. J'explique, ok le monsieur rentre chez lui. Ca me va de ne pas me donner en spectacle .
J'y suis restée un moment à essayer de le faire passer, en crabe sur la route, puis de l'autre côté, puis de nouveau en crabe, avec une voiture qui passe (mais la voiture, il ne l'a vraiment pas calculée). Il ne regardait que ce bout de jardin où circulait le monstre. Il ronflait , soufflait (merci les postillons sur les lunettes
)
Je me suis rappelée ce que j'avais lu sur le forum, qu'importe, je vais y mettre le temps, mais je vais attendre qu'il redescende un minimum en pression. Après tout je suis sûre, moi que le robot ne va pas nous attaquer, qu'il y a zéro danger. Donc je le refais passer un peu devant ce jardin, mais à distance, de l'autre côté de la route. Une ou deux fois il plonge le nez pour arracher une touffe d'herbe, tout va bien je vais y arriver, j'en suis sûre.
Sauf que....est arrivée une poneytte (montée, hein
) , une copine de pré qui allait avec sa cavalière faire un parcours au concours du club voisin. Suivie par la propriétaire de la pension dans un buggy. Bon je pense que l'engin motorisé, ça n'aurait pas trop posé de souci, aussi bizarre soit-il, surtout qu'elle a bien vue le problème et a ralenti très fortement jusqu'à s'arrêter. Mais la poneytte, là j'ai perdu "mon" cheval
. Entendons-nous bien, je ne l'ai pas lâché, mais j'avais l'impression de ne plus exister, ou presque, j'ai cru qu'il allait se mettre debout
. Et ce d'autant plus que la poneytte a elle-même sursauté devant le dit-jardin...comme exemple il y avait mieux (mais c'est une 'tite jeune, elle est excusable, et ce n'était rien de fou comme réaction)
Là il n'était plus question d'essayer de rester devant le jardin avec la poneytte en ligne de mire pendant encore un moment. Je suis donc partie vers les écuries, mon cheval complètement speedé, petit trot sur place, en crabe, du grand n'importe quoi
.
Bon, positivons. Il ne m'a pas arraché les rênes, il ne m'a pas marché dessus ( mais il a eu droit à moults rappels à l'ordre dont un avec la cravache, faut pas déconner, j'existe quoi) et arrivés dans la carrière je l'ai marché jusqu'à ce qu'il revienne à une attitude correcte : encolure à l'horizontale, arrêts à la demande, reculés à la demander, redémarrage à la demande, tout ça en souplesse, sans stress mais en réactivité.
Je me suis dit que la prochaine fois j'y retourne à pied, licol étho, et que je vais rester un moment devant, histoire qu'il ne garde pas mémoire que ce passage est compliqué. Mais je m'attends à ce que ce soit compliqué si le robot est de sortie.
Et je me demande comment il réagira si je croise un autre cheval en balade
. Bon , la poneytte c'est une "copine" de pré, donc forcément c'est pire, et il était déjà bien perché, mais bon, j'espère qu'il ne réagira pas trop fort pour une autre rencontre.
A suivre....
PS : je n'ai pas eu de pluie