|  | Je ne savais pas ça..
Tu sais comment faire pour y aller progressivement si jamais c'est la cas ? Car laisser venir ne servirait a rien |
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Hello,
Je dirais que ce n'est pas facile et qu'il n'y a pas de recette miracle, car nous ne sommes pas exactement dans sa tête, et de mon côté, j'ai très peu d'information sur cette jeune femme, donc il est difficile de savoir quelle est exactement son attente, et quelles sont ses peurs.
Personnellement, je ne peux pas garantir de succès (et je pense que voir son Papa d'abord peut t'aider à mieux comprendre où en est ton amie), mais, je pense qu'il y a tout de même des ingrédients pouvant aider :
- aucune pression (temps, action, lieu, rien du tout)
Pas de : tu me manques, j'aimerais te voir, quand accepteras-tu de... etc.
- aucun conseil avant d'avoir parfaitement compris sa situation, donc pas dans un premier temps
(et encore, après en y allant tout doucement - pas de : à ta place je ferais-ci, il faut que tu... mais plutôt : est-ce que cela te tenterait de...)
- aucune "vérité" générale
Pas de : la vie est belle! Dans la vie, il faut se bouger! Dans la vie, il faut voir ses amis! Dans la vie, les amis sont là pour faire du bien! etc.
- des choses simples
"j'espère que tu vas bien" plutôt que "j'espère que tu vas mieux que la semaine dernière", ou "la pêche?"
- le plus important :
l'empathie
L'empathie, c'est littéralement souffrir dans l'autre, donc vraiment se mettre à la place de l'autre.
Je comprends que tu ressentes cela.
Je te comprends.
Je comprends que tu as vécu une expérience très difficile.
Je comprends que tu aies besoin de temps pour toi.
Je comprends que tu as souffert.
- et
l'écoute
Que penses-tu?
Comment vas-tu?
Que veux-tu?
Si tu as envie de parler, je suis là.
Répétition de ce qu'elle te dit, pour valider un socle de compréhension commune et prendre acte de l'information qu'elle te donne (cela s'appelle de l'écoute active). Si je comprends bien, tu me dis que tu [....] .
- Les deux ensemble :
Je comprends que tu as vécu une expérience très difficile et je suppose que tu as besoin de temps pour toi.
Je voulais te dire que, si tu le souhaites, si tu as envie de parler, je suis là pour toi.
- la gentillesse de votre amitié
Je te souhaite une bonne convalescence.
Je te souhaite une période de rémission ou de repos en douceur.
Je pense à toi.
Je t'envoie mon amitié.
(sans pression! Pas de : je te souhaite de te remettre au plus vite!)
- Pas de formule qui rabaisse la personne :
Ne pas lui dire qu'elle est fragile, diminuée.
Séparer la personne de ce qu'elle a vécu ou de sa maladie.
(Pour comprendre cette idée, voici ce qu'un dépressif pourrait dire par exemple : "je suis une personne forte mais ma maladie fait que je fatigue vite.")
- Introduire la nuance
Dans le doute, utiliser les "peut-être, je suppose, etc".
Ceci respecte mieux la réalité de sa situation, que nous ne connaissons pas pleinement, et le fait que tout n'est pas noir ou blanc.
- Alléger la forme.
Pas de style obsquieux, compliqué, utiliser des mots simples.
Faire court (contrairement à mon message, pas de pavé!

)
Voici pour ce qui me vient à l'idée immédiatement.
Ceci permet de rassurer (un peu) la personne quant à ses peurs éventuelles décrites dans mon précédent message (je ne vais pas te juger, te faire sentir toute petite et diminuée, etc.)
Bon courage à toutes les deux.