|  | ... à la santé pourrie!
Petit post pour partager nos malheurs, ou plutôt ceux de nos chevaux, associées ou non à la fureur de notre banquier. Ce soir je craque! Mon cheval (le premier) acheté fin octobre à l'âge de 4.5 ans a été opéré d'un entrapement nephro-splénique en février, réopéré en avril pour fermer l'espace. Aujourd'hui il a recoliqué (3ème fois depuis sa dernière opé). J'en peux plus je désespère... il est au pré toute la journée, sur copeaux la nuit avec grosse quantité de foin, bien nourri, sorti tous les jours... je déprime et ne sait plus quoi faire. Egoïstement je veux me sentir moins seule et écouter vos malheurs!! |
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Alors moi j'achète mon tout premier cheval à MOI en 2003, les études finies et le premier CDI en poche.
Avant ça, que des misères avec des chevaux en demi pension qui ont toujours finis par être vendus, ou des chevaux de club un peu fatigués par une vie pas très "cheval" (dans les clubs ce ne sont trop souvent que des gagnes pain, et moi je ne m'épanouissais pas dans ce schéma là).
En été 2003, il me fait une sorte de crise d'apathie avec 39 de fièvre. Véto, prise de sang, antibio à spectre large et traitement contre la piro. En 2 jours, tout va mieux et la prise de sang ne révèle rien de significatif. Juste des globules blancs un peu élevés.
Fin 2003, nouvelle crise d'apathie: la veille au soir, je monte un ptit peu détente, bas et rond, rien de bien spéctaculaire. Je remarque qu'il hoche la tête vers la droite... Pas de colique, bon appétit, je le remets finalement au boxe avec un petit mash et bcp de foin.
Le lendemain matin, il est comme anesthésié dans son boxe. ne réagit à aucun stimuli, même pas à la nourriture. Les muqueuses sont assez violacées. Véto, antibio spectre large et re-prise de sang, analyse de crottins etc.
Le lendemain, plus rien, comme si de rien n'était!
Je le laisse quand même une bonne semaine au repos, parc, balade en main. Rien à signaler. Après une semaine, je fais une toute petite détente en bas et long.
Aucun signe de malaise, tout vas bien, cheval délié, aucun pb.
Je le remets au boxe, lui file sa ration et ses carottes, il mange et semble tout à fait normal.
Au lendemain matin, on me rappelle à 6h pour me dire qu'il est à nouveau inerte dans le boxe, ne bouge pas, ne mange pas et respire fort.
Donc là, on part pour 15 jours de clinique. Le véto le traite pour une borreliose de Lyme (chépa comment on appelle ça en français, tout ça c'était en Allemagne)
Après 15 jours, tout est redevenu normal et je rentre avec lui. Je le laisse au repos un bon mois, balade tous les jours en main, parc, puis je remonte léger.
Le lendemain rebelotte, apathie, complètement absent.
Là je l'emmène dans une autre clinique (Iffezheim en Allemagne). Ils lui prennent de l'urine, font une celioscopie, ECG, vérifient la rate, le foie etc. et ne trouvent rien...
Là je pleure, désespérée de ne pas savoir comment l'aider.
3 mois, je ne le travaille plus, il est au parc, balade en main et ça va. Le coach me dit d'essyer de le remettre en route. Là il tient quelques jours, moi heureuse et au final, il refait une crise. Re-clinique.
Sur place ils me demandent de monter mon cheval et l'observent ensuite pour analyser le processus de "détérioration" de son état. J'y retourne 5 jours d'affilés pour le monter ( la clinique est à 200 km de chez moi), ils me disent de mettre le paquet, me posent des barres, on saute, 5 séances bien sport, et là, RIEN! Aucune manifestation, aucun signe de fatigue rien!
Au retour de clinique j'organise un déménagement dans une autre écurie, avec boxe à fenêtre vers l'extérieur, parc etc.
Il ne reçoit plus de granulets dans sa ration, plus que de l'avoine. Je reprends le boulot, plus d'un an, tout se passe bien, on saute, on part en balade, on fait des stages, et moi je revis.
Après un an, il commence à marcher de travers, à tirer vers la gauche, comme une voiture avec un mauvais equilibrage.
Même en main, il me poussait vers la gauche.
Et en une semaine, son état se dégrade, il devient de plus en plus amorphe, de nouveaux 4 vétérinaires et personne ne sait quoi me dire.
Au bout d'une semaine, il fait une sorte de crise d'épilepsie au boxe, s'éclate la tête contre les paroies, veut sauter par la petite fenêtre. Se cabre, tombe en arrière, convulse... et moi, liquide, le véto à côté de moi, les gens impuissants, tout le monde en larme.
Il se relève après quelques minutes de crise, pose sa tête sur mon épaule et me dit clairement qu'il n'en peut plus. Il est comme sous sédatif... et recommence une deuxiéme crise. ce jour là j'ai dû le faire euthanasier... j'écris ce post en tremblant, c'était en 2006 et j'en pleure encore aujourd'hui... c'est une histoire qui vous marque à vie, et la souffrance d'un animal qui ne peut pas vous dire ce qui ne va pas et qu'on n'arrive pas à aider malgré tous les efforts qu'on fait...c'est juste horrible, j'ai perdu mon meilleur ami ...
J'ai dépassé les 5 chiffres de frais vétos, en revanche les soucis de mon gros ont été moins diversifiés!
