"mon cheval a froid, au secours !!"

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Mariegrand

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 08h54

Voila ce que j'ai trouvé, une ptit texte qui tourne sur fb en ce moment et j'aurais aimé voir vos avis la dessus :

Mon cheval a-t-il froid ?


"Au secours, mon cheval a froid !

Vous avez probablement vu trembler votre cheval. Tout d’abord : pas de panique ! Trembler est une manière normale et efficace pour produire de la chaleur. Chez l’humain le fait de trembler est le dernier stade avant la surfusion et c’est pour ça qu’on le trouve tellement alarmant.

Fort probable que votre cheval tremble en octobre/no
vembre, pendant les premiers jours froids et humides. Ne mettez surtout pas de couverture ! Il est nécessaire que votre cheval a froid en cette période. C’est ce froid qui incite la production de son poil d’hiver et est nécessaire pour transférer son métabolisme en « position d’hiver ».
Si votre cheval a néanmoins froid pendant l’hiver, regardez plutôt son alimentation.
L’énorme appareil digestif du cheval est la source la plus importante de chaleur. En digérant du foin beaucoup de chaleur se produit. Par contre, très peu d’effort est nécessaire pour la digestion d’aliments concentrés et donc très peu de chaleur est produit.
Transpirer, dangereux ou pas ? Que les chevaux attrapent froid quand on les met au pré en transpirant, est un préjugé qui a la vie dure.
Contrairement aux humains chez qui la peau sèche par évaporation, la peau du cheval sèche par le fonctionnement capillaire du poil, qui aspire la transpiration (donc sans refroidissement !) et la transpiration s’évapore à l’extérieur du poil.
Le fait que les chevaux peuvent transpirer n’est pas si évident. La plupart des animaux ne transpirent pas (chiens, chats, lapins …). Si chez beaucoup de nos animaux domestiques le phénomène de la transpiration est difficile à observer, il serait pourtant inexact d’affirmer son inexistence; les glandes sudoripares étant situées sous les pattes de nos chers compagnons à poil, a certaines exceptions prés comme le cheval et l’Homme, lesquelles étant dispersées sur la presque quasi totalité du corps. Manifestement le cheval a spécialement évolué pour pouvoir transpirer et il est donc assez curieux de supposer qu’il ne le supporterait pas.

Voilà ce que dit Dr. Strasser sur la température centrale d’un cheval dans son livre Un sabot sain pour une vie saine traduit en français par Dr. Méd. Kai Stensrod et Dr. Méd. Vét. Gregory Ghyoros Editions Kwaste

Dans l’environnement naturel, la température centrale d’un cheval descend rarement trop bas. Le rhume est inconnu chez les chevaux vivant en nature.

En pension conventionnelle, la température ambiante varie brusquement.

L’enfermement :
Les chevaux gardés dans des boxes ou stalle clos vivent dans un environnement de température plus ou moins constant. Ils ne profitent pas de stimuli que représentent les fluctuations de température pour déclencher leurs systèmes de régulations thermiques. Ils n’auront pas l’occasion d’exercer leurs muscles responsables de l’hérissement de ses poils, de dilater ou rétrécir les vaisseaux sanguins de la peau, ou même activer les glandes sudoripares. Si ce manque d’exercice est prolongé, les muscles s’atrophient et perdent leur faculté de fonctionner efficacement. Les trois mécanismes thermorégulateurs musculodépendants vont faire défaut, laissant le cheval sans possibilité de régulariser sa température interne.
1er exemple : le cas extrême du cheval vivant dans une grange, il est monté une ou deux fois par semaine dans une arène couverte, attenante à la grange. Un beau jour d’hiver, il est sorti pour une randonnée. Cet animal est alors confronté à un changement soudain de température ambiante de 20° à 30°. Les muscles responsables de la thermorégulation ne sont pas entraînés et ne fonctionnent pas proprement. La température centrale de l’animal n’est pas corrigée aussi vite et aussi bien que voulu. Elle va descendre et rester trop bas pendant un bon bout de temps. Avec une température centrale trop basse (ou trop élevée), les processus biochimiques des cellules, dont la vie dépend, sont perturbés. Si, par exemple, la production des leucocytes responsables de la lutte contre les infections est affectée, cela va donner un dysfonctionnement de ce système de défense. Même partiel, il laisse la porte ouverte aux germes et virus provoquant maladie ou infection.
2ième exemple : le poulain né au box qui, à cause du « mauvais temps », est gardé à l’intérieur pendant une ou deux semaines, parfois avec une couverture. Cet animal ne recevra pas de stimuli sensoriels pour apprendre à la peau de réagir contre le chaud ou le froid. Ses mécanismes thermorégulateurs ne se développent pas comme ils devraient, et son corps n’apprend pas à se défendre contre les variations de température. Même des petites baisses de température vont le refroidir, les processus biochimiques ne fonctionnent pas comme il faudrait. Le système immunitaire vulnérabilisé ne marche pas et ne peut pas produire de défense. Le poulain est alors laissé extrêmement vulnérable aux rhumes et aux autres maladies, ce qui est souvent présenté comme « preuve » que l’on n’aurait pas dû sortir le poulain par ce temps froid. Il n’y a pas besoin de températures extrêmes pour arriver à un déséquilibre des températures centrales chez un cheval privé de son environnement naturel.
3ième exemple : un cheval en sueur est mis au box. Le manque de mouvement d’air fait que le refroidissement prend plus de temps que dans un environnement naturel. Le cheval va transpirer longtemps. L’air qui entoure le cheval devient saturé d’humidité par ce même manque de courant d’air, et le séchage va prendre plus de temps. Le cheval se refroidit, laissant la porte ouverte à des infections ou d’autres maladies.

Les couvertures :
Le cheval possède une isolation cutanée suffisante pour résister à quasiment toute température. Par contre, si l’on met une couverture, il est impossible pour le cheval de soulever et d’utiliser l’activité de ses poils pour rester chaud. Les couvertures s’opposent en plus à la formation d’une robe d’hiver, et le cheval ainsi traité n’est pas préparé pour les températures basses.
Quand le cheval marche, l’activité des muscles génère de la chaleur qu’il faut dissiper. Le mouvement de l’air sur sa robe est essentiel. Quand le cheval est couvert, la conduction de la chaleur par l’air en mouvement ne se fait pas. Même en hiver, et même avec des travaux modérés, on peut voir que le cheval « surchauffe » sous sa couverture.
On voit souvent les gens couvrir un cheval en sueur. La transpiration qui devrait s’effectuer par les mouvements d’air est maintenant piégée sous la couverture. Sans courant d’air, l’espace entre les poils restera humide. Le cheval mettra plus de temps pour sécher, et la température interne de l’animal tombe trop bas.
Si on couvre un animal transporté dans un van, on laisse normalement libres les jambes postérieures, notamment des deux cotés de la queue ou l’on trouve le trajet du nerf sciatique. L’abdomen est aussi exposé. Si le cheval a besoin de réchauffer une partie de son corps, il doit chauffer le corps tout entier. Cela veut dire que, pour chauffer son abdomen et ses postérieurs, le cheval va réchauffer la totalité de son corps. Les endroits couverts deviennent trop chauds, ce qui entraîne la transpiration. Elle est visible sous la couverture où il n’y a pas de courant d’air pour évacuer l’humidité. Les endroits froids deviennent encore plus froids. La conclusion est qu’une couverture prive le cheval de son système thermorégulateur vital et hautement performant dans tous les cas de figure.

Coupe des poils et rasage :
Ils déprécient également l’habilité du cheval à réguler sa température centrale. Sans son sous-poil, le cheval ne peut augmenter l’isolation en dressant ses poils. C’est particulièrement nuisible quand une partie du cheval a été rasé. Ou bien les parties rasées sont trop froides, ou bien les parties non rasées sont trop chaudes.

Résumé :


Il est important pour la santé du cheval qu’il soit constamment exposé à un environnement naturel.
L’enfermement avec des températures quasi-constantes et le manque de courant d’air, les couvertures qui s’opposent à la fonction musculaire de la peau et qui créent des différences thermiques autour du cheval et les rasages détruisent tous, la thermorégulation normale du cheval.
Trois des quatre mécanismes thermorégulatoires de la peau dépendent de l’action musculaire. Comme tout muscle, ceux-là, aussi, ont besoin de stimulation et d’entraînement pour bien fonctionner.
On ne devrait pas saboter cette merveilleuse régulation. L’homme est incapable de juger la thermorégulation d’un cheval, et ne devrait pas s’immiscer, qu’importent ses bonnes intentions."

Mllehyde

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h06

J'ai tout lu jusqu'au bout et j'ai appris des choses

C'était très intéressant et très complet, dès qu'il apparaît une question dans ta tête tu découvres la réponse quelques lignes plus bas.

Etant propriétaire d'un poulain ça va m'aider à mieux aborder l'hiver, merci

Nightsatin

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h10

Et oui rien ne vaut la vie au pré, mais c'est pas toujours possible
C'est vrai que l'être humain a la fâcheuse tendance à vouloir interférer dans tout un comportementaliste équin m'a dit un jour (alors qu'on parlait alimentation pâture ect) que "le cheval est tellement simple que pour nous humain c'est trop compliqué" et c'est tellement vrai

Reinedamour

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h17

j'ai plus d'une fois tenté de l'expliquer mais aucune suite les proprios veulent des chevaux aux box tondu et couverts pour le malheure des chevaux et le bonheure des fabriquant de couvertures .tu ne les ferra jamais changer d'optique.qui plus est ils restent propres donc pansage 10mns nous c'est 45

Mllehyde

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h24


nightsatin a écrit le 17/11/2012 à 09h10:
Et oui rien ne vaut la vie au pré, mais c'est pas toujours possible
C'est vrai que l'être humain a la fâcheuse tendance à vouloir interférer dans tout un comportementaliste équin m'a dit un jour (alors qu'on parlait alimentation pâture ect) que "le cheval est tellement simple que pour nous humain c'est trop compliqué" et c'est tellement vrai


C'est tout à fait ça.

Quand je vois que les deux chevaux de mon grand-père vivent leur vie toute l'année sur 5 à 7 hectares, vermifuge une fois par an, du foin en hiver, les pieds se parent naturellement... etc.

Un Henson et... Une Anglo-arabe sensée être une race fragile donc.

Je suis quasiment sure que si une gamine passait devant les prés il y aurait un post "j'ai vu des chevaux maltraités, la corne de leur pied n'est pas parfaite et leur propriétaire ne vient jamais les voir (si si faut juste se lever à 5h du matin pour le croiser)".

Mon p'tit gars vivra le plus au vert possible, sans le surprotéger.

Cathy78

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h32

Tout ceci n'est pas faux, mais occulte le fait que l'homme a interférer de longue date sur le mode de vie des chevaux, en les sélectionnant notamment. Ceci a eu des impacts non neutres (et ceci est valable aussi bien pour les poils que les pieds)

Ainsi, tous les chevaux actuels ne sont pas égaux devant les éléments : certaines races, très "travaillées" ont produit des chevaux qui ne sont plus à même de faire face à un environnement naturel.
Penser autrement serait un leurre. Ce serait comme dire que parce que l'homme de néandertal pouvait survivre dans la nature, nous pourrions le faire aussi !

La sélection les a fragilisés, on ne peut pas le nier.

Pour ma part, j'ai une SF et un ONC, typé poney de 1 an.
Actuellement, la jument a encore un poil fin comme de la soie et le petit ressemble à un nounours. Ils vivent de la même façon : dehors et non tondus. Qui est le mieux armé pour faire face au froid ?

Alors je suis obligée de couvrir la jument tandis que le petit se suffit à lui même.

En conclusion, évitons d'être manichéens. Je ne suis ni pour ni contre les couvertures, il faut juste accepter les conséquences de la sélection humaine et adapter à chaque cheval.

Nadinegari

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h38

Après, les exemples donnés sont extrêmes, ce sont ceux de chocs thermiques ou de variations de fortes amplitudes.
Chez moi, certains chevaux sont couverts, d'autres pas. Cela dépend de leur âge, de la "qualité" de leur poil, de l'activité fournie, de la température extérieure (notamment si les degrés tombent d'un coup). En général, je couvre les deux vieux et ai pu couvrir certaines des juments pleines afin qu'ils bénéficient de tous les apports de la ration sans en utiliser la majeure partie pour se réchauffer. Oui, l'article dit que ceci est une idée fausse, mais j'ai vu mon vieux sortir d'un hiver pas couvert en bien moins bon état que depuis qu'il est couvert sur les deux mois les plus froids. Je leur laisse faire leur poil d'hiver et, si nécessité il y a de couvrir de mon point de vue, ce sont juste des couvertures imperméables "coupe-vent" pas doublées. Pour l'instant, je n'ai jamais eu aucun souci et tous les chevaux, couverts ou pas, ne laissent pas apparaître que l'hiver les ait mis à mal.
Sinon, comme pour tout, il faudrait lire l'intégralité du bouquin. Je connais l'un des véto qui a traduit cet ouvrage : un mec super et un excellent véto! Sa femme est également une très bonne cavalière d'endurance qui tond ses chevaux de compet et les couvrent entre les vets (au moins les reins). C'est pas le genre de type à avoir des jugements à l'emporte-pièce, au contraire, c'est plutôt le genre subtil et nuancé.
Les cas donnés ici sont des cas de bêtises purs et simples. Je suis d'accord que recouvrir, trempé, un cheval d'une énorme couverture de paddock avant de le jeter au pré après le travail, c'est aberrant.
Ce que je veux dire, c'est que la polémique anti/pro couverture est réelle. Et que je ne suis pas sûre qu'à partir de ce court extrait qui présente des dysfonctionnements évidents, on puisse extrapoler les propos de l'auteur et en faire un simple réquisitoire contre la couverture qui induirait que ceux qui couvrent sont des abrutis.
Je pense que c'est plus subtil que cela.

Cecile90

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h41


cathy78 a écrit le 17/11/2012 à 09h32:
Tout ceci n'est pas faux, mais occulte le fait que l'homme a interférer de longue date sur le mode de vie des chevaux, en les sélectionnant notamment. Ceci a eu des impacts non neutres (et ceci est valable aussi bien pour les poils que les pieds)

Ainsi, tous les chevaux actuels ne sont pas égaux devant les éléments : certaines races, très "travaillées" ont produit des chevaux qui ne sont plus à même de faire face à un environnement naturel.
Penser autrement serait un leurre. Ce serait comme dire que parce que l'homme de néandertal pouvait survivre dans la nature, nous pourrions le faire aussi !

La sélection les a fragilisés, on ne peut pas le nier.

Pour ma part, j'ai une SF et un ONC, typé poney de 1 an.
Actuellement, la jument a encore un poil fin comme de la soie et le petit ressemble à un nounours. Ils vivent de la même façon : dehors et non tondus. Qui est le mieux armé pour faire face au froid ?

Alors je suis obligée de couvrir la jument tandis que le petit se suffit à lui même.

En conclusion, évitons d'être manichéens. Je ne suis ni pour ni contre les couvertures, il faut juste accepter les conséquences de la sélection humaine et adapter à chaque cheval.

Je suis pas d'accord...
Par exemple, nous sommes pas mal sur ce forum à avoir nos PS, race par exellence difficile à entretenir l'hiver pour garder en état,etc... Au pré, et pas tondu ! Il faut juste avoir le courage de voir son loulou tremblotter un après midi.. Après, c'est parti

Magdu84

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h44

super intéressant !

A l'exception près que l'évolution n'avait pas prévu qu'on ferait bosser nos chevaux été comme hiver et fournir des efforts de longue durée alors qu'à l'état sauvage ce n'est jamais le cas.
Les chevaux sont structurés pour s'économiser, à part une galopade de temps en temps pour échapper à un pseudo prédateur, le reste du temps, ils le passent à marcher.

En terme de couvertures, de gros progrès ont été faits avec des matériaux ultra respirants, à condition de mettre le prix.
Le principe de la séchante est aussi d'augmenter l'absorption de l'humidité qui aurait du être faite par les poils, car les poils ont une capacité d'absorption limitée, parfaitement adaptée aux efforts ponctuels et intenses du cheval au pré, mais insuffisante aux efforts durables, encore plus sur les chevaux de sang qui transpirent beaucoup plus que des races plus rustiques.

je suis 100% d'accord qu'un cheval rustique vivant au pré à l'année et travaillant peu n'a besoin d'aucun artifice, avec un système de régulation ultra performant.

Mais un cheval de sang, fragilisé par des centaines d'années de sélection, qui transpire fort et qui travaille intensément, n'est pas équipé aussi bien. Il ne faut pas culpabiliser de l'aider dans la mesure du possible.

Après, il y a certaines choses qui permettent un plus grand confort du cavalier, c'est surement égoiste, mais à partir d'un certain niveau d'entrainement, je vois pas comment ils peuvent faire autrement d'un point de vue pratique.

Cathy78

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Posté le 17/11/2012 à 09h46

"Je suis pas d'accord...
Par exemple, nous sommes pas mal sur ce forum à avoir nos PS, race par exellence difficile à entretenir l'hiver pour garder en état,etc... Au pré, et pas tondu ! Il faut juste avoir le courage de voir son loulou tremblotter un après midi.. Après, c'est parti "

Et bien, tant mieux pour vous si ça se passe bien.

Pour ma part, je ne le fais pas et ma jument s'en porte bien.

Comme quoi, tant qu'on agit pour leur bien, aucun choix n'est mauvais

Edité par cathy78 le 17-11-2012 à 09h46



Elano

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Posté le 17/11/2012 à 09h46

Ton post fait réfléchir c'est mon 1er hiver avec mon cheval et dans mon club on me conseil de le tondre mais bon voila maintenant je suis perdue

Onzedavril

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"mon cheval a froid, au secours !!"
Posté le 17/11/2012 à 09h48

Et la neige ???

Comment faire quand il neige ? et que les températures ne remontent pas dans la journée ?


L'hiver dernier, j'ai couvert Onze avant la neige, de peur que son poil ne le réchauffe pas suffisament avec de la neige sur le dos. Est ce que c'est si mauvais que ça ?

En tout cas on verra bien si neige il y a ... et j'essayerai de retarder ou de ne pas mettre sa couverture.

Magdu84

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Posté le 17/11/2012 à 09h49


cathy78 a écrit le 17/11/2012 à 09h32:
Tout ceci n'est pas faux, mais occulte le fait que l'homme a interférer de longue date sur le mode de vie des chevaux, en les sélectionnant notamment. Ceci a eu des impacts non neutres (et ceci est valable aussi bien pour les poils que les pieds)

Ainsi, tous les chevaux actuels ne sont pas égaux devant les éléments : certaines races, très "travaillées" ont produit des chevaux qui ne sont plus à même de faire face à un environnement naturel.
Penser autrement serait un leurre. Ce serait comme dire que parce que l'homme de néandertal pouvait survivre dans la nature, nous pourrions le faire aussi !

La sélection les a fragilisés, on ne peut pas le nier.

Pour ma part, j'ai une SF et un ONC, typé poney de 1 an.
Actuellement, la jument a encore un poil fin comme de la soie et le petit ressemble à un nounours. Ils vivent de la même façon : dehors et non tondus. Qui est le mieux armé pour faire face au froid ?

Alors je suis obligée de couvrir la jument tandis que le petit se suffit à lui même.

En conclusion, évitons d'être manichéens. Je ne suis ni pour ni contre les couvertures, il faut juste accepter les conséquences de la sélection humaine et adapter à chaque cheval.


J'étais en train d'crire pendant ton post !

Mes chevaux sont au pré à l'année avec du foin.
Ma jument arabe sans complément, sans couverture, n'a jamais eu aucun souci.
Mon PS même avec 4L par jour et une couverture de 300g perd énormément d'état.
Son métabolisme est fait pour bruler, d'ailleurs il est toujours ultra chaud (été comme hiver) alors que la jument est toujours froide.
En gros, il brule toute son énergie comme une vraie chaudière.

Autre fait capital : ce n'est pas le poil qui isole du froid, mais le gras !! sur des chevaux très secs qui ne stockent pas, il est beaucoup plus difficile de rester en état.

Perlimpinpin

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Posté le 17/11/2012 à 10h08


cathy78 a écrit le 17/11/2012 à 09h32:
Tout ceci n'est pas faux, mais occulte le fait que l'homme a interférer de longue date sur le mode de vie des chevaux, en les sélectionnant notamment. Ceci a eu des impacts non neutres (et ceci est valable aussi bien pour les poils que les pieds)

Ainsi, tous les chevaux actuels ne sont pas égaux devant les éléments : certaines races, très "travaillées" ont produit des chevaux qui ne sont plus à même de faire face à un environnement naturel.
Penser autrement serait un leurre. Ce serait comme dire que parce que l'homme de néandertal pouvait survivre dans la nature, nous pourrions le faire aussi !

La sélection les a fragilisés, on ne peut pas le nier.

Pour ma part, j'ai une SF et un ONC, typé poney de 1 an.
Actuellement, la jument a encore un poil fin comme de la soie et le petit ressemble à un nounours. Ils vivent de la même façon : dehors et non tondus. Qui est le mieux armé pour faire face au froid ?

Alors je suis obligée de couvrir la jument tandis que le petit se suffit à lui même.

En conclusion, évitons d'être manichéens. Je ne suis ni pour ni contre les couvertures, il faut juste accepter les conséquences de la sélection humaine et adapter à chaque cheval.


+1
Bon moi j'ai un poney rustique qui vit et bosse pied nu, n'a pas la moindre couverture sur le dos quand il a ses poils quelque soit le temps, nourri au foin et à l'herbe avec juste un peu de complément de manière symbolique.

Mais s'il montrait des signes indiquant qu'il a besoin de l'un ou l'autre alors j'aviserais :)

On ne peut pas faire d'un cas ou d'un idéal une généralité je crois, on s'adapte à chaque individu au mieux mais on n'a pas à faire entrer un individu particulier dans une norme qu'on aurait fixée (dans un sens ou bien dans l'autre) ;)


Ptitemarine49

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Posté le 17/11/2012 à 10h12

Voilà pourquoi lorsque je dis que ma pouliche passera son hiver dehors (et les autres qui suivront aussi) sans couverture ni rien, du foin seulement et un peu d'orge, bah on me prenait pour une folle. Je devrais peut etre partagé ce truc sur mon facebook histoire que certaines arretent avec leur "chevaux couvert dès septembre!"... enfin bref, très intéressant ce texte!

Chronocide

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Posté le 17/11/2012 à 10h59

Comme déjà dit, je pense qu'avec toutes les interférences de l'homme, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre.

Ce texte est très intéressant, et nous éclaire sur pas mal de points.
En revanche, croire que la présentation de ces cas extrêmes peut représenter une norme de bien être réel par rapport aux chevaux d'aujourd'hui, je pense qu'il faut rester modérés.

Certains chevaux ne font pas beaucoup de poil malgré des températures très basses, et ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas froid, mais parce qu'ils sont moins équipés de part la sélection humaine qu'on a fait.


Pour ce qui est de la neige, on m'a toujours dit que les chevaux craignent beaucoup plus l'humidité que le froid. Personnellement, un cheval non tondu avec suffisamment de poil, je le couvrirais quand même d'une imperméable non doublée. Sûrement à tort.

La grande fatalité de l'humain, c'est de vouloir surprotéger la nature alors qu'il ne la connaît pas.
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