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je suis pas vraiment d accord avec toi un cheval s attache au humains (elles le savent quand je vais pas bien ou autre.... )en tout cas moi je lai remarquer je suis parti une semaine en vacance c'est donc une amie qui est venu nourrir et elle en a vraiment c*****er et de retour des vacances elles mon fait la geule elles son meme pas venu m acceuillir comme elles le fait tout les jours et cela pendant plusieurs jours |
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C'est un peu plus compliqué que cela. Les chevaux, bien évidemment, sont très réceptifs à nos propres émotions. C'est leur nature : ce sont des animaux d'une extrême sensibilié. Mais, s'ils sentent nos angoisses, par exemple, ils ne manifestent pas à proprement parler de l'empathie avec une projection sur nous. Ils sont intrigués et/ou inquiets de la modification d'attitude que nous avons. Ce n'est pas comme d'habitude et, du coup, ce sont leurs repères qui sont un peu perturbés (le cheval est un animal très routinier). Si tu sanglotes à chaudes larmes dans l'encolure d'un cheval, évidemment qu'il est intrigué. Mais, il le sera tout autant avec n'importe quel individu qui fait cela.
En outre, il ne faut pas négliger le caractère propre de chaque cheval. J'en ai un, mon vieux, qui est particulièrement, un tendre, un affectueux, un amoureux du bipède. Ce comportement extrêmement câlin, il l'a avec tout le monde : il fonctionne comme cela.
J'ai 13 chevaux à la maison et une copine qui habite à l'autre bout du village en a 7. Pour des questions de rotation de pâtures, d'éloignement des mères au sevrage des poulains, d'organisation des mini troupeaux, il n'est pas rare qu'on échange des chevaux. Les chevaux de ma copine, quand ils sont chez moi, se comportent avec moi de la même façon qu'avec elle. De même, les miens chez elle. En ce moment, elle a un de mes chevaux de compét chez elle qui, durant le repos de la trêve hivernale, fait la nounou pour son poulain de 2 ans. J'en ai traversé des choses avec ce cheval, sur son dos et pas seulement... Des heures d'entraînement, des heures de course, des heures à le câliner, des heures à le soigner et à le rassurer quand il a eu ses ennuis de santé... C'est un cheval que je connaîs par coeur et inversement. Mais, son côté gentil et câlin, bien que moins accentué que chez mon vieux, se manifeste de la même façon avec ma copine qu'avec moi.
Cela n'en fait pas seulement des opportunistes de la gamelle pour autant ou des hypocrites ingrats qui ne savent pas nous aimer. Ce sont des chevaux et ils sont parfaits ainsi.
Il est tentant de transposer sur leur personnalité des traits humains. Cela nous rassure et nous aide parfois à tenir debout dans les moments difficiles. Je l'ai fait souvent et le referais très certainement très souvent encore. Je suis éblouie, quand sur la piste la course devient un peu dure, de constater qu'en me penchant légèrement sur l'encolure, il me suffit d'encourager de la voix pour sentir le turbot se réenclencher dessous. Et des moments, comme cela, depuis le temps, j'en ai des milliards à raconter.
En revanche, organiser son questionnement équestre autour de "m'aime-t-il" me semble paralysant. On ne peut pas exiger qu'un cheval nous aime. Cela n'a pas de sens. C'est nous qui devons être, en quelque sorte, même si le terme est mal choisi et convient peu, ses débiteurs. Nous avons de le devoir de leur créer un cadre de vie et de travail dans lequel ils sont en sécurité et en confiance sans avoir à exiger de preuves d'une affection unique qui les relierait à nous. Si cela était possible.