Le cheval peut héberger toutes sortes de parasites internes : gastrophyles, vers ronds, oxyures, nématodes, grands et petits strongles, strongles respiratoires, taenia, etc. Ces vers peuvent occasionner d’énormes dégâts, surtout ceux qui sont capables de migrer à l’intérieur de l’organisme. Si les chevaux ne sont pas protégés dès leur plus jeune âge, les infestations parasitaires peuvent provoquer, entre autres, des coliques, des diarrhées, des hémorragies internes au niveau des intestins, des lésions du poumon, du foie et entraîner la mort.
Je ne prétends pas que les plantes sont la réponse absolue ni qu’elles suffisent à elles seules à établir un programme de vermifugations. Mais elles contribuent à garder le cheval en bonne santé et à le rendre plus résistant aux infestations. On peut en toute sécurité avoir recours aux plantes en complément de vermifuges pharmaceutiques. Si, de plus, les pâtures du cheval sont correctement gérées, votre cheval sera bien protégé contre ces dangereux parasites. Il est d’ailleurs dommage que la plupart des pâtures soient dépourvues de plantes naturellement vermifuges comme la moutarde, le chiendent et les ronces.
Au Moyen Âge, les moines, qui soignaient par les plantes, préconisaient de donner de l’ail aux animaux infestés. L’absinthe, comme son surnom d’ « herbe aux vers » le laisse supposer, a des propriétés anthelminthiques, mais doit être utilisée avec précautions. Dans la nourriture du cheval, les vers n’apprécieront guère le vinaigre de cidre, l’ail, les carottes râpées et les graine de grenade, melon, citrouille, moutarde, fenouil et anis (donner environ deux fois par mois les grosses graines à raison de 15 g et les graines de petite taille à raison de 10g).
Laissez votre cheval brouter les pousses des ronces et le chiendent. Renforcez son état général en donnant des plantes qui soutiennent le foie (pissenlit, bardane et charbon Marie). Toutes ces herbes et ces aliments devraient faire partie d’un programme alimentaire de base.
On dit que les plantes vermifuges devraient être données à la lune montante, juste avant la pleine lune, car c’est le moment ou les vers migrent et sont le plus vulnérables.
De la même façon, les pâtures doivent être soigneusement entretenues. C’est une tâche contraignante, mais quand l’espace est restreint les crottins doivent être ramassés tous les jours pour rompre le cycle de reproduction des parasites. Si on le peut, on mettra avec les chevaux des vaches et des moutons, ou on les fera pacager dans le pré des chevaux une fois que ces derniers auront quitté les lieux. Si le foie et les intestins sont touchés, recourez immédiatement au programme alimentaire que nous venons d’évoquer ; utilisez les plantes qui régénèrent le foie et cicatrisent la paroi intestinale. Pour accélérer la régénérescence des cellules et améliorer la fonction hépatique, il y a des remèdes spécifiques, comme le charbon Marie et la réglisse. La consoude, la reine-des-prés et la guimauve réduiront l’inflammation et l’irritation en favorisant la cicatrisation, tandis que le varech désintoxiquera l’organisme et rendra l’animal plus résistant. Il existe des remèdes homéopathiques que l’on peut donner à titre préventif ou curatif quand les vers ont déjà causé des dégâts.
