sf82 a écrit le 30/12/2012 à 20h09: |
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Ce dont je parle, je dis ça un peu grossièrement, "le cheval va faire ce que tu veux", ce que je veut dire que le cheval peut s'exprimer totalement même avec ce type de méthodes, si je lui demande par exemple de partir au trot en longe et qu'il rechigne, met les oreilles en arrière, essaye de se cabrer ou part en coup de cul, je ne vais pas pour autant l'engueler et lui interdire de bouger une oreille, le but ce n'est pas de le soumettre, c'est de lui proposer un exercice, pour qu'il l'effectue de lui même parce qu'il accepte et veut le faire, par exemple, si il se cabre lorsque je lui demande de partir au trot, c'est pas grave, on fait un arrêt et on redemande sans s'énerver jusqu'a ce qu'il comprenne que je ne l'oblige pas, on arrête les demandes dès qu'il trotte calmement, et c'est un peu la même chose monté mais il faudrait mieux expliquer, et le cheval dans ce cas là ce n'est pas du tout un "caniche", il est d'accord avec ce que je lui demande, le cheval doit se référer à moi, mais pas non plus me coller et tout remettre sur moi, il se réfère à moi SEULEMENT en cas de danger, le reste du temps il doit être capable de réfléchir et d'être autonome, c'est là qu'il développe son intelligence, pour moi la bonne confiance c'est celle là, bien sur ce n'est qu'une infine partie de l'approche que j'ai cité, ça ne se passe pas comme ça en claquant les doigts, j'ai résumé tout ça sans passer par les détails :) Et bien sur après avoir fait ce type d'exercice, qui se base totalement sur la communication, sur la conversation entre le cheval et la personne, le cheval demande des choses, et la personne doit y répondre, tout ça en geste, et chaque fois que j'ai procédé comme ça, a la fin le cheval machouillait, baissait l'encolure, preuve que tout va bien |
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Là, tu m'en bouches un coin...
Ou pas....
En fait pas! Désolée!
Non, sincèrement, je vais avoir 42 ans, la première fois que j'ai posé mes fesses sur un cheval, j'en avais dix. Et ce que tu décris-là était les bases, le fondement de l'enseignement que j'ai reçu quand j'étais môme. En des temps où le terme éthologie ne renvoyait qu'à K. Lorenz... C'est juste du bon sens équestre, pas un truc révolutionnaire et nouveau. On trouve cette idée chez Xénophon déjà. Et ce n'est rien de moins que ce que résume L'Hotte dans sa formule "en avant, calme et droit".
Pour l'essentiel seulement cependant. Car il y a quelques contradictions dans tes propos.
Rien que cela :
je lui demande de partir au trot, c'est pas grave, on fait un arrêt et on redemande sans s'énerver jusqu'a ce qu'il comprenne que je ne l'oblige pas, on arrête les demandes dès qu'il trotte calmement,
Tu l'obliges tout de même à trotter, parce que tu veux qu'il trotte, non? Il y a tout de même comme un problème dans la formulation...
Enfin, bref...
Perso, je n'apprends aucun tour à pied à mes chevaux. Je ne longe jamais non plus, je trouve que c'est un exercice trop blasant pour les chevaux et je me refuse à solliciter leurs jarrets de cette façon répétitive et morne.
Il n'y a aucune solution toute faite/recette miracle pour créer de la relation avec un cheval. C'est avant tout une histoire de personnalité de l'un et de l'autre. Certains passeront par une voie pour construire leur couple, d'autres emprunteront d'autres chemins. L'équitation dite éthologique n'est pas la solution, c'est l'une de celles que l'on peut choisir.
Ce qui m'ennuie, ce sont les Eglises et le prosélytisme... A ne voir tout qu'au travers de ce seul prisme, on peut passer à côté de bien des choses. A commencer par les enseignements et le bon sens de certains anciens Maîtres qui avaient quelques trucs intéressants à dire aussi...