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Mon chat est malade
Posté le 14/01/2013 à 13h33
J'ai trouvé un article super intéressant..
De beaux poulets, des morceaux choisis de bœuf, des céréales fraîches et tout ce dont votre chien ou votre chat aura besoin en matière de nutrition.Voici les images que nous renvoient les fabricants de nourriture pour animaux à travers les médias et la publicité. Voici ce que l’industrie de l’alimentation pour animaux familiers (11 milliards de $ par an aux Etats-Unis)* veut faire croire au consommateur lorsqu’il achète leurs produits.
Ce rapport explore les différences entre ce que les consommateurs pensent acheter et ce qu’ils achètent réellement. Il se concentre de façon très générale sur les marques les plus répandues : les marques de nourriture pour animaux distribuées massivement dans les supermarchés et magasins de rabais. Mais les marques tenues en haute estime peuvent également être coupables des mêmes fautes.
La plupart des consommateurs ignorent que l’industrie de l’alimentation pour animaux est une dérive de l’industrie alimentaire humaine et agricole. La nourriture pour animaux représente un marché pour les produits d’abattoir, les céréales jugées " impropres à la consommation humaine " et à d’autres rebuts semblables qui peuvent générer un bénéfice. Ces rebuts comprennent intestins, mamelles, œsophages, et peut être des parties d’animaux malades ou cancéreuses.
Trois des plus importantes entreprises d’alimentation pour animaux sont des filiales de multinationales :
- Nestlé Purina Petcare (Friskies, Fido, Félix, Gourmet, Bonzo, Alpo, Vital Balance, et les produits Ralston Purina comme Dog Chow, ProPlan, Purina One)
- Heinz (9 Lives, Amore, Gravy Train, Kibbles-n-Bits, Nature’s Recipe)
- Colgate Palmolive (Hill’s Science Diet Pet Food)
D’autres entreprises leaders incluent :
- Procter & Gamble (Eukanuba et Iams)
- Mars Masterfoods (Pedigree, Royal Canin, Sheba, Pal, Kitekat, Cesar, Frolic, Canigou, Whiskas, Ronron)
- Nutro
Aux Etats-unis, on trouve des centaines d’aliments pour animaux familiers. Et bien que bon nombre d’entre eux soient semblables sur le marché, toutes les entreprises n’utilisent pas des ingrédients de qualité médiocre ou potentiellement dangereux.
Ingrédients
Les protéines utilisées dans l’alimentation animale proviennent de plusieurs endroits. Lorsqu’on abat des bœufs, des porcs, des agneaux ou d’autres animaux, les morceaux de choix comme les parties maigres destinées à la consommation humaine sont séparées de la carcasse. Cependant, environ 50% de tout animal source de nourriture n’est pas utilisé pour l’alimentation humaine. Quoi qu’il reste de la carcasse : os, sang, intestins, poumons, ligament ainsi que presque toutes les parties généralement non consommées par les humains sont utilisées dans les aliments pour animaux familiers, animaux d’élevage ainsi que dans d’autres produits. Ces "autres parties" sont sous le nom de "sous-produits", "farine de viande osseuse" ou noms équivalents sur les étiquettes.
Le Pet Food Institute (association commerciale des fabricants d’aliments pour animaux familiers) reconnaît que l’utilisation des sous produits animaux dans leurs aliments constitue un revenu supplémentaire pour les agriculteurs et les acteurs de l’industrie agroalimentaire : "La croissance de l’industrie des aliments pour animaux familiers ne fournit pas seulement de la nourriture de qualité aux propriétaires d’animaux domestiques, elle crée également des marchés supplémentaires avantageux pour les produits agricoles américains ainsi que pour les sous produits du conditionnement de la viande, des volailles ainsi que d’autres industries agroalimentaires préparant des aliments destinés à la consommation humaine." (1)
Bon nombre de ces restes fournissent une ressource discutable de nourriture pour nos animaux. La qualité nutritionnelle des sous produits dérivés de la viande et de la volaille, des repas et la digestion varient selon les lots. James Morris et Quinton Rogers, tous deux professeurs au Département de Biosciences Moléculaires, Université de Californie à l’Ecole Vétérinaire de Davis certifient : "Il n’existe virtuellement aucune information sur la bio disponibilité des nutriments pour animaux domestiques utilisés dans la plupart des ingrédients utilisés dans l’alimentation pour animaux. Ces ingrédients sont généralement des sous produits des industries de la viande, de la volaille et du poisson avec une variation potentielle importante dans la composition des nutriments. Des exigences de qualité nutritionnelle basées sur les rations nutritionnelles de l’Association of American Feed Control Officials (Association Américaine de Contrôle Alimentaire) ne sont pas une garantie et ne le seront pas tant que l’analyse des ingrédients et la bio disponibilité ne sont pas incorporées." (2)
Les farines brutes à base de viande rouge et de volaille, les farines de sous produits animaux et les farines de viande osseuse sont des ingrédients communs de l’alimentation pour animaux domestiques. Le terme "farine" signifie que ces matières ne sont pas utilisées fraîches mais qu’elles ont subit une fonte. Qu’est-ce que la fonte ? La fonte, selon la définition du dictionnaire Webster, consiste à "transformer dans le but d’une utilisation industrielle : faire fondre les carcasses et extraire l’huile de la graisse." La soupe de poulet maison et sa couche épaisse de gras qui se forme en refroidissant est une sorte de mini fonte. La fonte sépare les matières solubles dans la graisse et hydrosolubles des matières solides, enlève quasiment toute l’eau et tue les bactéries, mais peut altérer ou détruire certaines enzymes naturelles et des protéines présentes dans la forme brute. Les sous produits varient fortement dans leur composition et leur qualité avant même d’être fondus.
Que peut-il arriver à votre animal, nourri avec de tels produits ? Certains vétérinaires déclarent que nourrir des animaux avec des déchets d’abattoirs augmentent les risques de cancers et de maladies dégénératives. Les méthodes de cuisson utilisées par les fabricants de nourriture pour animaux comme la fonte, l’extrusion (système à haute pression utilisé pour "souffler" les aliments secs et les transformer en pépites ou en granulés) et la cuisson au four ne détruisent pas nécessairement les hormones utilisées pour engraisser le bétail ou augmenter sa production de lait, ni les médicaments comme les antibiotiques ou les barbituriques utilisés pour l’euthanasie des animaux.
Graisse animale et graisse de volaille
Vous avez peut-être remarqué une odeur particulière et plutôt âcre lorsque vous ouvrez un sachet de nourriture pour animaux. D’où vient cette délicieuse odeur ? C’est en général du gras animal fondu, de l’huile issue de la restauration ou d’autres huiles trop rances ou périmées pour la consommation humaine.
L’huile issue de la restauration est devenue l’un des composants principaux de graisse animale ces quinze dernières années. Cette huile, souvent conservée en fûts de 180 litres, peut être restée des semaines à l’extérieur, exposée à des températures extrêmes sans aucune attention à son usage futur. Les "mixers de gras" ou entreprises de fonte récupèrent ensuite cette graisse usagée et mélangent les différents types de graisses, les stabilisent avec de puissants antioxydants pour retarder l’altération puis vendent les produits fondus à des entreprises d’aliments pour animaux ainsi qu’à d’autres utilisateurs finaux.
Ces graisses sont directement vaporisées sur les croquettes et granulés pour donner de l’appétence à un produit fade voire sans aucun goût. Cette graisse sert aussi de liant auquel les fabricants ajoutent d’autres rehausseurs de goût comme les condensés. Les développeurs de produits pour animaux familiers ont découvert que les animaux aimaient le goût de ces graisses vaporisées. Les fabricants sont passés maîtres pour faire qu’un chat ou un chien mange quelque chose dont il se détournerait normalement.
Deux tiers des composants d’aliments pour animaux domestiques, particulièrement les aliments secs, sont des produits céréaliers. Pedigree Performance pour chien contient : maïs moulu, farine de sous produits de volaille, farine de gluten de maïs sont les 3 principaux ingrédients. 9 Lives Crunchy Meals pour chats contient : maïs moulu, farine de gluten de maïs et farine de sous produits de volaille, également en ingrédients principaux. Puisque les chats sont des carnivores (ils doivent manger de la viande pour satisfaire des besoins physiologiques) on peut se demander pourquoi on les nourrit avec des produits à base de maïs. La réponse est que le maïs est une "source d’énergie" bien meilleur marché que la viande.
En 1995, Nature’s Recipe a retiré des milliers de tonnes de nourriture pour chien du marché à la suite de plaintes de consommateurs dont les chiens vomissaient et perdaient l’appétit. Les pertes ont atteint 20 millions de dollars pour Nature’s Recipe. Le problème provenait d’un champignon produisant une toxine vomitive (une aflatoxine ou mycotoxine, substance toxique produite par la moisissure) qui contamine le blé. En 1999, une autre toxine fongique a provoqué le retrait de nourriture sèche pour chien produit par Doane Pet Care dans l’une de ses usines, y compris OL’Roy (la marque de Wal-Mart) et 53 autres enseignes. À ce jour, la toxine a tué 25 chiens.
Bien que provoquant des vomissements, des “anorexies” et des diarrhées, la toxine vomitive est plus bénigne que d’autres. La plus dangereuse des mycotoxines peut entraîner des pertes de poids, des dégâts au niveau du foie, une boiterie et même la mort dans le cas de Doane. La FDA (Food and Drugs Administration - Agence qui autorise la commercialisation de nourriture Et des médicaments aux Etats-Unis) est intervenue dans l’incident Nature’s Recipe. Dina Butcher, Conseillère de la Politique Agricole pour le gouverneur du Dakota du Nord, Ed Schafer, a conclu que la découverte de la toxine vomitive chez Nature’s Recipe n’était pas une menace pour les humains puisque "les céréales utilisées dans la nourriture pour animaux domestiques n’est pas de très bonne qualité." (3)
Le soja est également un ingrédient commun que l’on utilise comme source d’énergie ou comme protéine dans la nourriture pour animaux domestiques. Les fabricants s’en servent aussi pour rendre les repas plus consistants afin que les animaux se sentent mieux rassasiés. Bien que l’on constate une aérophagie chez certains chiens, d’autres n’ont pas de problème. Les aliments végétariens pour animaux domestiques utilisent le soja comme source de protéines.
Additifs et conservateurs
On ajoute de nombreuses substances chimiques aux aliments pour animaux afin d’améliorer leur goût, la stabilité, les caractéristiques ou l’apparence. Les additifs n’ont aucune valeur nutritionnelle. Ils sont composés d’émulsifiants pour empêcher l’eau et les matières grasses de se séparer, d’antioxydants pour empêcher la péremption des graisses, de colorants artificiels et d’arômes pour rendre le produit plus intéressant aux yeux du consommateur et plus appétant pour leur animal de compagnie.
On a commencé à ajouter des substances à la nourriture il y a des milliers d’années avec les épices, les conservateurs naturels et les agents de maturation. Au cours des 40 dernières années, le nombre d’additifs a, cependant, considérablement augmenté.
Tous les aliments pour animaux domestiques commercialisés doivent être mis en conserve pour rester frais et appétants. La mise en boîte est un procédé de conservation en soi, les aliments en boîte de conserve contiennent donc moins de conservateurs que les aliments secs. Les fournisseurs ajoutent certains conservateurs aux ingrédients ou aux matières premières, les fabricants se chargent d’ajouter le reste. Les graisses utilisées dans l’alimentation pour animaux comportent des conservateurs synthétiques ou naturels afin que les fabricants puissent s’assurer que les aliments secs restent comestibles après expédition et stockage prolongé. Les conservateurs synthétiques comprennent : l’hydroxyanisol butylé, le butylhydroxytoluène , le gallate de propyle , le propylèneglycol (également utilisé comme une version moins toxique de l’antigel automobile) et l’éthoxyquine. On dispose de peut d’information quant à la toxicité, la sécurité, les interactions ou l’utilisation chronique de ces antioxydants dans la nourriture pour animaux.
Les agents susceptibles de provoquer le cancer comme le BHA, le BHT ou l’éthoxyquine sont autorisés à des taux relativement bas. L’utilisation de ces trois substances dans l’alimentation animale n’a pas fait l’objet d’études et l’accumulation de ces agents peut se révéler dangereuse au final. En raison des données douteuses de l’étude originale de sécurité, le fabricant de l’éthoxyquine, Monsanto, a dû en conduire une autre, plus rigoureuse. Elle s’est achevée en 1996. Bien que Monsanto, n’ai trouvé aucune toxicité significative associée à son produit, en juillet 1997, le Centre de Médecine Vétérinaire de la FDA a demandé aux fabricants de réduire volontairement le taux maximum d’éthoxyquine par deux, à 75 parts par million. Alors que certains critiques et vétérinaires pensent que l’éthoxyquine est une cause importante de maladie, de problèmes dermatologiques et de stérilité chez les chiens, d’autres déclarent que ce conservateur est le plus sûr, le plus fort et le plus stable. On approuve l’utilisation de l’éthoxyquine pour l’alimentation humaine dans la conservation d’épices comme le piment de Cayenne ou la poudre de chili à un taux de 100 parts par million mais il serait difficile de consommer quotidiennement autant de poudre de chili qu’un chien consomme d’aliments secs. On n’a jamais testé la toxicité de l’éthoxyquine chez les chats.
Certains fabricants ont répondu à l’inquiétude des consommateurs et utilisent maintenant des conservateurs naturels comme la vitamine C (ascorbate), la vitamine E (tocophérols) et les essences de romarin, de girofle ou d’autres épices pour conserver les graisses dans leurs produits. D’autres ingrédients peuvent cependant être conservés individuellement. La plupart des farines de poisson et certains mélanges de vitamines et de minéraux contiennent des conservateurs chimiques. Cela signifie que votre compagnon peut absorber des aliments contenant plusieurs variétés de conservateurs. La loi fédérale exige que les conservateurs apparaissent sur l’étiquette et les fabricants n’ont commencé à obéir à cette règle qu’il y a peu de temps.
Alors que la loi exige des études de toxicité directe concernant ces additifs et conservateurs, on n’a pas testé leurs effets synergiques une fois ingérés. Certains auteurs ont suggéré de dangereuses interactions parmi les conservateurs synthétiques communs. Quatre conservateurs naturels ne permettent pas un stockage aussi long que les conservateurs chimiques, mais ils sont sûrs.