Droits des "pareurs naturel"
Posté le 11/05/2013 à 01h19
nino74
Posté le 11/05/2013 à 01h19
bonjour à tous , en tapant "droits des pareurs naturel" sur google , on trouve ça . pour ceux qui ne seraient pas informés ...
Le parage des pieds des chevaux doit être réalisé, spécifiquement, par les maréchaux-ferrants.
Une évidence qui ne l’est pas pour tous,
En France, depuis le début de l’année 2011, il faut être vétérinaire pour effectuer des actes de médecine et de chirurgie sur des animaux. C’est la règle de base. C’est écrit dans la Loi.
A ce fondement juridique s’ajoutent des exceptions comme : les maréchaux-ferrants pour le parage et les maladies des pieds des équidés ou les pareurs bovins dans le cadre des opérations habituelles de parage du pied des bovins.
On comprend aisément que, pour réaliser un parage adapté et consciencieux sur les pieds des équidés, il faut être maréchal-ferrant. Il n’y a là, pas d’incompréhension possible, me semble-t-il.
Précédemment à cette règlementation pour le bien-être des équidés, le Législateur s’était prononcé, dans le but de protéger le consommateur, en reconnaissant l’importance d’une nécessaire qualification pour exercer l’activité de maréchal-ferrant.
Le Parlement a donc décidé, en 1996, que pour exercer l’activité de maréchal-ferrant (qui comprenait déjà les techniques de parage et de gestion des pieds non ferrés - Et oui ! Rien de nouveau de ce côté-ci-) il était nécessaire de posséder un minimum de connaissances, qu’octroie la possession d’un diplôme de niveau V dans le métier (donc accessible à un plus grand nombre de passionnés). Enfin, qu’il suffit de se déclarer au répertoire de la chambre de métiers et de l’artisanat de son département.
Rien que des évidences, en fait. .. mais qui ne le sont pas pour tous, à notre grande surprise.
En effet, en ce début d’année, le Ministre de l’agriculture répondait à la question écrite posée par une sénatrice de la Gironde, la veille de Noël, qui souhaitait que la société reconnaisse une profession de pareurs « naturel » ou d’autoproclamés pédicures-podologues équin. Elle proposait qu’ils obtiennent les mêmes prérogatives que les maréchaux-ferrants qui, eux, ont un cursus de formation en 3 voire 5 années avant de s’occuper seuls de l’entretien de l’appareil locomoteur, des pieds et par là-même du bien-être des chevaux que leur confient leurs propriétaires.
Bien entendu, le Ministre de l’agriculture ne pouvait que se positionner en rappelant le contenu de l’ordonnance du 20 janvier 2011 et dire que les maréchaux-ferrants étaient suffisamment compétents pour réaliser les parages et que cette qualité est comprise dans leur formation initiale. Mais du reste, il indiquait dans sa réponse que, c’est par le fruit de la concertation la plus large des professionnels du monde du cheval, qu’il a été décidé qu’il n’était pas utile de créer une nouvelle profession. Que celle-ci ne peut rien apporter de meilleur au bien-être des chevaux.
Donc, une fois encore, « exit » les pseudos pareurs naturel, pédicures ceci, podologues cela. Comme la Loi en dispose depuis 1996, comme nous le répétons constamment et malgré les croyances de ces usurpateurs permanents, pour qui la compréhension simple de la Loi semble être insurmontable. Et une nouvelle victoire pour le bien-être des équidés.
De fait, le Ministre de l’Agriculture reconnait la posture délictuelle des personnes qui réalisent des parages sur les pieds des chevaux, sans être maréchaux-ferrants. C’est d’ailleurs ce que nous dénonçons depuis les premiers actes de ces personnages qui ont induit en erreur quelques propriétaires de chevaux crédules. Et qui, pour tenter de se valoriser n’ont jamais cessé de dénigrer notre travail quotidien, nos savoirs, nos enseignements et nos pratiques.
http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ121203762.html
Mais le plus révélateur de leur comportement c’est qu’ils ont fait déposer, le même jour, une question écrite pour que les services des impôts ne les assujettissent pas à la cotisation foncière des entreprises alors que dans ces mêmes demandes (après avoir insulté notre profession, notre métier) ils réclament le statut d’artisan et l’inscription au répertoire des métiers.
http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ121203782.html
Il fallait oser, ils l’ont fait.
Sans aucun doute, lorsque l’on est amoral, on l’est pour tout.
En réalité, il me semble que ces individus n’ont de cesse que d’obtenir une reconnaissance juridique pour gagner facilement de l’argent, et ceci, au détriment des chevaux. Mais surtout en évitant d’avoir les contraintes que subissent les artisans. Je me rappelle, pour preuve, d’avoir entendu une pseudo pareuse me dire qu’elle ne voulait pas apprendre à ferrer car cela faisait mal au bras de travailler le fer et que cela faisait du bruit de frapper sur l’enclume! On est bien loin de la considération de bien- être des chevaux.
Enfin, ils n’ont pas hésité à induire en erreur une sénatrice qui a juste oublié que si ces personnes occasionnent un dommage à un cheval, les assurances en responsabilité civile ne rembourseront pas les frais car ces personnes ne peuvent pas s’assurer pour une activité qu’elles pratiquent de manière illégale. Un criminel ne s’assure pas pour les crimes qu’il va réaliser. Il en va de même pour les délits.
On apprend avec étonnement qu’ils vont jusqu’à tenter de tromper les institutions en déclarant, dans cette même demande : « de travailler avec le concours d’apprentis sous contrat »…Mais en respectant quelle législation du travail le font-ils ? Avec une qu’ils inventent?
Alors oui, le parage doit être effectué par un maréchal-ferrant diplômé car il est le seul à pouvoir proposer des solutions si le confort du cheval n’est pas atteint. C’est heureux pour nos chevaux. Car en effet, l’important dans ces décisions politiques et juridiques, c’est le Cheval !