@campero je detaillerai peut-être plus tard car suis sur le gsm et les enfants sont là. Il a entièrement raison, il y a des signes aux échos... vu les dégâts que cela fait. Seulement on le découvre nettement plus tard...
Moi ce que je reproche surtout là-dessus, c'est le déficit en matière d'info car s'il est vrai que pas de traitement, une bonne info pourrait éviter de nombreux cas. Et je ne vois pas quelle excuse valable on peut trouver à cela. Question conscience c'est...
Désolée, pas pu repasser avant, donc je tombe sûrement comme un cheveu dans la soupe maintenant...
A l'époque de la fameuse invitation de mes copines françaises que j'avais déclinée, l'une d'entre-elles (qui n'est pas maman) me dit "mais le fait que ça ne soit pas contrôlé en France devrait te rassurer, car ça peut supposer que ce n'est pas si grave, non?". Hé bien non! Je lui ai expliqué que ça ne voulait absolument pas dire que ce n'était pas grave, mais que c'était une question de politique en matière de santé, et que j'imaginais que c'était justement parce qu'il n'y avait pas de traitement qu'ils considéraient probablement inutile d'en faire le suivi. Et je vois que ce que tu dis le confirmes
campero.
De mon point de vue, le fait de le dépister, ça permet d'agir en connaissance de cause plus vite pour savoir si bébé a été touché (examens, surveillance plus rapprochée, etc). Attendre que les échos révèlent des signes douteux, que l'on confirmera encore plus tard, pour finalement suspecter cette piste, la confirmer, et prendre la décision, ça allonge les délais. Et dans ce genre de cas, quelques semaines de plus, ça ne me semble pas anodin.
Ceci dit, du point de vue du suivi, je trouve que ça peut encore se discuter, que c'est une position qui peut éventuellement "se défendre" même si perso je ne suis pas favorable à cette façon de procéder.
Par contre, encore une fois, ce qui me chiffonne vraiment, c'est l'absence de communication préventive. C'est un défaut d'information non excusable à mes yeux (a fortiori quand la femme évolue dans un contexte où elle est particulièrement exposée).
D'ailleurs, j'ai vu après mon intervention que nous étions d'accord là-dessus, que tu avais aussi mis cet aspect en évidence dans les réponses qui suivaient ton intervention principale à laquelle je répondais Campero (j'ai liké ton comm' après avoir répondu coup).
J'imagine... Je suis gynéco en France. Je ne préviens pas mes patientes des risques et règles d'hygiène à adopter pourtant bien connues. L'une d'entre-elles, non immunisée, contracte le CMV; le foetus est atteint, les séquelles importantes. Et du coup, "désolée Madame, mais pour vous ce sera une IMG à 8 mois".
Comment peut-on honnêtement vivre avec ce type de cas sur la conscience alors qu'on s'est sciemment abstenu de communiquer des règles de précaution simples qui avaient des chances non négligeables d'éviter l'infection? Ca me dépasse...
Je me demande d'ailleurs s'il y a déjà eu des cas comme ceux-là portés devant la justice, ou comment cela tournerait si une femme dans ce cas portait plainte (en particulier ayant un enfant en bas-âge dont le praticien a connaissance).
En soi, ça ne me concerne pas, mais je trouve ça tellement grave que je ne peux m'empêcher d'être révoltée pour celles que ça concernerait... Mais promis, je m'arrête là.
Et puis bon, faut quand même se rappeler que ça reste rare et ne pas tout voir en noir...
PS: du coup,
campero il a accepté de te prescrire le dépistage du coup au final?