Hello les filles,
Je trouve enfin un moment pour me connecter depuis le pc pour poster mon récit !
Désolée d'avoir fait patienter haha c'et pas simple de trouver des pauses surtout que rien n'était prêt à la maison donc le papa a du faire un tour à Vertbaudet (car on n'avait quasi pas de taille naissance...) et tout laver ainsi qu'un tour à Ikea pour les meubles.
On n'a pas encore de date de sortie, l'allaitement est compliqué à démarrer mais on y croit
Gros pavé en vue je ne trouve pas le temps de le résumer !!
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Jeudi matin je me réveille et constate que je suis… mouillée ? Etrange… Dans la matinée, hum, ça coule un peu régulièrement… Je vaque à mes occupations, c’est-à-dire que je passe une 3e couche de blanc sur la commode que je suis en train de repeindre, mais je lance aussi les lessives, hé oui, je voulais justement démarrer ça aujourd’hui ou demain… Zéro contractions à l’horizon, en tout cas. Heureusement que j’ai eu le deuxième cours de préparation la veille, sur les postures à adopter pendant le travail justement.
Le temps de finir la valise et de faire la route, nous arrivons à la maternité à 15h30. C’est parti pour un monito de 30 minutes qui montre quelques toutes petites contractions de rien du tout que je ne sens pas. Le col est mi-long, encore postérieur, la sf passe 1 doigt en forçant. On nous installe dans notre chambre vers 17h en nous indiquant que le travail a 48h pour démarrer avant déclenchement.
Nous marchons dehors jusqu’à 22h. Les contractions apparaissent tout de suite dès que je suis debout mais rien de régulier pour le moment. Nous nous couchons, ou pas, à peine je suis allongée que de bonnes contractions régulières apparaissent. Mon chéri s’endort et je m’assois sur la chaise, seul endroit où je suis bien (ni allongée, ni debout).
Je gère en soufflant jusqu’à 3h du matin dans la semi-pénombre, je souffle, je tâche de favoriser la verticalité, je visualise la tête de mon bébé appuyer sur le col, l’utérus qui se contracte… Les contractions sont déjà toutes les 3 minutes et j’en enchaîne parfois 2 ou 3 d’affilée.
A 3h je commence vraiment à avoir du mal, je voudrais savoir où j’en suis. J’appelle la sage-femme qui m’apporte un ballon et me pose le monito. Je suis complètement dans ma bulle, entendre le cœur régulier de bébé me rassure. Je continue ma verticalité sur le ballon, ma visualisation, je parle à mon bébé dans ma tête, « allez bébé, appuie bien, vas-y ». Verdict : je suis à 3cm. Ca me va bien, je sais qu’il a fallu que le col s’efface complètement avant de commencer à s’ouvrir. Certaines contractions sont vraiment violentes à vivre. La sage-femme me propose d’essayer la douche. L’eau chaude m’agace, me fait encore plus mal pendant la contraction. Je teste 3 contractions avant de demander à sortir, mais il faut me sécher aussi, encore 2 ou 3 contractions à faire passer avant de retourner dans la pénombre… Je continue de souffler tant bien que mal mais je ne suis plus « avec » la contraction, je lutte contre. C’est trop dur, je ne retourne plus dans ma bulle, j’ai l’impression que je n’y arriverai plus, ça fait à peine une heure depuis le dernier examen… Je demande à envisager la péridurale et suis transférée en salle de naissance. Les contractions ne me laissent pas de répit.
Nouvel examen à peine arrivée, devoir m’allonger est une vraie torture. Je suis à 6 ! Soit 3cm en une heure ! Mon chéri et la sage-femme continuent de m’encourager, que je peux le faire, que je maîtrise super bien. Elle doit gérer une autre femme et part en me disant qu’elle va voir si elle peut me donner un peu de morphine ou si je suis trop avancée dans le travail. Je me réinstalle sur le ballon et essaye de rentrer de nouveau tant bien que mal dans ma bulle, mon chéri toujours à mes côtés, mon repère, même s’il ne me touche pas, sa présence est rassurante.
Je ne sais pas combien de temps ni de contractions s’écoulent mais je panique complètement, je ne tiendrais pas 3 heures comme ça, et si ça s’intensifiait encore ? Il me faut cette péridurale ! Mon chéri sort trouver la sage-femme et revient en me disant que l’anesthésiste est occupé avec l’autre future maman mais sera là « dans 10 minutes ». Au final il s’est écoulé une bonne heure entre l’examen à 6 et la pose de la péridurale. Je dois m’allonger ensuite, je n’ai plus le choix. Mon chéri peut revenir à mes côtés, je tremble de partout et je gère mal la douleur, il est impressionné de mes tremblements. L’anesthésiste revient au bout de 10 minutes voir si je suis soulagée, pas du tout je lui dis, « ça pousse en bas », il l’avait déjà compris à ma tête et s’empresse de prévenir les sages-femmes.
En 2 grosses heures je suis donc passée de 3 à dilatation complète, les sages-femmes m’installent pour pousser, j’explique que je suis très angoissée de l’épisio, que je n’en souhaite pas, elles me rassurent « on n’en fait jamais ». L’obstétricien de garde arrive pour me guider. Il a l’air très sympathique et se montrera très doux tout du long. Je demande sans aucune politesse à ce qu’on m’explique ce qu’on me fait, je crois qu’ils l’ont mal pris, tant pis. Bébé est en fait extrêmement basse déjà, ça a vraiment poussé tout seul, il faut maintenant que je fasse les derniers efforts. C’est dur, c‘est physique, tout le monde me coache, mais bonheur je sens tout… sauf dans le ventre ce qui est parfait car je n’en pouvais plus de cette douleur. il me faut plusieurs essais pour comprendre ce qu’on veut que je fasse. L’obstétricien détend mon périnée au max, ça fait un mal de chien ! Il me propose de toucher la tête entre deux poussées, sensation étrange de quelque chose de mou et gluant, a-t-elle des cheveux ? Peut-être pas elle va être si petite… En tout cas ça me rebooste, il me dit qu’à la prochaine contraction ou celle d’après la tête va se fixer sur la sortie, que c’est le moment de tout donner. Mon chéri jette des coups d’œil et m’encourage lui aussi, j’ai confiance en lui, il confirme tout ce que dis l’obstétricien. A la deuxième contraction suivante je parviens à pousser suffisamment fort pour que sa tête se fixe effectivement, et là ça brûle tellement qu’à la contraction d’après je pousse tout ce que je peux pour que ça s’arrête, quand tout à coup « stop la tête est dehors », oh, incroyable je me dis… déjà ? Une poussée encore pour sortir l’épaule, et là l’obstétricien me dit « regardez », il lève son petit bras en l’air comme pour me faire coucou et me dit « attrapez-la », je m’exécute, c’est fou, c’est magique, ça glisse tout seul, ça y est, elle est là je suis maman… elle pousse quelques cris et se calme instantanément… Il est 7h08, le jour se lève tout juste, bienvenue parmi nous Amandine.
La suite est floue, mon chéri coupe le cordon, je peux la ramener sur moi, apparemment le placenta est venu tout seul, je n’ai rien senti, puis l’obstétricien me dit qu’il y a une toute petite déchirure sur la fourche qui représenterait un point mais qu’il va m’en faire 3 petits pour que ça soit très propre, il anesthésie localement avant, je n’ai strictement rien senti.
Nous restons plus de 2h en peau à peau, elle est si belle… Je plane, je suis totalement shootée aux hormones… Amandine aura juste un prélèvement du liquide amniotique dans l’estomac réalisé directement sur moi, car j’avais rompu la poche des eaux depuis plus de 12h. Elle a un peu de mal à réguler sa température alors tant qu’elle ne sera pas à au moins 36,8°C on reste en observation. Elle fera du peau à peau avec son papa pendant qu’on s’occupe de moi avant de me ramener en chambre. Au total nous sommes restés plus de 4h dans la salle de naissance, seuls, tranquilles, à admirer notre merveille.