|  | le cheval n'avaient pas confiance en Pierre, il ne s'occupait pas de Japp, et sa groom c'était tout de même l'ancienne propriétaire( je ne sais vraiment pas si cela s'est vraiment passé dans la vraie vie de Pierre Durand...) |
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C'est justement tout le contraire. Et, a priori, cette vision des choses est ce qui a fait le plus gueuler Durand!
Moi, je fais partie de la génération qui était ado quand le couple remplissait les pages de Cheval Mag' et de l'Eperon. Mon club allait en concours à St Seurin et on allait toujours faire un tour du côté du box de Jappeloup quand on y allait.. Durand est un mec également suffisamment sympa pour prendre le temps, en sortant d'une reco, d'expliquer à trois gamines (deux copines et moi) comment il allait monter son tour!
Du coup, je n'ai pas retrouvé grand chose de ces années-là dans le film. Les personnages sont totalement interchangeables (hormis LA et Séoul) : les mêmes ressorts dramatiques auraient été dégainés si le film avaient traité de Cottier et de Flambeau. Rien de véritablement spécifique, en fait. C'est tellement formaté que le scénariste s'est senti obligé de broder autour de trucs pour faire pleurer dans les chaumières : entre le méchant entraîneur, la scène de l'incendie qui arrive dans le scénar comme un cheveu dans la soupe (on en sait pas pourquoi et on n'en sait pas plus sur les conséquences, c'est oublié dès que les flammes disparaissent de l'écran!), la mort du père...
Bref, Durand/Jappeloup ne sont que des prétextes pour faire un film somme toute très bateau dans la construction filmique et les intentions du scénario. Ce n'est pas tant la spécificité de ce couple qui a intéressé Canet (et pourtant, dieu sait qu'il était spécifique!!), c'est un autre matériel : une gamelle à LA et une médaille à Séoul pour le rebondissement dramatique... L'homme à terre (dans tous les sens du terme ici!) qui, seul, envers et contre tous, va se relever et vaincre au plus haut niveau.
C'est tout de même du thème surexploité au cinéma et sans grande surprise. Quand on est cinéphile, on a beau adorer les chevaux et se souvenir à quel point on était fan de Durand quand on était môme, on reste un peu sur sa faim, tout de même...