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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 18/07/2019 à 19h24
J'ai lu ça et j'ai trouvé ça très bien écrit alors je vous le partage, en ayant une petite pensée pour loraline16 je pense que ça te fera écho
" Un excellent article sur la matrescence, c'est-à-dire le processus de devenir mère. Un processus dont on parle trop peu mais dont on aurait avantage à connaître comme mère et à reconnaître comme société.
" Le Dr Stern a démontré que le fait de devenir mère amène un changement d'identité et l'un des changements physiques et psychologiques les plus importants jamais vécus par une femme.
Le processus de devenir une mère, que les anthropologues appellent "matrescence", a été largement inexploré dans la communauté médicale. Au lieu de se concentrer sur la transition de l'identité de la femme, davantage de recherches sont axées sur le développement du bébé. Mais l'histoire d'une femme, en plus de la façon dont sa psychologie influe sur sa parentalité, est importante à examiner aussi. Bien sûr, cette transition est également importante pour les pères et les partenaires, mais comme ce sont les femmes qui subissent les changements hormonaux de la grossesse, elles peuvent avoir une expérience neurobiologique spécifique. (...)
Changer la dynamique familiale: Avoir un bébé est un acte de création. La grossesse est plus que la création d'un nouvel humain, c'est aussi la création d'une nouvelle famille. Un bébé est le catalyseur qui ouvrira de nouvelles possibilités pour des connexions plus intimes mais également qui amènera de nouveaux stress dans les relations entre la femme et son.sa partenaire, ses frères et soeurs et ses ami.e.s. (...)
Qu'une femme prenne soin de son enfant comme sa mère l'a élevée ou qu'elle adopte un style différent, le fait de devenir mère offre l'occasion de faire un changement. D'une certaine manière, une femme revit sa propre enfance dans le rôle de parent, répétant ce qui était bien et essayant d'améliorer ce qui ne l'était pas. Si une femme avait une relation difficile avec sa mère, elle pourrait essayer d'être la mère qu'elle souhaitait avoir.
Ambivalence: La psychothérapeute britannique Rozsika Parker a écrit dans "Déchirée en deux: l'expérience de l'ambivalence maternelle", au sujet de l'envie de vouloir garder son enfant proche tout en ressentant le besoin d'avoir de l'espace (physiquement et émotionnellement), comme le mouvement normal de la maternité. L'ambivalence est un sentiment qui surgit dans les rôles et les relations dans lesquels une personne est le plus investie, car ils amènent toujours un jonglage entre donner et prendre. La maternité ne fait pas exception. Une partie des raisons pour lesquelles les gens ont du mal à faire face à l'ambivalence, c'est qu'ils sont inconfortables de ressentir deux sentiments opposés en même temps.
La plupart du temps, l'expérience de la maternité n'est ni bonne ni mauvaise, elle est à la fois bonne et mauvaise. Il est important d'apprendre à tolérer, et même à se sentir à l'aise avec l'inconfort de l'ambivalence.
La fantaisie contre la réalité: (...) Au fur et à mesure que la grossesse progresse, une femme se crée une histoire à propos de son enfant projeté et devient émotionnellement investie dans cette histoire.
Les fantasmes liés à la grossesse et à la maternité d'une femme se crées à partir de ses observations des expériences de sa propre mère et d'autres membres de sa famille et de ses amies ainsi que de sa communauté et de sa culture. Ils peuvent être assez puissants pour que la réalité soit décevante si elle ne correspond pas à sa vision.
La culpabilité, la honte et "la bonne mère": Il y a aussi la mère idéale dans l'esprit d'une femme. Elle est toujours joyeuse et heureuse et met toujours les besoins de son enfant en premier. Elle a peu de besoins à elle. Elle ne prend pas de décisions qu'elle regrette. La plupart des femmes se comparent à cette mère, mais elles ne font jamais le poids parce que cette mère est un fantasme. Certaines femmes pensent que "assez bien" (une phrase inventée par le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott) n'est pas acceptable, parce que cela revient à se résigner. Mais aspirer à la perfection amène les femmes à ressentir de la honte et de la culpabilité. (...)
Trop de femmes ont honte de parler ouvertement de leurs expériences complexes de peur d'être jugées. Ce type d'isolement social peut même déclencher une dépression postnatale.
Lorsque les femmes se sentent perdues entre ce qu'elles étaient avant la maternité et ce qu'elles pensent être maintenant, beaucoup s'inquiètent du fait que quelque chose va terriblement mal, alors que cet inconfort est absolument courant. (...)
Les femmes sont souvent confrontées à deux fausses possibilités : elles ont soit une dépression postnatale, soit elles devraient vivre la transition vers la maternité dans la facilité et l'épanouissement.
Connaître les causes de la détresse et se sentir à l'aise de d'en parler avec sont entourage est essentiel pour devenir une mère bien ajustée. Cela aidera les nouvelles mères et leur entourage à reconnaître que, même si la dépression postnatale est une manifestation extrême de la transition vers la maternité, même celles qui n'en font pas l'expérience subissent une transformation importante. "
(Traduction libre par le Regroupement Naissance-Renaissance)
#FéminismePérinatal #DPP #matrescence "