Personnellement, j'ai les enfants toutes les vacances scolaires depuis ma reconversion et j'estime que c'est une chance d'avoir tout ce temps avec eux (15 semaines en tout par an, dont 9 l'été). Alors j'en profite!
Pareil en ce qui concerne les vacances à 4; on y prend beaucoup de plaisir. Ils nous est arrivé de partir avec de la famille pour différentes raisons et dans différents contextes (et ça arrivera certainement encore) mais ce n'était pas par besoin de les faire garder. De plus, on part pas mal de fois pendant l'année alors on a quand même plusieurs semaines par an de vacances juste tous les 4.
A côté de ça, j'apprécie aussi d'être un peu seule chez moi lorsqu'ils sont en stage comme en ce moment (1 semaine et demi cette année sur les 9 semaines de vacances d'été), essentiellement parce que ça me permet d'avancer dans mon travail pour l'école. Je suis ainsi plus zen pendant les dernières semaines avec eux avant la rentrée (dans le cas contraire, je sais que je serais très tendue!).
La réaction de Romain, ce soir encore, quand je lui ai rappelé qu'il commençait le stage de tennis demain matin, est sans équivoque: la joie lui a littéralement parcouru tout le corps, sourire banane et mode kangourou bondissant activé.
Ce ne sont plus des bébés évidemment et ils sont demandeurs (je propose des stages, ils choisissent) alors on en tire tous du positif.
Mais si je suis très sereine, c'est parce qu'ils sont grands, en mesure de choisir et que je ne dois pas leur imposer impérativement des stages (pour avoir connu le planning tendu avec les stages auxquels on n'a pas d'autre choix que d'inscrire petit bout de 3 ans parce qu'on travaille et que ça constitue une solution de garde, ce n'était pas la même chanson en matière de vécu).
J'ai longtemps été de celles qui ne confient pas leurs petits (ça n'est toujours pas quelque chose que je fais tous les 4 matins et ce ne sera probablement jamais le cas). Ma grande a 7 ans quand même et la nuit cette semaine chez ma BM était sans doute la première là-bas sans nous (parce qu'on a jusqu'ici toujours considéré qu'il n'y avait pas de bonne raison qu'ils y restent vu que ma BM habite à 15 min de chez nous). Ils ont par contre déjà passé des nuits chez mes parents (qui habitent à 1h30 de route) dans des circonstances exceptionnelles (la première nuit pour mon aînée, c'était à près de 20 mois quand même!). Mais comme ils réclament ça, maintenant qu'ils ont grandi, je parviens à me dire que c'est chouette pour eux, que c'est une chance qu'ils puissent vivre des moments de partage avec leurs grand-parents et que ça répond aussi au besoin d'autonomie qu'ils expriment. Je sais qu'ils y sont en sécurité et choyés (par contre, colonies de vacances et autres camps scouts, ça me semble de l'ordre de l'inenvisageable pour moi, je n'en dormirais pas! J'ai pourtant plein de potes dont les gamins partent en camp / hike / etc. pendant plusieurs jours dès 5-6 ans, qui ne jurent que par ça et qui trouvent ça absolument fantastique! Je ne sais pas comment ils font pour être si zens… moi, rien que d'y penser, j'en ai des frissons, grrrr… Encore une fois, on vit tous la parentalité différemment).
Bref, lorsqu'ils étaient en bas âge, je ne vivais pas les choses de la même manière. Par contre là, j'ai la chance de pouvoir passer beaucoup de temps à leurs côtés (aussi en période scolaire d'ailleurs) et j'en profite, mais lorsque des moments à deux (ou seule) se présentent occasionnellement, je les apprécie également, d'autant plus que je retrouve toujours mes petits bouts remplis de joie et d'anecdotes à nous raconter.
lanamour j'espère que la journée de baptême fut une aussi belle journée que celle du mariage.
melye j'aime bien le message de
bananne (sauf que moi, j'ai adoré cette période entre 1 an et 2 ans et demi avec l'explosion du langage notamment :-D ).
En fait, en lisant ton message en réponse à Kasugaii, je ne voyais rien dans tes vacances idéales qui soit impossible avec un bébé. Mais on vit toutes les choses différemment; dans ton cas, la présence de bébé est vécue comme une contrainte à tes aspirations et il n'est pas question de nier ton ressenti. Je pense, comme il a été dit, que c'est lié à la manière dont on vit la maternité, mais tu n'es évidemment pas responsable de mal vivre ces moments à l'heure actuelle.
Je trouve que Bananne a bien illustré avec son exemple une des pistes pour respecter tes besoins en présence de bébé: adapter les modalités pour pouvoir rencontrer tes besoins même en présence de bébé. L'idée, ce n'est pas de dire qu'il suffit de changer un timing et tout est réglé. L'idée, c'est d'opter pour une modification qui ne constitue pas une nouvelle source de frustration évidemment, qui n'est pas vécue comme une nouvelle contrainte, de voir ce qui peut être adapté et qui rendrait la nouvelle situation à peu près kif-kif avec ton aspiration initiale (en termes de satisfaction de ton besoin).
Sortir de la quête du "comme avant" qui te renvoie sans cesse à des regrets te demandera certainement encore du temps parce que, comme tu l'expliques dans ton dernier message, tout ça ne coule pas de source pour toi. Mais chaque petite étape bien vécue te permet d'avancer vers un vécu de la maternité plus positif.
Et à propos de positif, j'aime bien aussi ce dont avait parlé Kasugaii concernant l'évocation d'un moment positif de la journée. Ici, on a longtemps pratiqué "les 3 petits bonheurs" avec les enfants au moment du coucher (après la lecture, juste avant le bisou). On a commencé pour chacun lorsque l'enfant a été en mesure de formuler de petites phrases. Et ils étaient très accrochés à leurs "3 petits bonheurs" (surtout mon aînée). On a modifié le rituel du soir depuis quelques temps mais on continue d'évoquer nos petits bonheurs de temps en temps (et ils ressortent aussi parfois lors du "conseil de famille" le dimanche via la "boîte à messages" notamment ;-) Ca me fait penser que je ne vous ai pas parlé du conseil de famille, tiens...). Amandine est encore petite mais rien n'empêche de le faire pour vous, entre adultes. Comme l'a dit Kasugaii, ça t'aidera peut-être à voir que tout n'est pas tout noir, qu'il y a aussi des moments agréables dans tes journées avec ta fille.
En attendant un mieux, je t'envoie une vague de courage et de
kally et encore, quand ils veulent encore bien partir avec les parents!
J'ai pris un lunch avec deux anciennes collègues jeudi. Elles ont toutes les deux des ados. Et l'une d'elle est partie cet été uniquement avec le plus jeune parce que les deux grands (15 et 17 ans) ont trouvé que c'était trop nul de partir avec les parents, que le lieu était nul, que les activités prévues étaient nulles, etc. Bref, tout était nul et ils ont préféré aller chez leurs grands-parents.
Je pense que je serais tellement triste…
Je ne suis pas dans le cas alors je ne peux dire avec certitude ce que je choisirais comme option mais je suis certaine que ça me peinerait beaucoup.