Vous êtes nombreuses à avoir des petits bouts faisant leur rentrée en 1ère maternelle. C'est une étape!
Mes pensées à celles dont les bambins ont connu des rentrées chaotiques / mal organisées / bousculées, etc.
J'ai connu les séparations délicates avec les deux pendant de nombreuses années (pas seulement à la rentrée). Alors je compatis.
Ma grande vivait difficilement les moments de transition. Les larmes ne duraient jamais après mon départ mais elles étaient quasi systématiques jusqu'à la fin de la PS, encore assez fréquentes en début de MS, se raréfiant ensuite pour devenir petit-à-petit anecdotiques dans le courant de la GS. Elle a eu besoin que ces moments soient hyper ritualisés sans grain de sable dans l'engrenage (sous peine qu'elle ne s'effondre) jusqu'à la fin de la GS. Et pendant les mois qui ont suivi l'entrée en CP, elle a continué de profiter du rituel de Romain (toute petite école qui se tient dans une espèce de maison de maître et une circulation très libre permettant cela).
Aujourd'hui, c'est une môme hyper en demande d'indépendance qui trouve super pénible que je sois tant "sur son dos" et inquiète; elle me reproche d'avoir "toujours peur de tout" (sic!) et les mamans des copines sont forcément mieux que moi (ndlr: ses copines auraient, d'après elle, beaucoup plus de libertés).
Alors voilà, si ça peut en rassurer certaines, un bébé koala - même "tardivement" et même avec une mère chez qui les angoisses transpirent - peut devenir un enfant avide de découvrir le monde en autonomie et boulimique d'aventures et de nouveautés. Elle a bien rempli son réservoir de sécurité et "s'éloigne" maintenant sereinement (moi beaucoup moins, ah ah :-D).
Romain est un enfant qui vivait également mal les moments de séparation, pleurait souvent. Il est très sensible et ça l'aidait aussi beaucoup de ritualiser les transitions. Il avait également énormément besoin d'en parler / (faire) répéter le scénario à venir pour anticiper. D'ailleurs, il ressent toujours ce besoin de beaucoup verbaliser comment les choses sont prévues pour évacuer le stress face à une nouveauté / un événement (et il n'est pas rare que la répétition soit quotidienne jusqu'à l'événement en question). Globalement, ça va mieux mais ça peut toujours être fragile selon le contexte. Généralement, ce n'est quand même plus le drame mais on sent qu'il prend parfois beaucoup sur lui. Ceci dit, il est clair qu'il prend doucement de l'assurance au fil du temps. C'est super positif et c'est chouette de le constater.