Issue d'une fratrie de 3, j'ai toujours voulu 3 enfants.
Mon conjoint était sur 2-3.
Nous avons d'abord eu Mannaïg il y a 4,5 ans. J'avais lu à peu près tout ce qu'on pouvait trouver sur la parentalité.
Et en fait, ok était pas prêts pour la mise en pratique !
Ça a été hyper difficile les 3 premiers mois, et pourtant on était tous les deux.
Bébé RGO avec frein de langue +++.
Elle dormait par tranches de 45 mn, allaitement catastrophique, hyper vigilance de ma part (DPP?)
Je pense que j'étais ''esclave'' de mon bébé. J'avais tellement lu qu'il ne fallait pas laisser pleurer un bébé que je m'épuisais au moindre pleur. En fait, je n'avais pas compris qu'il ne fallait pas laisser pleurer un bébé ''tout seul'', sans accompagnement.
Quand on a découvert par hasard que Mannaïg dormait sur le ventre, ça a changé nos vies. Passer à un lait AR aussi.
Et puis elle a fait ses nuits à 3 mois (il restait le bib de minuit).
Mais je me souviens à quel point on était perdu face à ce bébé, déboussollés. Et puis changer radicalement de vie, ça a été dur.
Fini les séries jusqu'à pas d'heure, fini la liberté de la vie de jeune couple.
Pourtant on s'était préparé à ça, on en avait parlé entre nous en amont etc.
Et je disais à tout le monde que ça allait bien. Mais je nous revois totalement épuisés et perdus.
Je crois que le confinement nous a aidé à ''faire connaissance''.
Ensuite, Adèle a été un bébé surprise (les filles ont un an d'écart). Le post parfum a été beaucoup plus doux, pas de gros baby blues / DPP. Un bébé classique, quand même intolérant au lactose. Mais j'ai arrêté l'allaitement à la mater donc je n'ai pas eu à gérer la transition dans mon coin, comme je pouvais en culpabilisant.
Bon, elle a arrêté de dormir de ses 6 à ses 18 mois plusieurs heures par nuit. Là ça a été dur, décompensation pour mon conjoint etc. Le GROS merdier général dans notre famille. On a failli se séparer. Nous avons commencé nos thérapies respectives, qui nous ont énormément aidé.
Baptiste bossait de nuit après son congé pater, ça a été hyper difficile à gérer, avec les confinements.
Et puis notre petite Louve, de 1 mois. Et là, c'est facile pour l'instant. Baptiste ne travaille pas jusqu'en septembre. Il gère les grandes le soir et le matin, et je gère Louve.
J'ai l'impression de profiter un max de cette parentalité là. Louve dort plutôt pas trop mal en général, je me sens épanouie, elle pleure peu, on se pose moins de questions.
Par contre, nous n'en aurons a priori pas d'autres. Toutefois je n'ai pas le sentiment de sentir notre famille ''au complet''...
Autant je n'ai là maintenant aucune envie d'être enceinte. Mais un tout petit bébé mignon rooooh c'est trop chou (quand ça dort !). Me dire que ce sont les dernières fois ça me rend nostalgique déjà !
Maintenant je me dis qu'à grandir, ça va être autre chose, on va pouvoir voyager (quand on aura des sous accessoirement !), leur faire découvrir des choses etc.
Toutefois, l'aspect financier et notamment permis / études m'inquiète parfois... comment on financera tout ça, au prix de la vie actuellement ?