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Métier bien payé ou métier passioné ?
Posté le 09/05/2014 à 16h48
Je te donne mon expérience.
À 20 ans j'ai plaqué mes études qui ne m'intéressait pas pour partir faire mon BE.
J'avais une vision idyllique du travail dans le milieu du cheval.
Je ne savais pas vers quel autre boulot me tourner.
Mes parents m'ont soutenu malgré leur peur liée au salaire de misère de monitrice et les conditions de vie pas toujours faciles, surtout lors de la formation.
Pour te dire quand j'ai signé mon contrat pour les 2 ans de formation, la phrase consacrée du patron a été : Félicitations, t'as signé pour en chier!
Au cours de la formation j'ai bossé pour 2 structures, une très grosse et ensuite une plus petite. Je bossais 6j/7, le patron trafiquait les feuilles de planning pour éviter des problèmes avec l'inspection du travail. Je faisais l'ouverture à 7h et la fermeture à 22h30 et interdit de m'occuper de mon cheval pendant les "heures de travail". Donc ma pause de 1h à midi (quand il m'accordait 1h) était passée non pas à manger mais à m'occuper de mon propre cheval.
Résultat, j'ai été dégoûtée de la mentalité du milieu.
Moi je les aime les chevaux, je ne veux pas les considérer comme un actif d'une entreprise devant faire un certain chiffre d'affaire pour être rentable.
"Il saigne? ah bon mais est ce qu'il boîte? Non? alors il va bosser..."
Bref, au bout des 2 ans de formation, j'ai passé mon diplôme et je me suis mise en indépendante.
En parallèle j'ai repris mes études puisque je ne voulais plus rien avoir à faire avec ce milieu.
J'ai eu mes diplômes, trouvé un super boulot TRÈS bien payé et aujourd'hui je vis à 100% ma passion.
J'ai certains chevaux chez moi (les vieux) d'autres au travail, je fais des stages avec qui je veux, j'ai tous mes week end pour aller en concours, j'ai les moyens financiers de mes ambitions sportives.
Alors oui j'ai un boulot très prenant mais je m'occupe de mes chevaux tous les jours, ceux à la maison matin et soir et ceux en pension tous les soirs et week end, mais j'ai adapté ma vie en fonction et même si c'est fatiguant, je peux donner le meilleur à mes chevaux et en cas de coup dur, j'ai les moyens de couvrir les frais.
Pour rien au monde je ne reviendrai en arrière.
Je travaille des chevaux et donne encore des cours à des amis mais de façon bénévole et là au moins je choisis de donner des conseils à des gens que j'estime le mériter.
Je ne donne pas de cours par nécessité pour payer les factures...