Ouh laaa, ça me rappelle des souvenirs ce que je lis sur ton post.
Au risque de mettre un pâté, je vais te raconter mon histoire dans les détails, peut-être y trouveras-tu des similarités avec ton cheval et cela pourra te donner une piste.
J'ai acheté un cheval il y a quelques années, à l'essai chez le marchand, il est très calme, même carrément mou comme une chique monté, ce qui me convenait très bien, je cherchais un gentil cheval pour me remettre en confiance (je n'allais pas être déçue du voyage...

) .
Au moment de le désseller chez le marchand, le cheval cherche à mordiller mes fringues, je ne m'en affole pas trop, je me dis que ce n'est pas grand chose, un peu d'éducation à revoir...
Arrivé à la maison, nous le mettons au pré avec la ponette de ma fille. Et c'est le début de l'enfer, ce cheval est agressif, il passe son temps à mordre la ponette, il ne la laisse jamais tranquille, il cherche aussi à nous mordre, à nous latter, un vrai c**. On voit qu'il sait très bien que c'est interdit puisque de lui-même quand il cherche à chiquer il a peur de s'en manger une, mais ça ne l'empêche pas de recommencer.
Avec mon mari nous ne sommes pas débutants, et nous n'avons jamais rendu un cheval abruti méchant, on ne comprend rien.
Je fais venir ma mono, qui fait aussi de l'étho, et franchement, c'est quelqu'un de compétent, mais elle ne s'en sort pas non plus.
Je remarque quand même que son comportement, au-delà de l'agressivité vis à vis de l'homme, n'a rien de normal : le fait qu'il soit con aussi avec la ponette, qu'il ait besoin de se rouler très fréquemment (après être monté, fallait être vif pour retirer la selle sinon il se roulait avec, pareil, parfois après des crises d'agressivité avec la ponette, fallait qu'il se roule). Il ne supportait pas la jambe isolée et ruait. Il pouvait être parfois très cool monté et parfois complètement rétif. En général, juste après avoir été monté il était très sage, on pouvait le caresser sans qu'il cherche à nous mordre. Son agressivité était variable, il pouvait être cool quelques jours (où je me prenais à rêver qu'il avait compris) et pan! sans qu'on ait changé quoi que ce soit dans notre façon de faire avec lui, il reprenait ses sales manies (mordre, nous bousculer en main pour chercher à nous latter en nous visant la tête).
Et puis une idée me traverses l'esprit, celle qui a été évoquée par Tinange : et s'il était pif? (son carnet n'avait aucun tampon pour la castration)
J'ai fait faire un dosage hormonal par ma clinique véto. Il n'était pas pif, sa testostérone était bien à zéro, en revanche, l'oestradiol (qui est l'hormone qui fait l'attitude de l'entier) crevait le plafond (un hongre doit être à zéro, un entier entre 40 et 120 et le mien était à 155

).
Entre temps je cherche à reconstituer l'histoire de ce cheval, je trouve les coordonnées de son naisseur et le contacte : il a vendu ce cheval à 5 ans à un professionnel avec une décharge de responsabilités car il sait que ce cheval est dangereux, il l'a lui-même déjà attaqué à plusieurs reprises,notamment une fois où il lui a arraché un bout d'épaule. Pourtant ce gars est maréchal ferrant, cavalier de concours et fait un peu d'élevage, donc pas un pauvre gugusse qui ne connaissait pas les chevaux.
Avec les résultats d'analyse et une attestation de ma véto, je suis retournée voir le vendeur. Après quelques échanges houleux, on est arrivés à se mettre d'accord sur un point pour comprendre pourquoi le cheval était différent chez lui de chez moi : chez lui il était uniquement avec des hongres, sans contact avec des juments, chez moi il sniffait de l'hormone femelle toute la journée). Il a repris ce cheval et m'a proposé une autre jument (qui n'était encore pas la bonne pour moi mais ça c'est une autre histoire).
Sans indiscrétion, qui est ton marchand de chevaux? (mp si tu préfères)