Concours International d’Attelage de Tradition: ‘Cuts à Compiègne’, 25 & 26 Mai 2019
(suite des 12 Avril, 7 et 23 Mai, 2 pages précédentes)
Ce concours a eu lieu par beau temps. 11 nations étaient représentées; il y avait au total 46 attelages, dont 11 français: 9 attelages à 1 (poney ou cheval), 23 paires, 3 tandems, 3 évêques, 4 attelages à 4 chevaux et 2 coaches (sortes de diligences): il y avait peu d’attelages en grandes guides (4 guides), qui nécessitent une logistique plus importante et un meneur expérimenté. A 4 poneys, j’ai eu comme concurrente une allemande qui présentait 4 poneys de 1,48m, attelés à une voiture absolument impeccable.
Je ne peux pas bien vous parler des autres attelages, car je les ai beaucoup moins vus que les spectateurs. Voici un attelage espagnol qui traversait le parking :
Notre attelage était une version champêtre, la seule du concours. Les organisateurs m’avaient conseillé de choisir ce ‘camion’, avec pour but probable de montrer au public que l’Attelage de Tradition n’est pas constitué uniquement de voitures de maître; il est vrai qu’un tel modèle de travail ne peut être attelé qu’avec des chevaux de trait ou un attelage à 4, qui étaient peu nombreux à Compiègne.
Pour l’habiller, j’ai garni ce camion de bottes de paille, chargement léger pouvant offrir un siège au groom.
Présentation : le samedi, nous nous sommes présentés successivement devant les 3 juges qui étaient, je crois, espagnol, polonais et britannique: leurs notes respectives différaient un peu, mais tous m’ont attribué ma meilleurs note pour la rubrique «impression d’ensemble». J’ai évidemment pris sur cette épreuve un retard important face à l’attelage de ma concurrente: 8 points (notation sur 90).
Routier : cette épreuve le dimanche matin en forêt de Compiègne, avec un temps frais et ensoleillé, a été très agréable. Elle mesurait 15 kilomètres, et comportait 5 épreuves spéciales: j’ai échoué sur le ‘rail’; j’ai appris que ma concurrente avait eu quelques problèmes avec ses volées en cathédrale, échouant à la volte à une main et au reculer: je lui ai donc repris 10 points, revenant en tête du classement provisoire, mais j’ai ignoré tous les résultats jusqu’à la remise des prix.
Maniabilité : notre camion était très lourd, de l’ordre d’un tonne en ordre de marche; en concours FFE avec 4 poneys, notre voiture chargée pèse environ 500 kg en marathon, et 350 kg en maniabilité. Si j’ai une certaine pratique de la maniabilité à 4 poneys en concours sportifs, j’ai l’habitude d’utiliser mon camion surtout en paire et rarement en maniabilité, épreuve pour laquelle ce véhicule n’est absolument pas conçu.
Je n’ai presque pas galopé et effectué la plus grande partie du parcours à un trot soutenu, faisant 2 fautes dans le temps; ma concurrente n’a fait qu’une seule faute, mais avec du temps, si bien que nous avons été presque à égalité sur cette épreuve.
Remise des prix : tous les attelages ont été réunis en U sur la grande pelouse. Les 3 premiers de chaque catégorie (1 poney, 1 cheval, 2 poneys, ...) étaient appelés au centre pour recevoir leurs prix, et entendre l'hymne national du gagnant. Quand cela a été le tour des attelages à 4 poneys, j’ai appris (car je n’avais jusque-là eu accès à aucun résultat) que j’étais à la première place. La Marseillaise a retenti, et j’ai constaté ensuite que, parmi les 10 hymnes nationaux joués lors de cette remise de prix, mon attelage était à l’origine du passage unique de cette musique.