Bonjour, à la suite du visionnage d'une vidéo sur Facebook (
www.youtube.com/watch?v=uZYAznZcMT4), je me demande si ce type de monte n'est pas sanctionnée sur un terrain de concours (car jugée dangereuse, non respectueuse du cheval).
Étant cavalière de dressage depuis 2 ans, ayant du ré-apprendre les bases après 7 ans d'équitation et souhaitant me remettre tranquillement à l'obstacle pour sortir sur de petites amateurs, j'avoue avoir peur à me confronter à un univers du "saute pour sauter".
J'ai eu l'occasion ces derniers temps d'assister à des épreuves de CSO, et le constat que j'en tire est globalement noir : gamine ayant son galop 7 (merci au papa "moniteur") sortant en club 2 se couchant sur son poney en bride avec alliance, cavaliers sur des 1m10 non perturbés par le fait d'aborder un obstacle désuni (s'ils l'ont remarqué), ces mêmes personnes lâchant tout à l'abord à chaque obstacle donc cheval qui s'écrase littéralement sur la barre... Sauter plus haut, j'ai l'impression que c'est le seul objectif des cavaliers lambdas.
L'obstacle abordé sous un plus grand angle n'est-ce-pas avant tout le travail entre deux obstacles ? Rééquilibrer, reprendre sans être pendu à la bouche du cheval, repartir, augmenter et réduire l'impulsion sans changer de vitesse, rester à sa place, avoir conscience de son propre poids et de son équilibre et en jouer ? Je ne m'imagine pas reprendre le saut d'obstacles en oubliant ses fondamentaux.
C'est l'éternel débat : l'équitation démocratisée, populaire, de masse où le client est roi (certaine obligation pour la prospérité de toute structure) et souhaitant sauter plus haut pour gagner en estime de soi au détriment du cheval robotisé perçu non plus comme un animal mais comme un moyen pour gagner de la confiance en soi et quelque part pour dominer et maîtriser quelque chose dans une société qui n'est qu'éphémère et perpétuelle dérobade. Sans oublier ces moniteurs ayant un galop 7 trouvé dans une pochette surprise, fermant les yeux sur beaucoup de choses, enseignant pour l'argent et se croyant des demi-dieux.
Malgré tout, cette ère, j'ai l'impression qu'elle décline, elle laisse place petit à petit à des cavaliers prônant une équitation juste et respectueuse mais qui malheureusement, pensant appliquer cette philosophie sur leur monte, oublie de se remettre en question...
J'ai espoir que ce n'est qu'un passage vers une équitation évolutive et muable où les principes ne seraient que relatifs, que la remise en question perpétuelle serait la valeur première de tout cavalier, ou les conversations ne resteraient pas stériles et ou chacun se délogerait de son point de vue pour en découvrir un autre. Je rêve de cette équitation.