Tu as été traumatisée, donc il va falloir y aller à tous petits pas pour que l'envie dépasse toujours la peur et te pousse à avancer, limite que tu trouves ça trop lent et que ce soit toi qui prennes des initiatives.
Je m'explique: Dans un premier temps, reprends gentiment contact avec le monde du cheval sans trop t'impliquer, tu vas te promener au club pour discuter avec les copines, tu les regardes monter, tu peux aider le mono à monter les obstacles, faire des photos.. Bref tu es de "l'autre côté", du côté rassurant.
Ensuite petit à petit tu aides tes amies à préparer leurs chevaux, à les tenir à la douche, à les ramener ou les lâcher au pré.. En clair tu commences à t'impliquer tout en restant dans ta zone de confort: à terre, dans un environnement que tu maîtrises.
Après un petit moment de ce régime (plus ou moins long selon la profondeur du traumatisme), l'envie de remonter sera plus forte que l'appréhension. Là, tu reprends ton premier cours, ça peut être une balade, un cours particulier ou collectif de dressage, un cours de petit niveau, une séance longée, ce que tu veux tant que tu t'en sens capable ! Cette étape est décisive et il ne faut surtout pas griller tout le travail fait avant, donc réfléchis bien au mono (sympa et compréhensif), au cheval (gentil papi tranquilou) et à l'activité que tu veux faire. Durant la séance, tu avances à ton rythme, si tu n'as envie de faire que du pas et du trot, pas de soucis.
Une fois cette épreuve passée avec succès, tu vas pouvoir petit à petit ajouter des difficultés (du galop, des barres au sol puis surélevées, un cheval un peu plus speed..) mais toujours en gardant à l'esprit que tu vas au cheval pour te faire plaisir et passer une bonne séance. Il peut y avoir des périodes de régression bien sûr, ça n'est pas linéaire, mais ne le prends pas comme un échec, dis-toi bien que le temps que tu prends maintenant pour dépasser ta peur, ce sera du temps gagné par la suite car tu n'auras plus à y revenir. C'est un peu comme un débourrage en fait, il vaut mieux prendre son temps et faire du bon boulot que de brusquer les choses et avoir du cafouillage plus tard
Bon courage, beaucoup d'entre nous on déjà eu une belle frayeur, le tout est d'arriver à la surmonter,
et je suis certaine que tu en es capable !