Décontraction de la mâchoire, étude !!!

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3 4
Auteur
5327 vues - 57 réponses - 0 j'aime - 1 abonné

Lingot

Expert
   

Trust : -  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 724
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 16h45

pour ceux que ça intéresse



http://marine.habai.free.fr/CR_colloque_saumur.pdf

La vérité sortirait-elle de la bouche des chevaux?
Mobilité et décontraction de la mâchoire en équitation - Leurs incidences sur la locomotion du cheval, son bien-être et son emploi.
Xe Colloque de l’Ecole Nationale d'Equitation à Saumur, le 16 juin 2007.
Sous la direction de Patrice Franchet d'Espèrey en partenariat avec Laetitia Bataille.
Compte - rendu écrit par Eva Van Avermaet, corrigé par "DocMimie".
Le Xe colloque de l'ENE a attiré environ 180 intéressés, tous âge, sexe et métier confondus. Il y avait des cavaliers, de loisirs ou de métier, de dressage, de saut d'obstacle, d'attelage, des courses, il y avait des étudiants, des vétérinaires, etc etc...
Laetitia Bataille était très émue que son rêve se réalise enfin, après 1 an et demi de préparation : un colloque autour de la cession de la mâchoire.
Cavalière de randonnée, elle s'intéresse aussi au dressage classique. On sent qu'elle est passionnée. Elle nous cite Nuno Oliveira en ce qui concerne la cession de la mâchoire: "Tous les chevaux n'en ont pas besoin." Pour certains chevaux, la CDM peut avoir un effet calmant.
Il y a quelques années, elle rencontre Md Valère, discute avec Mr Racinet, qui lui dit que ce colloque ne servira à rien mais qu'il faut le faire quand-même, et avec Dr Giniaux, qui lui parle des effets ostéopathiques de la CDM.
Elle se rend à Saumur où elle rencontre Patrice Franchet d'Espèrey, écuyer du Cadre Noir; il est tout de suite d'accord pour faire de la CDM le sujet pour le Xe colloque. Plusieurs vétérinaires sont invités pour venir donner leur opinion sur le sujet, qu’elle ne sait pas comment nommer : "flexion" de la mâchoire ne semble pas correct, puisque la mâchoire est un os et donc pas flexible, "cession" de la mâchoire laisse trop penser qu'il s’agit du résultat d'une contrainte. "Mobilisation" de mâchoire lui semble la meilleure formulation.
Elle conclut son introduction en disant que cette MDM devra être enseignée à tous les cavaliers.
Extrait du texte accompagnant le colloque :
"Que ce soit dans les traités d'équitation classique ou chez certains cavaliers qui se proclament éthologues, une grande importance est accordée aux mouvements de la langue et de la mâchoire du cheval, qu'ils soient ou non spontanés. Lorsque le cheval mobilise sa mâchoire, il se passe quelque chose, qui est ressenti et décrit par le cavalier, mais n'a pas été encore bien analysé ni soumis à l'épreuve de la science. Ce colloque a pour ambition de faire un état des lieux et d'ouvrir des pistes de recherches les plus scientifiques possibles pour le respect de la biologie du cheval, son bien-être, et un meilleur emploi de ses facultés."
Patrice Franchet d'Espèrey est venu nous parler de "Mobilité de la mâchoire, flexion et réflexion".
Extrait du texte :
"Patrice Franchet d'Espèrey: Elève et disciple de René Bacharach, dernier grand écuyer bauchériste du XXe siècle, il étudie pendant plus de 20 ans avec lui l'équitation et les traités qui lui sont consacrés pour "retrouver le bien commun des équitations qui veulent le bien-être du cheval". C'est dans cet esprit qu'il pratique un bauchérisme de "la deuxième manière" où il se plait à voir un retour au classicisme de Versailles... Ecuyer du Cadre Noir...
L'équitation savante issue de l'équitation de la Renaissance repose sur le concept de "mise en main" qui se définit comme la décontraction de la mâchoire dans la position du ramener. Ce concept diffère de celui de "mise sur la main". Cela donne deux modèles biomécaniques antagonistes, celui du cheval "auto-grandi" et celui du cheval "comprimé sur lui-même". L'équitation ancienne attend du cheval qu'il manifeste sa décontraction par la mobilité de la mâchoire tandis que Baucher la considère comme un préalable à toute opération équestre. Si les écuyers accordent à la mobilité moelleuse de la mâchoire inférieure du cheval des effets sur la souplesse de l'ensemble du cheval, les bauchéristes en la nommant "légèreté" lui attribuent la capacité à augmenter l'impulsion."
Notes: Il trouve bien évidemment très important de bien emboucher le cheval. L'appui doit être doux, le contact minimal, le cheval jouant avec son mors. La parfaite légèreté se manifeste par la mobilité de la mâchoire et la flexibilité des hanches; la mobilité de la mâchoire est un indice de l'équilibre parfait du cheval.
Il nous rappelle que Baucher avait d'abord eu l'impression que les résistances qu'il ressentait, venaient surtout de l'encolure; il faisait des flexions d'encolure, pour après comprendre que les résistances venaient surtout de la mâchoire. Après quoi il se mettait à provoquer les CDM.
Il nous rappelle aussi de ce que Faverot de Kerbrech disait; "la légèreté augmente l'impulsion" et "lorsque la main est bien employée, on n'a presque plus besoin des jambes." Lorsque la tête est à la verticale, le mors a un effet plus juste, il y a un meilleure règlement de l'emploi des forces.
Beudant disait qu'il y a pas besoin de ramener; tant qu'il y a CDM, le cheval est en équilibre. Dans l’équitation de mise en main, le but n'est pas la CDM, mais de diminuer les résistances dans l'encolure.
Discussion: Quelqu'un a demandé si la CDM doit toujours être demandée avec une encolure haute. Supposons que non, vu qu'un cheval peut très bien donner une CDM en extension d'encolure, comme au ramener.
Quelqu'un d'autre a parlé d'un mors spécial, le "mastigadour", qui contenait un jouet, avec lequel les chevaux étaient attachés dans la stalle pendant des heures et des heures, à jouer avec ce mors.
Une personne a demandé si il n’y avait pas une différence dangereuse entre la théorie et la pratique; il ne faudrait pas avoir à demander une CDM, car elle devrait venir toute seule si il y a assez d'impulsion. La réponse de Mr.d'Espèrey était qu'il ne faut jamais utiliser qu'une seule théorie, mais en connaître plusieurs, puis s'adapter au cheval, au moment, au but. La plupart du temps l'équitation relève du feeling, de l'inconscient, et la personne ne peut même pas expliquer ce qu'il fait.
Quelqu'un a expliqué qu'on peut reconnaître un cheval qui a mal au dos, au fait qu'il ne se laisse pas emmener son nez vers le haut, au dessus de ses oreilles. Par contre, avec un cheval qui n'a pas mal au dos, on peut utiliser cet « exercice » pour le décontracter. Fritz Stahlecker s'est permis de répliquer qu'un cheval ne devrait pas avoir besoin de toutes ces méthodes de décontraction car il ne devrait pas se contracter sous la selle, grâce à un débourrage bien mené.
La grande différence entre un ramené et le Rollkür, est que le ramené est demandé à partir d'une CDM, alors qu'en Rollkür le cheval n'est même plus capable de faire une CDM. Et si il y a pas décontraction, la musculature travaille en tension, le cheval lutte en sens inverse. La posture ne suffit pas s’il n'y a pas de décontraction.
Luc de Goustin nous a parlé de la mâchoire, de la ganache et du menton.
Extrait du texte :
"Luc de Goustin: auteur de divers travaux littéraires, dramatiques, historiques et politiques, traducteur de William Shakespeare...
La mâchoire du cheval est, pour des raisons qui vont de la sémantique à la géométrie, l'équivalent équestre du levier d'Archimède: celui qui l'a en main peut soulever le monde. Elle forme un angle -gnatos- un biais à la charnière de l'instinct et de la volonté. Et -une fois de plus en parlant du cheval, l'anthropomorphisme s'impose- ce qu'elle emprunte à la fois au genou et au menton peut éclairer sur sa fonction vitale."
Luc de Goustin nous a donné un point de vue différent et a approché le sujet de ce colloque d'un point de vue étymologique.
Stéphane Béchy : La manière et l'art
Extrait du texte :
"Stéphane Béchy: ... Adolescent, il rencontre Patrice Franchet d'Espèrey et René Bacharach, écuyers bauchéristes, qui le guideront à cheval dans la recherche du "je ne sais quoi et du presque rien" et qui lui transmettrons le goût de l'étude des auteurs pour retrouver le bien commun des équitations qui veulent le bien-être du cheval. Insensible à l'injonction de PF d'Espèrey qui lui apprit que le plus relevé des airs est l'air de ne pas y toucher, il descend de cheval et monte à la tribune pour toucher l'orgue... En quoi l'équitation peut-elle être un art? Cette question est vaste...
Salomon de La Broue, le premier, a fait de la mise en main le critérium de l'équitation française. L'évolution de l'utilisation du cheval à la guerre et les contraintes de formation des cavaliers militaires vont, au 19e siècle, substituer à la recherche de la mise en main la mise sur la main. L'équitation sportive est née directement de cette évolution. Des tentatives d'explications et distinctions plus ou moins exactes entre les deux ne nous permettent pas aujourd'hui de nous remettre sur la voie.
François Baucher expérimenta le lien réciproque qui existe entre la mobilité moelleuse de la mâchoire du cheval et sa détente physique et psychologique. Il met donc au premier plan la recherche de l'obtention de cette mobilité de la mâchoire qu'il appelle légèreté. Si la biomécanique peut venir étayer les options de Baucher sur les questions de posture du cheval (notamment la valeur du relèvement de la grande encolure et le lien qu'elle entretient avec le ploiement des articulations de l'arrière-main), la manière d'obtenir la mobilité de la mâchoire du cheval relève de la technique, du sentiment et des intentions du cavalier. Je propose de montrer comment la mise en main obtenue par la mobilité moelleuse de la mâchoire du cheval ouvre l'équitation à des perspectives artistiques supérieures en validant le lien fondamental, selon moi, de toute démarche créatrice qui permet à une technique de traduire une intention poétique."
Notes: L'équitation est un art si elle est présentée avec maîtrise, virtuosité, sentiment et créativité. Un cheval monté, à l'arrêt et décontracté, mâchera son mors. Le contact de la main avec la bouche donne une impression de légèreté, l'assiette a l'impression que le dos soit moelleux.
Avec un cavalier qui a des mains fixes et les rênes semi-tendues, le cheval peut soit s'appuyer, soit faire une CDM.
Stéphane Béchy nous rappelle qu'il y a différents techniques pour demander une CDM, et différents CDM; une CDM nerveuse, durant laquelle on entend un claquement de dents; ceci n'est pas une bonne CDM. On peut faire "céder" par pression sur la langue, mais ceci est trop contraignant, et enfin, on peut arriver à une CDM par une pression au niveau des commissures des lèvres, ce qui lui semble le mieux. Il trouve aussi très important de ne pas rester à l'arrêt trop longtemps, mais d'y revenir tout de même s’il faut.
Discussion :
Dans le temps il y avait une noble équitation, une préparation à la guerre. Aujourd'hui l'équitation est un amusement. Il y a du travail pour retrouver le bien-être et la perspective artistique du cheval, à travers l'éducation du cavalier.
Les règlements de dressage changent, la compétition étant plutôt une discipline sportive qu'artistique.
Le rythme et la cadence de la musique sont très proches de celle de l'équitation; dans le temps, la danse, la musique et l'équitation était enseignées dans la même école.
Thierry Fuss : Mobilité et anatomie de la mâchoire
Extrait du texte :
"Thierry Fuss: Docteur vétérinaire, CES d'ophtalmologie vétérinaire, DE d'acupuncture, DE d'ostéopathie. Exercice de la dentisterie depuis 2000, de l'ostéopathie depuis 2002.
La mobilité de la mandibule est importante dans tous les degrés de liberté. Ce sont les muscles masticateurs qui assurent l'essentiel de sa mobilisation. D'autres muscles et structures faciales peuvent influencer ses mouvements mais aussi sa position au travail. Ils relient la mandibule à la langue, l'hyoïde, le sternum. L'hypothèse selon laquelle une décontraction de mâchoire, donc une baisse du tonus des muscles masticateurs se transmet le long des chaînes myo-faciales est envisagée." Notes: Les mains, à travers le mors et la mandibule du cheval, peuvent intervenir sur la posture du cheval.
L'Articulation temporo-mandibulaire est une structure mobile, très musclée, ressemblant à la notre. On peut la palper un peu en dessous de la base de l'oreille. C'est une articulation relativement lâche. On peut palper les mouvements. Le condyle mandibulaire se déplace vers l'avant, le disque articulaire part aussi vers l'avant. Les muscles masticateurs sont entre autres les masséters (la joue) et temporaux (les salières). Il y a des liens avec le hyoïde dans toutes les directions. Entre les mandibules se trouvent les muscles ptérygoïdiens, qui aident à remonter la mâchoire. Il y a aussi des muscles pour les mouvements de la langue, qui s'attachent entre autre au processus lingual. Il existe des chaînes musculaires entre le crâne, l’os hyoïde et la mandibule, mais aussi entre le crâne, l'os hyoïde, la mandibule et le sternum et la scapula.
La mandibule "au repos" "tient" par le tonus basal des muscles, et par des ligaments et le vide buccal. Les dents ne sont pas en contact au "repos".
Les mouvements de mastication sont en diduction ( mouvements latéraux ), en antépulsion et rétropulsion. Ces mouvements seront limités voir verrouillés si les dents "s'accrochent".
L'élasticité de la commissure des lèvres et les muscles orbiculaire des lèvres compense la traction par le mors dans la bouche. La langue trouve facilement sa place car elle est très souple, mais peut aussi se rétracter jusqu'à derrière le mors et même passer par dessus le mors. Quand on parle d'une action "au poids des rênes", elle est sur la langue et la commissure des lèvres. Avec un contact plus sévère, on met la pression sur les barres aussi et même sur les dents si la traction est très forte.
Il y a plusieurs circonstances où la mâchoire est immobile :
- La déglutition s'effectue les dents serrées.
- Les dents sont aussi serrées en état de stress au d'inquiétude.
- Lors de grincements des dents.
- Comme défense contre la main.
- Lors d'un encapuchonnement.
- Lors d'une course; force explosive.
L'immobilité de la mâchoire ne semble pas favorable au geste gymnastique. La décontraction de la mâchoire; avec décontraction, nous voulons dire "le tonus du muscle sans tensions inutile".
L'encolure a des muscles "dorsaux" et "ventraux", et des muscles "longs" (les sterno-céphaliques) et "courts" (les juxta-vertébraux); pour ramener la tête, il faut que les muscles "ventraux" se contractent.
Comment arriver à une décontraction de la mâchoire? D'un côté on peut y arriver sans techniques spécifiques, simplement par un travail adapté et juste, par la confiance etc... De l'autre côté on peut utiliser des techniques spécifiques de conditionnement. -1°: phase de mise en tension; ce qui ne veut pas dire, contracter le cheval; on cherche une ouverture de la bouche, nuque et encolure à degrés variables; on crée un inconfort, qui n'est pas douloureux, mais qui donne au cheval l’envie de céder.
-2°: phase de cession du cheval et du cavalier; le timing est très important; est-ce que le cavalier doit anticiper la cession ou se synchroniser avec la cession du cheval? En tout cas, la cession de cavalier doit être une récompense pour le cheval qui a décontracté ses muscles. Le problème si le cavalier doit céder avant, en même temps, ou après le cheval, relève de la thérapie comportementale et conditionnement.
-3°: phase de restauration de la mobilité; mouvements de la langue, bruits des mors, déglutition. Quels seront les effets bénéfiques d'une mâchoire souple?
-L'amortissement de mouvements intempestifs du mors,
-sensibilité accrue à la main,
-meilleure respiration par dégagement des voies respiratoires,
-modification de la posture,
-effet déstressant
-La propagation de cette décontraction vers le reste du corps.
Discussion: Est-ce que c'est bon signe si un cheval salive lors du travail? On ne sait pas si il salive par la simple présence d'un corps étranger dans sa bouche, ou si la salivation est augmentée par l'effort physique (c'est comme ça chez les humains en tout cas). Il devra déglutir la salive; si il y a beaucoup de salive à la bouche, ça peut indiquer le contraire; qu'il est trop contracté pour déglutir (rollkur). Donc non, la salive sur la bouche n'est pas une indice fiable d'un bon ou mauvais boulot. Il peut ne pas pouvoir déglutir la salive, ou il peut être tellement concentré sur son travail qu'il n'y pense même pas.
La mastication n'est pas le même mouvement que la CDM.
Nous pouvons déglutir les dents serrés mais aussi les dents pas serrés; les chevaux déglutissent les dents serrés; pourquoi "on" ne serre pas la muserolle alors? Parce que la déglutition dans la CDM vient après les mouvements de la bouche et la langue.
Yves Gauchot nous parle de la prophylaxie et soins dentaires dans l'optique de la mobilisation de la mâchoire.
Extrait du texte :
"Jean-Yves Gauchot: DVM, président de l'Association des vétérinaires équins français, président de la commission dentisterie de l'AVEF.
Le cheval est un animal hypsodonte, une courte racine avec une très longue couronne dont la croissance dentaire est continue jusqu'à l'âge d'environ huit années, ensuite l'éruption continue de 2-3 mm par an de la couronne dans la cavité buccale permettra une croissance compensatrice de l'usure des tables dentaires par la mastication.
La domestication du cheval et son alimentation à base de fourrages tendres et d'aliments concentrés a rendu le patron d'usure des tables dentaires assez irrégulier... une mandibule de taille inférieure au maxillaire supérieur, fait qu'en phase de repos les couronnes des dents jugales du maxillaire et de la mandibule ne s'affrontent pas, accentuant ainsi lors d'une mastication insuffisante l'apparition de pans d'émail à l'origine de douleurs dans la cavité buccale rendant le cheval rétif à une décontraction de la mâchoire, préalable à une bonne acceptation du mors.
... entre 2 et 5 ans le cheval va faire sa bouche avec l'éruption d'une dentition adulte qui prend la place des dents de lait. Cette période de la vie du cheval qui coïncide avec le dressage est particulièrement sensible d'un point de vue dentaire;
Les soins de prophylaxie dentaire que le vétérinaire va réaliser sur le cheval après un examen minutieux seront essentiellement le nivellement des aspérités de l’émail, la régularisation du patron d'usure, l'extraction et l'évulsion des dents de lait. Cette prophylaxie dentaire participe indubitablement à la décontraction de la mâchoire du cheval."
Notes: Le mors doit favoriser le dialogue entre cavalier et cheval; le mors est le site de transmission et doit être exempt de gène. Il doit pouvoir requérir l'attention du cheval. Il y a des mors qui sont mal supportés, trop sur les barres, provoquant des périostites, et des mors mieux supportés, surtout les mors articulés.
Le cheval est hysodonte, les dents "s'abîment" surtout par usure, très très peu par caries. Il y a beaucoup de problèmes périodontiques, qui sont très douloureux et difficilement décelables. Les symptômes de problèmes périodontiques sont l’hyper salivation, l’hyper mastication, aussi dans le vide, un manque de concentration pendant le travail.
Le cheval a 24 dents de lait, et 36 (femelles) à 44 (mâles) dents adultes. Entre l'age de 18 mois et 5 ans, il y a une vraie révolution dans la bouche à cause des éruptions, et des réticences au boulot au débourrage viennent fréquemment de là.
S’il n’y a pas assez d'usure, des surdents développent.
Il faudra contrôler la bouche régulièrement; à la naissance, à 18 mois et après une fois par an, voir plus pour un cheval avec des problèmes spécifiques.
Les dents de lait qui restent trop longtemps accrochées peuvent vraiment agacer un jeune cheval, il sera soulagé immédiatement quand on l'enlève. Par contre il ne faut pas non plus les enlever trop tôt, sinon la dent adulte en dessous risque de développer une carie.
Les dents de loup sont présent sur 60% des chevaux; chez la plupart, elles tombent toute seules, mais des fois elles persistent et gênent au contact du le mors, et aussi parce qu'elles pincent la muqueuse buccale.
Les dents de cochon sont des dents accessoires. La gêne occasionnée dépend de leur emplacement dans la bouche.
La dentition ondulée/en escalier est très gênante à cause de sa mauvaise usure
Fritz Stahlecker : peut-on aider le cheval à choisir son mors?
Extrait du texte :
"Fritz Stahlecker: Au cours des années il a reconnu comme la plus grave erreur la bride employée avec violence. Stahlecker a développé une méthode de formation pour jeunes chevaux qu'il a expliqué dans son livre "Das motivierte Dressurpferd. Die Hand-Sattel-Handmethode". Au fond de son coeur Stahlecker est pacifiste: pourquoi ne pas commencer à pratiquer la non-violence dans notre contact avec le cheval? Quelles forces s'exercent dans la bouche du cheval, pourquoi et comment? ... On a trouvé que les mors normalement ne pèsent pas directement sur les barres et que le filet exerce un effet asymétrique. Les résultats des recherches peuvent être très utiles pour améliorer la forme des mors et apporter plus de compréhension concernant un meilleur enrênement.
Nous sommes tous intéressés à pratiquer un dressage plus raffiné mais le développement qu'il faut constater aujourd'hui va dans une direction inverse. Il faut l'interrompre pour sauvegarder l'héritage de l'équitation classique. Dans ce but nous avons besoin d'arguments convaincants et qui se basent sur des explications techniques. Le cavalier a le droit d'apprendre en détail quels seront les effets des mors dans la bouche de son cheval. "
Notes: Que le filet soit un mors doux et la bride un mors sévère est une idée bien répandue.
Dans le temps de Pluvinel et la Guérinière, on utilisait la bride pour ramener le cheval, et un caveçon pour travailler les flexions latérales, avec des rênes allemandes. Les rênes étaient tendues, donc on obtenait la soumission par la force, ce qui n'a rien à voir avec l'art équestre.
Des rênes lâches ne sont pas forcément des rênes inefficaces !
La langue est assez sensible pour communiquer par des vibrations seules. Des rênes tendues impliquent la soumission par la force.
Ne tirez pas sur les rênes, mais fermez seulement la main fixée quelques secondes. Excepté quelques couples, la compétition de dressage d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec l'art équestre.
Il faut comprendre les effets de la bride avant de l'utiliser !
La bride est un mors doux, elle repose avec pression minime et symétrique sur la langue, pas sur les barres. La langue fonctionne comme un matelas amortisseur, sans douleurs. Plus la branche inférieure n’est longue, meilleur sera l'amortissement sur la langue. La langue est un organe hypersensible du point de vue tactile; elle peut faire la différence entre divers métaux et surfaces de bride. La main sans fautes n'existe pas, mais plus longue est la branche inférieure de la bride, plus les mouvements faux de la main sont amortis sur la langue. Attention, ceci ne fonctionne que si les rênes sont tenues sans force.
On parle de grammes, pas de kilos. Bien évidemment l'amortissement par la langue est limité, il ne faut pas en abuser, car avec trop de tension sur les rênes, l'amortissement tourne vite en douleur. Puis, plus la surface de la bride est grande, plus il y a une réduction de la pression spécifique sur la langue.
La forme de la bride ne doit pas être trop "pliée"; avec une bride qui est soit disant faite pour donner la place à la langue, avec une courbe exagérée, on ne fait que de coincer la langue dedans, et les bords de la langue en dessous, et augmenter la pression spécifique, en plus elle pousse contre le palet. La courbe doit donc être très légère. La bride n'est pas faite pour dominer le cheval par la force. Elle est là pour raffiner !
Une autre idée répandue est qu'une gourmette lâche donne une bride plus douce; ceci est faux. Une gourmette mal ajustée donne un angle défavorable et une tension d'un kilo sur les rênes donnera une pression de 10 kilos sur la gourmette.
Un filet articulé donc peut être utilisé unilatéralement. Il donne un effet casse-noisette dans la bouche et n'est donc sûrement pas plus doux qu'une bride. La position centrée est rare dans la pratique; elle est toujours asymétrique dans la bouche. Plus la main est dure, plus cette asymétrie aggrave l’asymétrie naturelle du cheval. Le débourrage au filet n'est pas une bonne méthode. Le jeune cheval est incité à se pencher d'un côté, et dans le ramener le filet incite à tirer sur les rênes.
Dans le travail à la main le cheval apprend une chose après une autre. Il n’y a pas de poids sur le dos qui perturbe le cheval. On ménage la bouche du jeune cheval dans la non-violence.
Discussion: Comme Mr.Stahlecker est allemand, on en a profité de demander pourquoi les allemands trottent enlevé sur l'autre diagonale; il a répondu que les deux façons sont nuisibles et inutiles; un cheval ne devrait pas avoir besoin qu'on trotte enlevé; on détend le dos au pas.
On a demandé à quelle hauteur doit se trouver le mors dans la bouche; il doit être à 1 pli de la commissure des lèvres, maximum 2.
Nelly Valère nous montre quelques pratiques et opinions de cavaliers actuels Extrait du texte :
"Nelly Valère: Quelques pratiques et opinions de cavaliers et écuyers actuels; Frédérique Fabre (CSO), Gerdhardt Feldhofer (galop), Filipe Figueiredo (Graciosa, équitaion académique), PF d'Espèrey (Ecuyer du Cadre Noir), Michel Henriquet,
Danny Lahaye (équitation classique), Nuno Oliveira (équitation académique), Nelson Pessoa (CSO), Luis Vanleça (équitation académique) Patrick Valère (équitaion classique et sportive, art vétérinaire)."
Notes: Nelly Valère nous a montré des interviews avec les cavaliers, malheureusement la qualité du son était mauvais, donc je n’ai pas beaucoup de notes ...
En gros, il y a des cavaliers qui trouvent que demander un CDM aide beaucoup dans le travail du cheval; le cheval se déplace mieux, est plus concentré et plus calme, que si on ne lui demande pas la CDM.
Par contre, plusieurs d'entre eux, entre autre M.Henriquet, trouvent qu'un cheval ne devrait pas en avoir besoin; devoir demander une CDM à un cheval indique que soit il n'est pas doté du talent pour le dressage, soit qu'il a été mal monté auparavant. La CDM devrait venir toute seul grâce à un travail correct.
G.Dorsi et G.Antoine parlent de la flexion de la mâchoire comme expression d'un comportement.
Extrait du texte :
"Gérard Dorsi et Guillaume Antoine: entre autres les auteurs de "l'Equitation : une affaire de comportement, et tiennent une rubrique mensuelle dans Cheval Pratique. Les mécanismes de la relation homme-cheval. Les observations du relâchement." Notes :
Ils nous montrent une vidéo d'un cheval déjà débourré, en liberté dans un rond de longe, avec un humain qui essaie d'établir le dialogue; le cheval teste. L'équitation pour eux donne le pouvoir de rentrer en communication avec un individu complètement différent. Il faut exercer une autorité, fondé sur un respect réciproque.
Il faut arriver à les convaincre de faire quelque chose qui n'est pas dans leu intérêt.
Quand le cheval dans le rond de longe commence à mâchouiller, cela indique qu'il se relaxe, et qu'il se demande si il va oui ou non s'approcher de l'humain. Il va tester la hiérarchie et confronter la bulle. Il faut alors mettre en place des responsabilités. La motivation est du stress bien utilisée.
Pour Dorsi et Antoine, le cheval qui mâchouille se décontracte et a un choix à faire.
Discussion :
Une éthologue dans le public nous rappelle que le mâchouillement en soit n'indique pas toujours décontraction; les chevaux le font aussi avant le sommeil, en cas de frustration, quand ils ont besoin de boire, quand ils ont galopé et trotté beaucoup, et elle rappelle aussi que les mâchouillements sont des précurseurs de stéréotypies. La réponse de Dorsi et Antoine est qu'il faut regarder tout le cheval, car il y a d'autres signes de décontraction, comme l'horizontalité de l'encolure, le clignement des yeux, l'oscillement de la queue au rythme des mouvements, l'inflexion de la tige vertébrale.
Nicolas Blondeau nous envoie quelqu'un pour lire son texte intitulé "comme un enfant prenant la main de son père"
Extrait du texte :
"Nicolas Blondeau: Il a pratiqué les trois disicplines olympiques et les courses en tant que gentleman rider. Il dirige l'école Blondeau où il accueille chevaux et stagiaires. Il se déplace dans toute la France pour assurer débourrages et formations.
La méthode de Nicolas Blondeau concerne les débuts du jeune cheval, son débourrage; elle relève de la médecine douce et garantit à ses effets la rémanence.
Se faire accepter sans heurt, à pied, dans une proximité avec le cheval, impose de le prendre tel qu'il est, de respecter ses spécificités, de tenir compte de la moindre de ses contractions."
Notes :
Calme, en avant, droit sont des principes principales de l'équitation classique.
Il veut nous parler plutôt de "contact" que de CDM.
Le cheval doit accepter le contact et encore mieux, le rechercher. Il faut obtenir une extension d'encolure, le cheval cédant dans son dos. Cette extension d'encolure est précédée d'une discrète déglutition. Le cavalier va pouvoir mettre la tête du cheval où il veut, quand il veut. Le contact doit être le plus faible possible. Ce contact constant et doux sera accepté par le cheval et recherché en confiance et respect. Le dialogue s'installe. Si le contact est trop important, le cheval lâche la main.
La CDM est la déglutition demandée par le cavalier.
En liberté le cheval déglutit sa salive.
Une discrète déglutition pendant le travail indique que le cheval est attentif et sensible aux demandes. Son encolure est plutôt basse; indice de soumission.
La CDM devra pouvoir provoquer la décontraction du cheval entier, il faut pour cela un dressage préalable à cette CDM. La CDM n'aidera en rien à l'assouplissement du cheval par contre. Mettre le cheval dans le vide ne semble pas logique, car le cheval a besoin de ce contact doux; c'est lui qui recherchera ce contact.
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas cultiver le mouvement en avant sur une contraction.
Jean-Michel Krawiecki compare Bauchérisme et ostéopathie; similitudes et divergences. Extrait du texte :
"Jean-Michel Kawiecki: Vétérinaire colonel, spécialiste de médecine vétérinaire équine. Vingt ans d'expérience d'ostéopathie équine.
Sous des apparences comparables les flexions Baucher et les corrections ostéopathiques répondent à un raisonnement et à une finalité différents."
Notes :
Racinet a dit que Baucher (première manière) était le premier ostéopathe.
L'ostéopathie a des techniques manuelles pour rendre la mobilité aux structures anatomiques bloquées.
Il y a des blocages aigus, par traumatismes, et des blocages chroniques, qui peuvent être la conséquence, à long terme, d'un blocage aigu, ou la conséquence d'un blocage à distance. (jarret-dos)
L'ostéopathe manipule le cheval après un examen attentif, très détaillé, par la vue et la palpation. Il cherche quelles sont les structures bloquées et dans quelles positions elles sont bloquées.
La première manière de Baucher: une approche nouvelle du cheval monté;
Les chevaux rétifs ont une mauvaise répartition des forces et raideurs par une mauvaise conformation. Il faut assouplir les muscles pour prévenir les résistances,
Pour ça il faut chercher les parties où se trouvent ces résistances. Au début, Baucher ressentait les résistances surtout dans l'encolure, après il a compris que la mâchoire se raidit aussi. Dans l'arrière-main il sentait les résistances surtout au niveau reins et croupe.
Les flexions de l'encolure de Baucher comparés aux manipulations ostéopathiques : Baucher garde la tête verticale, les ostéopathes laissent la tête faire sa rotation naturelle proportionnelle à la flexion.
Baucher fait des flexions symétriques des deux côtés; les ostéopathes font des flexions asymétriques dépendant du blocage.
Baucher fait des flexions globales, les ostéopathes travaillent ciblé et orienté.
Conclusion : non, Baucher n'était pas le premier ostéopathe équin.
Jean Servantie: Cession de mâchoire, relation avec l'ensemble du corps - approche ostéopathique
Extrait du texte :
"Jean Servantie: Docteur en Médecine vétérinaire. Ostéopathie et acupuncture sur chevaux de courses pricipalement.
En médecine holistique, l'interconnexion des différentes parties du corps est une évidence, et une action sur l'une d'elles va interagir sur l'ensemble des autres. La sensibilité de l'articulation temporo-mandibulaire
(ATM) à la palpation, ressentie comme une résistance dans la main du cavalier du même côté, s'accompagne très souvent d'une dysfonction de l'articulation coxo-
fémorale opposée, associée à une dysfonction sacro-iliaque homolatérale, se traduisant par un défaut d'engagement de ce postérieur.
Différentes pathologies peuvent être rencontrées, et plus tôt ces résistances sont perçues, plus tôt on agit et plus vite l'équilibre est retrouvé.
Un fonctionnement harmonieux des mandibules, donc des ATM, donc de l'occiput, va favoriser un fonctionnement harmonieux du sacrum et donc une bonne propulsion, et inversement. Il est essentiel que le cavalier prenne conscience de certaines résistances sans les attribuer automatiquement à une mauvaise volonté du cheval ou à un manque de dressage. La découverte d'une résistance et la compréhension de ses causes pouvant alors se transformer en éléments positifs, permettant de progresser, tout en respectant l'intégrité physique et morale du cheval."
Notes :
Une manipulation ostéopathique ou un traitement d'acupuncture s'accompagnent souvent de mâchonnements, bâillements, déglutitions, respirations profondes... C'est la traduction de la résolution d'une restriction de mobilité pour l'ostéopathe, et d'une résistance pour le cavalier. Le cheval se demande ce qui lui arrive pendant le traitement; il accepte et donne ces mouvements de la bouche; pour l'ostéopathe, c'est la CDM.
L'articulation sphéno-occipitale est une articulation majeure dont les mouvements de flexion et d’extension sont transmis à l'ensemble du corps, et surtout au sacrum, par le tube neural.
L'os hyoïde sert de bras de levier à l'ensemble des muscles de la langue, des mandibules, du pharynx, larynx, et également aux muscles du corps.
La chaîne dorsale transmet l'impulsion; les tensions dans cette chaîne vont se ressentir au niveau de la nuque et des muscles temporaux . La chaîne ventrale sert aux mouvements du rassembler. Les deux chaînes doivent être en équilibre pour un fonctionnement harmonieux. Une douleur à la langue ou dans la bouche par exemple, fait perdre de l'impulsion.
Le mors va amplifier les tensions des muscles de la tête.
Le cavalier et l'ostéopathe cherchent un mouvement fluide et harmonieux.
Le trouble occlusif des dents est un problème majeur, et sera amplifié par le mors.
La relation entre la bouche et le reste du corps est évidente.
Marc Baudoux nous parle de la relation entre la mobilité tête-encolure et mobilité de la zone thoraco-lombaire.
Extrait du texte :
"Marc Baudoux: Docteur vétérinaire, nombreuses consultations ostéopathiques référées par des confrères allopathes.
J'ai pu assister à une démonstration de cession de mâchoire effectuée sur un pur-sang et un ibérique par le Docteur Valère. J'ai pu noter une variation importante de la mobilité thoraco-lombaire et lombo-sacrée en flexion extension à la mobilisation passive et active à pied ainsi qu'une augmentation significative de l'espace compris entre la branche montante de la mandibule et l'aile de l'atlas. Par ailleurs, la locomotion montée était radicalement différente."
Notes :
Ce n'est pas facile de quantifier le confort du cheval.
Un pur-sang de 4 ans avec une cyphose thoraco-lombaire et un ibérique avec le dos creux etc sont montés par Md.Valère qui leur demande des CDM. Mr.Baudoux a constaté que les deux chevaux se déplacent mieux après la CDM et qu’ils ont une meilleure mobilité des articulations "charnières"; les thoraco-lombaires et lombo-sacrées. L'espace entre mandibule et atlas est augmenté.
La mobilité des charnières était testée simplement en appuyant sur la crête de la tête et en la bougeant de haut en bas; le mouvement de la tête en bas s’accompagne d’un mouvement des deux charnières vers le haut. La zone thoraco-lombaire ne se mobilisera pas si l'ATM et la nuque ne peuvent pas bouger.
Le mors dans la bouche influence la mobilité de la nuque et donc de la charnière thoraco-lombaire.
Isabelle Burgaud et Sophie Biau nous parlent de l'influence de la bouche et de la nuque sur les appuis antérieurs du cheval.
Extrait du texte :
"Isabelle Burgaud (Vétérinaire et ostéopathe) et Sophie Biau (responsable du service recherche de l'ENE)
Cinq chevaux sont observés à l'allure du pas sur tapis roulant (filmés + mesures accélérométriques). Ces chevaux reçoivent un traitement ostéopathique et sont remis sur le tapis dans les mêmes conditions juste après la manipulation, 10 jours plus tard puis 40 jours plus tard. On note une répercussion de la manipulation de la bouche ou de la nuque su les appuis antérieurs. Ex: un cheval qui a une nuque fermée à gauche met plus d'appui sur l'antérieur droit (report de charge). Suite à une manipulation, les appuis antérieurs deviennent symétriques."
Notes :
Isabelle Burgaud a fait une étude sur 5 chevaux avec des dysfonctionnements de l'ATM et/ou de la nuque surtout latérales. Après une manipulation ostéopathique on voit une amélioration d'équilibre d'appui des antérieurs, certains chevaux surcompensent même dans l'autre sens.
Discussion :
Quelqu'un dans le public a très bien remarqué que dans cet étude on n'avait pas utilisé un groupe de test, et que les cavaliers des chevaux étaient au courant, donc la justesse scientifique de cette étude est douteuse; donc afin d’étudier plus rigoureusement l'effet de la CDM, il va falloir procéder plus scientifiquement.
Dominique Ollivier parle de l'influence de la mobilité de la mâchoire sur l'équilibre.
Extrait du texte :
"Dominique Ollivier: ... En 1985 il fait la connaissance de l'écuyer professeur René Bacharach dont il devient l'un des derniers élèves. Il est aussitôt séduit par le bauchérisme de deuxième manière qu'il pratique sans réserve et enseigne avec bonheur. ... pour exposer la supériorité d'une approche structurée où l'équitation se comprend à partir de l'équilibre du cheval...
Au XIXième siècle, Baucher a posé comme préalable à l'obtention de l'équilibre, la mobilité de la mâchoire... nous allons tenter d'analyser, du point de vue du cavalier, l'influence de la mâchoire inférieure sur la locomotion et jusqu'où elle participe à l'acquisition de la légèreté dans le cadre de l'équitation selon la doctrine de l'école française." Notes :
L'équilibre est ce qu'il faut rechercher dans l'équitation; le cavalier doit en être conscient. L'équilibre est dynamique et doit être recherché continuellement. Le cavalier doit permettre au cheval de chercher son équilibre, sinon on court droit aux tensions musculaires. Par exemple, bloquer les mains en bas en espérant que le cheval viendra se placer, sans tenir compte de la vraie recherche d'équilibre, rendra le cheval lourd devant et non pas léger, et celui-ci aura une bouche de plus en plus dure.
Des flexions injustifiées sont aussi une atteinte à l'équilibre; le ramener doit venir de la CDM, et ne doit pas être forcé par des enrênements par exemple.
Si la chaîne posturale est raide, elle ne fonctionne pas, et le cheval n'est pas en équilibre; ce qui conduit à l'instabilité et au stress. Il faut rechercher la mobilité de la mâchoire, car elle rendra mobile la nuque, l'encolure, et tout le corps deviendra souple et flexible, et en équilibre.
Tout ce que Mr.Ollivier a cité après peut être retrouvé entièrement dans le livre de Jean-Claude Racinet "l'Equitation de légèreté". Je vous conseille vivement de le lire! Il a encore ajouté que mâcher et déglutir ne sont pas la même chose.
Les oscillations de relèvement et abaissement de l'encolure doivent être respectés, surtout au début du dressage.
Peter Andresen: réflexions sous l'angle de l'acupuncture et des biothérapies :
Extrait du texte :
"Peter Andresen: Vétérinaire, spécialisé en homéopathie vétérinaire.
Il existe différents types constitutionnels du cheval, qui ont plus ou moins tendance à se contracter, et qui ont différentes capacités à se décontracter. Par conséquent, l'action des aides, ou particulièrement à ce sujet, l'action active de la manipulation de la mâchoire, peuvent provoquer différentes réactions du cheval, en fonction de son type."
Un cavalier qui a la main dure aura un cheval avec des contractions de la mâchoire.
Un cheval a besoin de mastiquer; il le fait 14heures/jour, 3600 mouvements par heure.
Il y a des chevaux qui se contractent plus facilement que d'autres.
Il y a un point d'acupuncture qui fait mastiquer; c'est là où se trouve le mors, aux commissures des lèvres. Il y a aussi un point au niveau du thorax, là où se trouvent les jambes du cavalier.
Les différents types de chevaux :
-GAN: cheval colérique,
-SHEN: peureux; la CDM le calmera,
-PI: paresseux mais très équilibré du point de vue mental; CDM à utiliser seulement après activation,
-XIN: débordé par ses émotions, doit être rassuré en permanence; pour ce faire on peut utiliser entre autres CDM,
-FEI: vive et intelligent; moins besoin de la CDM.
Dans l'homéopathie aussi il y a différents types de chevaux.
Aucune action localisée n’est sans influence sur l'ensemble du corps. Action et réaction dépendent du type de cheval.
La CDM est une méthode valable pour le dressage et apprentissage, mais il faut l'adapter à chaque cheval.
Nelly Valère a conclu en parlant de la démarche expérimentale et de la légitimation et perspectives de la recherche scientifique autour de la cession de la mâchoire.
Extrait du texte :
"Nelly Valère: Les cavaliers pratiquant la décontraction de la mâchoire de leur cheval semblent y trouver un bénéfice. Les approches globales du patient, ostéopathie et acupuncture, permettent de comprendre comment une action locale peut influencer le cheval en entier. Restent à préciser les modifications biomécaniques sur l'ensemble du corps, le niveau et la localisation de la décontraction, les influences de la mandibule sur la posture ainsi que les mécanismes mis en oeuvre dans la décontraction de la bouche elle-même."
Des études ont été réalisées pour mesurer la tension sur les rênes; elle peut aller de moins d'1 kilo à plus de 15 kilos! Il faut qu'on retrouve l'équitation au poids des rênes.

Lingot

Expert
   

Trust : -  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 724
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 22h38


cesar95 a écrit le 05/07/2014 à 22h32:


Un petit mot pour faire sourire Lingot :
C'est jean marc nicolas qui commente un parcours de Meredith Beerbaum : " elle a des rênes longues parce qu'elle a des petits bras" !!!! La nullité n'a pas de limites...



ça m'a fait penser a coluche : la bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touche bien par terre

Cesar95

Expert
   

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 566
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 22h44


lingot a écrit le 05/07/2014 à 22h38:



ça m'a fait penser a coluche : la bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touche bien par terre


Avec une grosse différence : Coluche faisait rire, alors que nicolas est sérieux et croit donner une explication technique quant à la façon de monter de Meredith.

Ladygodiva

Membre ELITE Or
  

Trust : 472  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 72505
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 22h57

Comme j'ai, entre autres, des soucis de réglages de rênes je pourrais peut être dire que c'est parce que mon cheval a une encolure de girafe
Mais je crois que ça ne marchera pas

Lingot

Expert
   

Trust : -  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 724
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 22h59


cesar95 a écrit le 05/07/2014 à 22h44:


Avec une grosse différence : Coluche faisait rire, alors que nicolas est sérieux et croit donner une explication technique quant à la façon de monter de Meredith.


certains ne m’étonne plus... et ludger il a les rênes longues parce qu’il a des grands bras

Edité par lingot le 05-07-2014 à 23h03



Le_passager

Expert
   

Trust : 64  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 862
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 23h07


lingot a écrit le 05/07/2014 à 19h23:


j'ai pas le temps de ressortir tous les postes ou tu parles de jambes comme primeur de tout. alors que la base est la décontraction. or la décontraction viens de la décontractions de la mâchoire qui sera obtenu par les mains, donc primauté des mains, elles sont "ce" que le cavaliers doit le mieux maîtriser car elle embellissent ou ravagent le cheval, les jambes seront en parti des compensation des erreurs de mains et mettre en avant l'utilisation des jambes sur la main est pour moi mauvais.
la base est bien calme, en avant et droit. l'ordre est important et je te conseil le sujet qu'avait poster valombre y a un moment dessu


quand aux réflexions, on s'en prend tous et perso je le fait avec le sourire et je le prend avec le sourire


Vous me pardonnerez par avance de ne pas avoir encore pris le temps de lire tout le sujet mais ce passage que je souligne en gras me fait bondir et c'est là que réside pour moi l'écueil du Bauchérisme et tout le mal qu'il a pu faire à l'équitation de tradition française quand il est réduit à ce raccourci : la décontraction s'obtient avec les mains.

Non ! Non ! et trois fois non !

La décontraction se reçoit dans les mains, la main ne demande rien en action d'équitation ! Elle reçoit la décontraction obtenue dans l'impulsion par les jambes.

Oh je vous entend déjà me dire que le travail de décontraction de Baucher se fait par un travail de flexion à pieds, que la décontraction est la base de tout ! Oui ! Si vous voulez mais ce que l'on obtient par ce travail ce n'est pas de la décontraction, c'est de la soumission à l'action de la main, appelons un chat un chat et je vous concède une chose : c'est fort utile quand avant la moindre demande d'impulsion le cheval est crispé ou déconnecté de son cavalier.

La cession demandée par la main c'est un réflexe de soumission, de mise en garde même "Eh oh bonhomme, je suis là et on va bosser dans le calme". Et d'ailleurs soyons honnêtes ce qu'obtient le cavalier 9 fois sur 10 ce n'est pas une mobilisation de la mâchoire mais une cession de nuque ...

Calme. Oui c'est le prérequis.

En avant ! Droit.

Et là nous pouvons obtenir la vraie cession de mâchoire. Quand dans le mouvement en avant et dans la rectitude des épaules et des hanches le cheval se livre confiant à la main de son cavalier dans le mouvement. Et je ne parle pas d'appui bien évidemment ! Le cheval qui vient sur le mors, qui vient au contact comme dirait d'Orgeix c'est de la connerie ! Il ne doit pas venir prendre la main et se déséquilibrer en s'appuyant, il doit absolument rester équilibré.

Pas d'équilibre, pas d'impulsion, pas de vraie décontraction, pas de cheval !

Et si d'Orgeix n'a pas fait fausse route avec le Bauchérisme qui fait tant focaliser sur le bout du devant du cheval c'est parce qu'il était avant tout cavalier d'obstacle. Et n'importe quel cavalier d'obstacle sait ce qu'il en coûte de ne pas avoir un cheval dans l'impulsion. Le génie d'Orgeix aura été de réintroduire la notion Bauchériste de légèreté absolue à la main et la flexion des hanches de l'équitation de tradition française (La Guérinière, Steinbrecht ...) : la synthèse parfaite de ce qui facilite le saut.

Pitié jeunes cavaliers, foutez la paix au bout du devant de vos chevaux quand ils sont calmes. Gardez en tête les paroles de L'Hotte : calme, en avant, droit.

Il faudrait même avoir en tête plutôt : "En équilibre(1), en avant, droit".

(1) Equilibre physique et moral ai-je envie de dire. La nature a horreur des excités : cela s'applique à la physique, à l'équitation et les chevaux etc. Le calme ou le retour au calme est primordial.

Pensez avant tout à faire avancer droit et oubliez vos mains. Rien qu'en faisant cela vous éviterez d'avoir des chevaux qui vous pèsent à la main ou qui resteront éternellement derrière vos mains dans une fausse légèreté.

Et pour éviter de partir dans les caricatures en évoquant l'équitation allemande avec des chevaux lourds à la mains contraints et tout ce qu'on peut imaginer je préfère vous montrer une vidéo qui illustre bien le propos.

Eric Louradour qui dans un travail absolument génial de décontraction dans le mouvement en avant obtient cheval qui offre sa mâchoire par le travail des jambes. C'est long mais surtout regardez en entier.

https://www.youtube.com/watch?v=-y2CplNEu98





Edit : je vous colle le lien parce que visiblement je suis un vrai manchot pour coller une vidéo

Edité par le_passager le 05-07-2014 à 23h10



Ladygodiva

Membre ELITE Or
  

Trust : 472  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 72505
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 23h20


le_passager a écrit le 05/07/2014 à 23h07:


Vous me pardonnerez par avance de ne pas avoir encore pris le temps de lire tout le sujet mais ce passage que je souligne en gras me fait bondir et c'est là que réside pour moi l'écueil du Bauchérisme et tout le mal qu'il a pu faire à l'équitation de tradition française quand il est réduit à ce raccourci : la décontraction s'obtient avec les mains.

Non ! Non ! et trois fois non !

La décontraction se reçoit dans les mains, la main ne demande rien en action d'équitation ! Elle reçoit la décontraction obtenue dans l'impulsion par les jambes.

Oh je vous entend déjà me dire que le travail de décontraction de Baucher se fait par un travail de flexion à pieds, que la décontraction est la base de tout ! Oui ! Si vous voulez mais ce que l'on obtient par ce travail ce n'est pas de la décontraction, c'est de la soumission à l'action de la main, appelons un chat un chat et je vous concède une chose : c'est fort utile quand avant la moindre demande d'impulsion le cheval est crispé ou déconnecté de son cavalier.

La cession demandée par la main c'est un réflexe de soumission, de mise en garde même "Eh oh bonhomme, je suis là et on va bosser dans le calme". Et d'ailleurs soyons honnêtes ce qu'obtient le cavalier 9 fois sur 10 ce n'est pas une mobilisation de la mâchoire mais une cession de nuque ...

Calme. Oui c'est le prérequis.

En avant ! Droit.

Et là nous pouvons obtenir la vraie cession de mâchoire. Quand dans le mouvement en avant et dans la rectitude des épaules et des hanches le cheval se livre confiant à la main de son cavalier dans le mouvement. Et je ne parle pas d'appui bien évidemment ! Le cheval qui vient sur le mors, qui vient au contact comme dirait d'Orgeix c'est de la connerie ! Il ne doit pas venir prendre la main et se déséquilibrer en s'appuyant, il doit absolument rester équilibré.

Pas d'équilibre, pas d'impulsion, pas de vraie décontraction, pas de cheval !

Et si d'Orgeix n'a pas fait fausse route avec le Bauchérisme qui fait tant focaliser sur le bout du devant du cheval c'est parce qu'il était avant tout cavalier d'obstacle. Et n'importe quel cavalier d'obstacle sait ce qu'il en coûte de ne pas avoir un cheval dans l'impulsion. Le génie d'Orgeix aura été de réintroduire la notion Bauchériste de légèreté absolue à la main et la flexion des hanches de l'équitation de tradition française (La Guérinière, Steinbrecht ...) : la synthèse parfaite de ce qui facilite le saut.

Pitié jeunes cavaliers, foutez la paix au bout du devant de vos chevaux quand ils sont calmes. Gardez en tête les paroles de L'Hotte : calme, en avant, droit.

Il faudrait même avoir en tête plutôt : "En équilibre(1), en avant, droit".

(1) Equilibre physique et moral ai-je envie de dire. La nature a horreur des excités : cela s'applique à la physique, à l'équitation et les chevaux etc. Le calme ou le retour au calme est primordial.

Pensez avant tout à faire avancer droit et oubliez vos mains. Rien qu'en faisant cela vous éviterez d'avoir des chevaux qui vous pèsent à la main ou qui resteront éternellement derrière vos mains dans une fausse légèreté.

Et pour éviter de partir dans les caricatures en évoquant l'équitation allemande avec des chevaux lourds à la mains contraints et tout ce qu'on peut imaginer je préfère vous montrer une vidéo qui illustre bien le propos.

Eric Louradour qui dans un travail absolument génial de décontraction dans le mouvement en avant obtient cheval qui offre sa mâchoire par le travail des jambes. C'est long mais surtout regardez en entier.

https://www.youtube.com/watch?v=-y2CplNEu98





Edit : je vous colle le lien parce que visiblement je suis un vrai manchot pour coller une vidéo
je ne peux pas voir la video.
Mais comment peux tu parler de d'Orgeix de façon positive après avoir écrit ce que j'ai mis en bleu?

Le_passager

Expert
   

Trust : 64  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 862
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 23h35

D'Orgeix est un génie de l'art équestre à mes yeux et ce que j'ai écrit n'est en rien contradictoire avec son travail bien au contraire.

D'Orgeix s'est ingénié à rendre les actions de ses mains les plus discrètes et douces possibles ... inexistantes presque.

Qui d'autre que lui pour monter avec une telle prise des rênes ? Pour parler des rênes comme on parle d'un instrument de musique ? D'un fil permettant de communiquer poliment avec son cheval ? Personne.

Son génie a été de faire oublier au cheval l'action des mains et il est bien dommage que nous cavaliers focalisions sur ça.

D'Orgeix c'est tout simplement du Bauchérisme avec et dans le bon sens.

Baucher faisait le beau dans les manèges. D'Orgeix allait sauter des perches.

Ce qui les sépare à mon humble avis c'est que l'un était un génie égocentré qui avait dans le fond peur de l'impulsion des chevaux, et l'autre un génie casse-cou, je ne saurai dire si il était égocentré ou pas, mais lui n'avait certainement pas peur d'aller en avant sur ses chevaux.

Le travail des mains de Baucher c'était contrôler l'impulsion dans le calme, celui d'Orgeix c'était de libérer l'avant-main pour abaisser les hanches.

La nuance est loin d'être mince.

On ne comprend le bauchérisme d'Orgeix que si on le remet dans son contexte : l'équilibre et l'impulsion.

PS : pour la vidéo sinon cherchez "Les fondamentaux de l'équilibre" par Eric Louradour sur Youtube.

Edité par le_passager le 05-07-2014 à 23h38



Lingot

Expert
   

Trust : -  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 724
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 05/07/2014 à 23h42


le_passager a écrit le 05/07/2014 à 23h35:
D'Orgeix est un génie de l'art équestre à mes yeux et ce que j'ai écrit n'est en rien contradictoire avec son travail bien au contraire.

D'Orgeix s'est ingénié à rendre les actions de ses mains les plus discrètes et douces possibles ... inexistantes presque.

Qui d'autre que lui pour monter avec une telle prise des rênes ? Pour parler des rênes comme on parle d'un instrument de musique ? D'un fil permettant de communiquer poliment avec son cheval ? Personne.

Son génie a été de faire oublier au cheval l'action des mains et il est bien dommage que nous cavaliers focalisions sur ça.

D'Orgeix c'est tout simplement du Bauchérisme avec et dans le bon sens.

Baucher faisait le beau dans les manèges. D'Orgeix allait sauter des perches.

Ce qui les sépare à mon humble avis c'est que l'un était un génie égocentré qui avait dans le fond peur de l'impulsion des chevaux, et l'autre un génie casse-cou, je ne saurai dire si il était égocentré ou pas, mais lui n'avait certainement pas peur d'aller en avant sur ses chevaux.

Le travail des mains de Baucher c'était contrôler l'impulsion dans le calme, celui d'Orgeix c'était de libérer l'avant-main pour abaisser les hanches.

La nuance est loin d'être mince.

On ne comprend le bauchérisme d'Orgeix que si on le remet dans son contexte : l'équilibre et l'impulsion.


alors je peux vous dire qu'en tant qu'élève de d'orgeix, il m'a appris à avoir l'équilibre a l’arrêt et en tout mouvement, a ne me servir de ma jambe qu'a bon escient, c'est à dire le moins possible, et a utiliser correctement se désir qu'est l'impulsion grâce à mes mains et en gardant en permanence la décontraction de la mâchoire.

Le_passager

Expert
   

Trust : 64  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 862
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 10h13


lingot a écrit le 05/07/2014 à 23h42:


alors je peux vous dire qu'en tant qu'élève de d'orgeix, il m'a appris à avoir l'équilibre a l’arrêt et en tout mouvement, a ne me servir de ma jambe qu'a bon escient, c'est à dire le moins possible, et a utiliser correctement se désir qu'est l'impulsion grâce à mes mains et en gardant en permanence la décontraction de la mâchoire.


Autrement dit savoir faire oublier vos mains et ce n'est en rien contradictoire avec l'équitation "de jambes" (sic, je reprends ce que j'ai lu plus haut) : savoir faire des descentes de jambes et de mains à bon escient.

Ce que malheureusement trop de gens traduisent par "plus du tout de mains et de jambes".

Vous voyez je vois dans cette équitation plus de points communs avec La Guérinière ou Steinbrecht qu'avec Baucher.

Le rassemblé selon Baucher oublie complètement le travail des hanches. Le rassembler selon d'Orgeix (la battue à l'abord !) c'est tout l'inverse.

Je vous cite Nuno Oliveira qui selon moi à lui aussi su faire la synthèse parfaite de l'équitation de tradition française et garder ce qu'il fallait de Baucher :


Nuno Oliveira a écrit le xx/xx/xxxx à xxhxx:
" En équitation civilisée, on place un cheval avec les jambes. En équitation rudimentaire, on place un cheval avec les mains. En équitation civilisée, pour arranger les choses ( si le cheval se met en crispation), on revient au pas. En équitation rudimentaire, on pousse, on tire, on pique, on allonge."


Calme (l'équilibre physique et moral), En avant, Droit encore et toujours.

Edité par le_passager le 06-07-2014 à 10h31



Lingot

Expert
   

Trust : -  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 724
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 11h14


le_passager a écrit le 06/07/2014 à 10h13:


Autrement dit savoir faire oublier vos mains et ce n'est en rien contradictoire avec l'équitation "de jambes" (sic, je reprends ce que j'ai lu plus haut) : savoir faire des descentes de jambes et de mains à bon escient.

Ce que malheureusement trop de gens traduisent par "plus du tout de mains et de jambes".

Vous voyez je vois dans cette équitation plus de points communs avec La Guérinière ou Steinbrecht qu'avec Baucher.

Le rassemblé selon Baucher oublie complètement le travail des hanches. Le rassembler selon d'Orgeix (la battue à l'abord !) c'est tout l'inverse.

Je vous cite Nuno Oliveira qui selon moi à lui aussi su faire la synthèse parfaite de l'équitation de tradition française et garder ce qu'il fallait de Baucher :



Calme (l'équilibre physique et moral), En avant, Droit encore et toujours.


je pense que vous faites erreurs sur baucher, steinbrecht et la gueriniere et que vous faites beaucoup de confusion.
je vous ai citer oliveira et son idée des aides et en tant que vrai disciple de d'orgeix je peut vous affirmez qu'il ne serait pas en accord avec vos propos.

Le_passager

Expert
   

Trust : 64  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 862
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 11h33


lingot a écrit le 06/07/2014 à 11h14:


je pense que vous faites erreurs sur baucher, steinbrecht et la gueriniere et que vous faites beaucoup de confusion.
je vous ai citer oliveira et son idée des aides et en tant que vrai disciple de d'orgeix je peut vous affirmez qu'il ne serait pas en accord avec vos propos.


J'ai du manquer votre citation d'Oliveira mais pour ce qui est de vos affirmations me concernant je suis tout à fait disposer à écouter et débattre : je ne serai certainement pas le premier à avoir mal interprété Baucher mais surtout malheureusement pas le dernier ! Je suis tout aussi disposé à discuter des mes autres "confusions", je suis toutefois plus disposé à entendre "mauvaise interprétation" que "confusion".

Puisque vous connaissez bien d'Orgeix c'est avec plaisir que je vous lirai à son sujet.

Ceci étant loin des confusions que vous me prêtez je crois au contraire qu'il faut savoir lire ce qu'il y a de commun à ces différentes méthodes :

" Beaucoup de cavaliers, au nom de l'impulsion, ont leur cheval trop tendu. D'autres, au nom de la légèreté, ont leur cheval trop abandonné. La vérité est au milieu." Nuno Oliveira encore une fois.

Edit : et entendons le travail des mains dans tout ça est important bien entendu, par leur discrétion et leur fixité. On ne bidouille pas avec les mains. Maintenant excusez moi de le redire mais sous couvert de bauchérisme on bidouille bien trop avec les mains pour avoir la légèreté. Mauvaise interprétation de Baucher si vous voulez mais c'est un fait que tout un chacun peut constater que ce soit sur les carrés de dressage ou les détentes de CSO.

Edité par le_passager le 06-07-2014 à 11h37



Ladygodiva

Membre ELITE Or
  

Trust : 472  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 72505
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 11h47

C'est vraiment une mauvaise interprétation du baucherisme effectivement car Baucher n'a jamais prôné le bidouillage.
Rien que sur ce forum, combien de fois quand on écrit de jouer dans ses doigts on appelle ça: droite gauche , cisaillement de la bouche du cheval , bidouillage...
Pour ce qui est de l'ego de Baucher, il existe peu de personnes capables de se remettre en question comme il l'a fait après son accident.
C'est aussi un de ses points communs avec d'orgeix qui a su remettre son ouvrage sur le métier au fur et à mesure des ses expériences de cavalier, de competiteur et de pédagogue.

Edité par ladygodiva le 06-07-2014 à 11h50



Le_passager

Expert
   

Trust : 64  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 862
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 12h22


ladygodiva a écrit le 06/07/2014 à 11h47:
C'est vraiment une mauvaise interprétation du baucherisme effectivement car Baucher n'a jamais prôné le bidouillage.
Rien que sur ce forum, combien de fois quand on écrit de jouer dans ses doigts on appelle ça: droite gauche , cisaillement de la bouche du cheval , bidouillage...
Pour ce qui est de l'ego de Baucher, il existe peu de personnes capables de se remettre en question comme il l'a fait après son accident.
C'est aussi un de ses points communs avec d'orgeix qui a su remettre son ouvrage sur le métier au fur et à mesure des ses expériences de cavalier, de competiteur et de pédagogue.


Si il y a bien une qualité fondamentale que ne possédait pas Baucher c'est vite l'humilité. Sa seconde manière aurait elle vu le jour sans son infirmité ? Il est permis d'en douter. Par chance pour nous elle a vu le jour, notre malheur c'est qu'elle a aussi accouché d'une équitation de fausse légèreté qui nie l'essence même du cheval : le mouvement.

Beudant partageait avec Baucher l'infirmité et donc l'absolue nécessité de la légèreté des aides. Mais lui travaillait surtout en extérieur et ses premières leçons était l'impérieuse obéissance aux jambes : «comme un fils obéit à son père».

Point commun avec Orgeix qui lui a fait éviter l'écueil du manque d'impulsion.

Edité par le_passager le 06-07-2014 à 12h23



Lingot

Expert
   

Trust : -  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 724
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 12h33


le_passager a écrit le 06/07/2014 à 10h13:


Autrement dit savoir faire oublier vos mains et ce n'est en rien contradictoire avec l'équitation "de jambes" (sic, je reprends ce que j'ai lu plus haut) : savoir faire des descentes de jambes et de mains à bon escient.

Ce que malheureusement trop de gens traduisent par "plus du tout de mains et de jambes".

Vous voyez je vois dans cette équitation plus de points communs avec La Guérinière ou Steinbrecht qu'avec Baucher.

Le rassemblé selon Baucher oublie complètement le travail des hanches. Le rassembler selon d'Orgeix (la battue à l'abord !) c'est tout l'inverse.

Je vous cite Nuno Oliveira qui selon moi à lui aussi su faire la synthèse parfaite de l'équitation de tradition française et garder ce qu'il fallait de Baucher :



Calme (l'équilibre physique et moral), En avant, Droit encore et toujours.


alors reprenons : baucher a eu 2 methodes, je vois dans votre vision la premiere methode et non la 2eme, celle qui a interressé d'orgeix.
steinbrecht n'a quand a lui pas fini lui-meme sont livre, c'est un de ses disciple qui l'a fait et a la fin de la vie de steinbrecht, celui si a dit : "c'est la main qui fait le grand ecuyer", "baucher est un grand ecuyer grace à la qualité de sa main." malheureusement son disciple à oublier (volontairement ou non) de le préciser.
quand a la guerinière, le livre etant ecrit en vieux français et certains mot de vocabulaire ont été déformer par rapport à l'idée de l'epoque. un ecuyer en chef du cadre noir a d'ailleurs préciser : " l'appuie, ce terme a fait tant de mal à l'équitation, ce terme ne désignait au début que le simple contacte avec la bouche..."

je vous remet ce que je cite d'oliveira :
oliveira :Corollairement des notions physiologiques élémentaires :
Comprendre, que sur des rênes tendues, la mâchoire du cheval est obligée de se crisper et de se contracter sur le mors, puisque cette tension en le plaquant contre la mâchoire inférieure rend impossible ou difficile, son libre jeu dans la bouche.
Cette tension va donc à l'encontre du but recherché.
C'est pourquoi, la légèreté, si elle exige le contact, exclut l'appui.
Ce contact est donné par "le poids du cuir", ainsi que l'écrit le Maître dans ses "Réflexions sur l'Art Equestre".

Décontraction absolue de tout le corps, des doigts, des mains, des bras, des épaules, et surtout des jambes du cavalier.
Elles ne doivent en aucun prix être plaquées contre les flancs.
La crispation d'un segment du corps entraîne une crispation mentale incompatible avec l'équitation académique.

Mains en beurre, jambes en coton...Vous êtes un infirme que l'on a enfourché sur un cheval.
Ne jamais bouger les mains, de crainte d'entraîner des actions brutales sur la bouche du cheval.
Pianotement des doigts de bas en haut, sur les mors de filet et bride, les mobilisent dans la bouche et ainsi décontractent la mâchoire.
Les battements de jambes éteignent le cheval et le blasent, ils tuent l'impulsion.
On parle souvent du tact de la main, que ne parle-t-on de celui de la jambe tout aussi nécessaire ?
Quand l'impulsion s'éteint, on la réveille par un bref rappel de mollet, ou de talon, ou de l'éperon, qui en est l'ultime prolongement.
Pour passer de l'arrêt à la marche, jamais de battements de mollets, mais une pression de ceux-ci, ou des talons, ou des éperons sur les flancs, en même temps que l'on ouvre les doigts et que le buste se penche imperceptiblement en avant.
On obtient l'accélération de l'allure, ou le passage à l'allure supérieure, non par des battements de mollets, mais en rassemblant préalablement le cheval.
Celui-ci étant rassemblé, ouvrir les doigts.
Le cheval instantanément augmente la vitesse du pas ou bien passe du pas au trot.

la main n'est pas la pour bidouiller, pas plus que la jambe d'ailleurs mais la main peut tout magnifier comme tout détruire d'ou le faite que le cavalier doit le plus tôt possible apprendre à se servir de sa main.

j'ai eu la chance de baigner dans du d'orgeix à partir de 10 ans de monter avec lui pour la premiere fois vers 13 ans, de faire ma formation de moniteur avec des stages organiser régulierement avec lui et d'avoir mon premier travail trouver par lui ou il me donnait des cours avec parfois 12 chevaux de suite dans la même journée. Savoir utiliser sa main, ce n'est pas monter avec ses jambes, par contre monter avec ses jambes c'est ne pas savoir utiliser sa main correctement, les fautes de mains etant compenser par les jambes. après bien utiliser ses aides, c'est les utiliser justement à bon escient sans rajout

Ladygodiva

Membre ELITE Or
  

Trust : 472  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 72505
0 j'aime    
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
Posté le 06/07/2014 à 12h34


le_passager a écrit le 06/07/2014 à 12h22:


Si il y a bien une qualité fondamentale que ne possédait pas Baucher c'est vite l'humilité. Sa seconde manière aurait elle vu le jour sans son infirmité ? Il est permis d'en douter. Par chance pour nous elle a vu le jour, notre malheur c'est qu'elle a aussi accouché d'une équitation de fausse légèreté qui nie l'essence même du cheval : le mouvement.

Beudant partageait avec Baucher l'infirmité et donc l'absolue nécessité de la légèreté des aides. Mais lui travaillait surtout en extérieur et ses premières leçons était l'impérieuse obéissance aux jambes : «comme un fils obéit à son père».

Point commun avec Orgeix qui lui a fait éviter l'écueil du manque d'impulsion.

Probablement pas. Comme pour beaucoup de découvertes, que ce soit en sciences, en art ou dans notre vie personnelle les découvertes sont très souvent le fruit du hasard.
Je n'ai pas d'éléments permettant de juger de l'absence ou pas d'humilité de Baucher pas plus que de l'humilité de la Gueriniere, d'Orgeix, Pluvinel, Decarpentry, Oliveira, Karl ou tant d'autres.
Mais ne confondons pas orgueil et absence d'humilité.

Edité par ladygodiva le 06-07-2014 à 12h49



Page(s) : 1 2 3 4
Décontraction de la mâchoire, étude !!!
 Répondre au sujet