Cavalière désespérée

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Jeanneponey

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Cavalière désespérée
Posté le 25/08/2014 à 19h41


Vers 9 ans, une amie m'a donné le virus du cheval, si on peut dire ça comme ça. J'ai passé mon galop 1, puis j'ai monté deux ans avec mon amie (qui est ma voisine), et qui avait trois poneys. Ils m'ont énormément appris, apporté, et ma passion n'a cessé de grandir.

J'ai fini par convaincre mes parents de m'inscrire dans un centre équestre.
Le problème est que mes parents ne me soutiennent pas du tout. Ma mère, depuis que je suis petite, n'est jamais venue me voir monter une seule fois à cheval. Elle n'est venue à aucune compétition.
Mon père a longtemps fait semblant de s'y intéresser.

Puis, dégoutée par le centre équestre, j'ai voulue tenter d'être propriétaire. Ma voisine ne voulant plus du cheval que je montais avant voulait bien me le vendre. Je l'aurais laissé gratuitement dans le pré, nourriture à volonté. Biensur, j'aurais eu à charge le véto, maréchal, vermifuges, mais mes parents pouvaient assumer.
(je ne suis pas sur ce forum pour vous demander votre avis à ce sujet, je sais ce que je faisais, pas besoin de venir me dire : mais tu es une pourrie gâtée sans expériences, tu es folle de vouloir un cheval!) sachant que j'étais très bien entourée, par mes voisins fermiers, mes amis qui ont des chevaux...)

Ils on refusé dès que j'ai abordé le sujet. Ils ne m'ont rien laissé leur expliquer, se sont braqués. Ma mère m'a dit que j'étais complètement folle, inconsciente, pourrie gâtée, égoïste, et j'en passe. J'en ai vraiment souffert.

Un autre problème : je souhaite travailler dans le milieu des chevaux. Mes parents, dès que j'essaye de leur en parler, me disent de redescendre sur terre, que je vis dans mon monde... Je me sens vraiment incomprise... ma mère veut que je fasse une première L, comme toute la famille, puis prof ou je ne sais quoi... Et pourtant, elle a toujours été la première à me dire que "je ferais le métvez vous la réaction de mes parents normale ? Comment dois-je réagir ?a supprimer

Edité par jeanneponey le 29-04-2015 à 22h33

Lemarac

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Cavalière désespérée
Posté le 26/08/2014 à 00h13

Hello !

Comme je te comprends ! Je souhaitais travailler dans le milieu équestre, mais mes parents n'ont pas aidé à ça. Pour eux, il n'y avait pas de débouchés (je voulais devenir monitrice d'équitation) et leur argument était "c'est pas avec 1200 euros que tu vas vivre".
Je me suis laissée porter par l'école et j'ai atterri dans un Bac L. J'ai bien aimé, car j'aime la littérature, puis je me suis orientée dans une fac d'Histoire. Une fois les études terminées et les diplômes en poche, j'ai prospecté pour travailler dans ma branche (mais je ne voulais pas faire prof). J'ai rien trouvé... A l'heure d'aujourd'hui je prépare un concours pour entrer dans l'enseignement et c'est pas une tasse de thé ... Je m'estime trop "vieille" pour reprendre une formation de monitrice ... Et j'en suis très déçue !!! A l'heure d'aujourd'hui, mes parents comprennent ma passion des chevaux (c'est déjà ça !), mais ils ne comprennent toujours pas ma motivation à travailler au sein d'un milieu équestre.

Je suis passée à côté de ce que j'aurais aimé faire, même si mon travail actuel me plaît.

Si réellement ça te tente, garde en tête qu'une fois le bac en poche, tu peux t'orienter dans une formation qui te plaît et parvenir à travailler dans ce que tu aimes. Moi, je me suis dégonflée et j'en ai des regrets aujourd'hui.

Jeanneponey

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Cavalière désespérée
Posté le 26/08/2014 à 11h29


loween30 a écrit le 25/08/2014 à 22h08:
Bonjour,
ne céde pas surtout.

L équitation est une passion noble et non un caprice de petite fille.Quand on a le cheval dans le sang on l a a vie.Si on ne l assouvis pas, on est rongé de regret .
Fais leur lire ceci.

J ai 40 ans, issue d une famille de classe moyenne.
Mes parents n avaient que peu d argent et j ai découvert l équitation a 11 ans, aidee par un tarif attractif a l époque en club ou j avais 1 h de cours par semaine pour 330 fr( en 1985)grâce au partenariat du club de sport du collège.
Je me suis vite rendue compte que j étais mordue, même si j ai connu comme tous des periodes de découragement.
J ai trouvé rapidement que je stagnais en club et j ai rêvé bien sur d avoir mon cheval, a l approche de la seconde.
Premier problème le coup de l achat du cheval.Second problème la pension.
Troisième problème, tous le monde me disais tu ne pourras jamais faire d études en t occupant d'un cheval, tous les étudiants revendent leurs chevaux...
Cela ma motivée encore plus:
Tous ces crétins qui savaient mieux que moi ce dont j étais capable ( c est dur mais c est ce que j ai pense).

Un: j ai bossé l été a monter des chevaux de propriétaires pour me faire un peu d argent et j ai économisé tout pour acheter mon cheval ( et d ailleurs il y en a a placer sans problème de santé par des associations pour rien! Ou peu!)
Cette, j ai du ruser pour la pension mais visiblement tu as des solutions.
Deux:je me depechais de faire mes devoirs entre midi et deux au lieu d aller en ville avec les copines pour dégager du temps le soir pour s occuper de mon ange terrible.( car en plus j avais flashé sur un cheval très difficile qui ne correspondait pas du tout a mon niveau).

Non seulement j ai reussi mes études , mais j ai pu me forger un caractère, apris à faire des choix, me priver, faire des concessions,me battre pour une noble cause.
L équitation apprend la patience, fait mûrir beaucoup plus vite, apporte tellement de chaleur au coeur, apprend la discipline, l humilité, rend intelligent par les subtilites qu il faut acquérir.
C EST UNE ECOLE DE VIE!!!!
Ce n est pas pour rien que l ont fait monter a cheval autistes, handicapés ou jeunes a problème : Face a l animal, on est obligé d être sois même !
Au lieu de trainer le soir a l adolescence , mes parents me savaient au club bouse a discuter cheval jusqu'à au bout de la nuit! J en garde des souvenir magnifiques et suis très très fière de ce travail accompli, entre les études et mon cheval revêche et indomptable que j ai rendu remarqué et surdoué. Nous avons tout appris ensemble, a la surprise de beaucoup de personnes qui nous jugeaient déjà avant même de nous laisser une chance.

J ai poursuivi ensuite en devenant maman alors que j étais la seule a pouvoir monter mon cheval: contre tout avis je l ai monté chaque jour jusqu'à une semaine avant d accoucher.
J ai emmené mon bébé pendant les séances de travail en longe....
Insouciante ? Non car seule moi même connaissais mon cheval et savais les risques encourus.
Pas un seul problème.

Que préfère tes parents?Que tu traine , désœuvrée ?Que tu doute de toi même sans jamais savoir si tu aurais été a la hauteur?
On peut mener études et passion, c est possible il faut juste en avoir la force .L enjeu est un moteur qui nous tire vers le haut.
Commence par te battre pour ça, une fois que tu auras une situation, tu pourras envisager une profession dans les chevaux.
Il est normal que tes parents s inquiètent pour toi.
La vie est tellement dure aujourd'hui. Mais ils faut qu ils te laissent une chance de leur prouver toi aussi que tu peux étudier et t occuper d un cheval.Si tu y arrive , tu en sortiras plus forte.
Courage et patience



Merci beaucoup d'avoir pris le temps d'écrire tout ça, je me reconnais vraiment dans ce que tu dis !
ça me donne la force de me battre comme tu l'as fait ! :)