Alors... Je vais vous raconter mes déboires de la semaine (bah oui, je suis seule à la maison ce soir, donc impossible de déblatérer mes aventures à quiconque autre que mon chat

) !
Ca commence dès le lundi, première heure de cours, français. Trois gars de ma classe sont demandés pour aller voir les CPE, et on sait déjà TOUS pour quoi : ils sont tous trois internes, et le grand jeu des mecs de l'internat, c'est de se mettre des
bifles. Enjaille et classe totale, quoi. Ils sont donc convoqués avec trois autres gars de l'internat.
Au bout des 2h de français, ils ne sont toujours pas revenus, ça doit sûrement chauffer pour eux. La récré, puis le cours de sport (où j'étais dispensée

) passent... Résultat, ils ne sont sortis du bureau de la directrice (finalement), qu'à 11h30, hyper-remontés et hyper-mal : ils sont sur la sellette et risquent l'expulsion de l'internat et du lycée. Conseil de discipline jeudi prochain à 10h15 pour décider de leur sort, et j'y serai d'ailleurs présente puisque je suis déléguée suppléante (louper 2h de physique, bonheur

... quoi ? Solidarité ? Nian connais pas

).
Bref, expliquons le pourquoi du comment, qui aura duré toute la semaine. Comme il y a du peuple, je vais changer les noms mais voici ceux présents dans ma classe :
- Paul, Raoul et Arnaud ont mis des b*fles à d'autres garçons de l'internat avec l'aide de quelques autres, également sur la sellette.
- Claude et Marius ont été victimes à répétition de ces b*fles.
OR, Claude en a parlé à son père, qui, malheureusement pour Paul, Raoul et la bande, est flic. Il a déposé un dossier complet sur l'acte de viol qu'est la b*fle, et a porté plainte contre eux.
Résultat, comme ils sont tous mes amis (quoi que maintenant, on y voit d'un nouvel œil...), on se retrouve avec Paul, Raoul et Arnaud qui veulent défoncer la pomme de Claude parce qu'il a tout balancé. A partir de là, on est partit faire un voyage de cinq jours à Bagdad. Niveau explications, c'était bamboula à répétition, ça valsait de partout, impossible de s'en sortir.
N'empêche que cette semaine, j'avais l'âme de Mari-Cunégonde la sainte vierge, donc histoire de tirer le vrai du faux et stopper les ragots dès leurs sorties, on a un peu enquêter auprès de tous.
Au final, il s'avère, suivant chaque versions :
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Paul, Raoul et Arnaud : Paul et Raoul "assument" finalement avoir mis des b*fles aux autres, et font les kakous à deux balles devant les gens alors qu'ils ont pas bien fait les malins quand je les ai enfoncer ("Vous êtes pitoyables. La semaine pro vous passez en conseil de discipline et vous continuez de faire les cons et de vous en vanter ? Bah allez-y, je vous défendrais pas. Quand vous serez exclus, je vous dirais adieu avec le sourire. Des potes aussi c*ns que vous, j'ai limite honte d'en avoir, alors je m'en passerai bien."). Arnaud, lui, assume avoir maintenu les victimes au sol, mais n'a jamais mis de b*fles en soit. Pour ce qui est de Claude, il aurait selon eux, dit à toutes les victimes de l'internat des gars d'aller porter plainte, puisque ça ferait 7000€ par tête, et qu'ils seront enfin virés.
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Claude : assume avoir raconté à son père qu'il se prenait des b*fles, mais il assure qu'il ne pensait pas que son père irait porter plainte et que ce n'était pas dans son intention. Par la suite, il dit qu'il n'est jamais allé dire aux gars de l'internat de porter plainte aussi, mais qu'il aurait juste dit qu'ils devraient en parler à leurs parents.
Je ne sais pas si tout est très clair, mais j'ai put me faire mon avis sur chacun d'eux, et c'est le principal. Si je dois en défendre un seul au conseil de discipline, ça sera Arnaud.
Mon avis : vous pouvez voir mon brillant et émotif avis envers Paul et Raoul un peu plus haut. Surtout qu'ils n'arrêtent pas de foutre le bordel en cours et sont de gros gamins, et qu'en ce moment, Paul m'énerve au plus haut point (vous verrez ça plus tard). Bref, s'ils jertent, je m'en porterai bien mieux.
Arnaud, lui, je le défendrais. Parce que oui, d'accord, il a aidé pour les b*fles, mais c'est une " tradition " de rugbymen -ok, très floue comme explication, argument pourri. Je ne sais pas comment m'expliquer par rapport à lui, je ne suis pas spécialement proche de lui, mais c'est le seul du lot à faire des efforts en cours, à chercher à comprendre et il a prit conscience de son avertissement du premier trimestre : bref, il fait des efforts et mérite un tant soit peu de rester au lycée.
Claude... Bon, lui, j'ai toujours eu un peu de mal. Je suis assez observatrice, et je tombe souvent juste sur mon jugement envers les personnes, et lui, ça a toujours eu du mal à passer mais curieusement, tout le monde l'apprécie. Je reste mitigée. Parce qu'il veut se faire bien voir de tout le monde, et que j'ai déjà remarqué qu'il changeait ses versions des histoires suivant la personne en face de lui. Par exemple, un matin, il arrive tout dépité vers moi et une amie et nous confie : "Raoul m'a mit une b*fle hier, j'en ai marre" blablabla, bref, il la joue Caliméro parfait. Le soir-même, à table, ils lancent à tout le monde que Raoul a tenté de lui mettre une b*fle mais qu'il n'a rien sentit tellement elle était petite. Et ça, c'est des trucs pour lesquels je ne me gêne pas de remettre la vérité d'aplomb devant tout le monde : " C'est pas ce que tu disais ce matin". Au moins, il l'a plus trop ouvert devant moi.
Bref, Claude c'est quelqu'un qui veut se faire bien voir et sauver les apparences, donc en ce moment j'ai un peu de mal avec lui (plus que d'habitude quoi), parce que se plaindre à la directrice, je le comprends. En aller jusqu'aux flics pour des conneries de lycéens, je trouve ça gros. Et demander aux autres victimes de porter plainte, aussi (parce que oui, ces personnes ont confirmés, Claude leur a bien dit de porter plainte...).
D'autant plus que comme l'ont dis Paul, Raoul et Arnaud, si Claude s'est reçu des b*fles, c'est parce qu'il soutenait trouver ça drôle. D'après leurs dires, il en rigolait après chaque "passage" (c'est gore...), ne disait jamais non fermement. Et puis avant que son père porte plainte, Claude nous disait trouver ça normal de se faire b*fler. Chacun son avis, mon petit, mais retourner sa veste comme ça, c'est lâche.
Parce qu'après enquête, ni Paul, ni Raoul, ni Arnaud, ni qui que ce soit, n'a b*fler quelqu'un qui disait non. C'était un jeu entre eux, quoi, et ils estiment que Claude aurait put leur dire non au lieu de porter plainte du jour au lendemain.
Bref, un week-end qui fait du bien maintenant !