Mon homme me prive

Zerofuel, on est d'accord, mais là, elle parle clairement de "privation"... C'est écrit noir sur blanc dans le titre de son post. Si elle le ressent comme ça c'est qu'on est bien loin de l'aide à sa réalisation personnelle.

Qu'il ait peur ok, on a tous peur mais le lui interdire, je ne trouve pas ça juste de sa part. Et encore moins sous prétexte qu'il ait peur. Il ne veut pas pour le cheval, pas pour la gym, etc. Je trouve quand même que ça fait beaucoup de refus.... Et j'ai du mal à voir où sont les concessions

zerofuel a écrit le 04/09/2014 à 06h02: Plus que ça, il faut surtout l'aider à se réaliser. Mais ça doit être réciproque. Faire des concessions, c'est aller vers l'autre. Quand j'ai connu ma femme, elle ne vivait que pour le CSO, ne voulait pas se marier et ne voulait pas d'enfant. Moi je ne désirais qu'une chose : une grande famille. Mais je n'ai pas épousé une cavalière pour la mettre à pied. Pendant 5 ans, elle a monté à fond, jusqu'à son plus haut niveau (y compris à 7 mois de grossesse...), puis a arrêté la compet' et s'est tournée vers l'élevage où elle s'éclate avec ses 4 gosses. Je pense qu'on a réussi nos vies et surtout notre vie commune. "vivre en couple consiste à essayer de résoudre à 2 des problèmes qu'on aurait jamais eu tout seul"

Je te rejoins totalement !!

sand_sand a écrit le 04/09/2014 à 08h23: Zerofuel, on est d'accord, mais là, elle parle clairement de "privation"... C'est écrit noir sur blanc dans le titre de son post. Si elle le ressent comme ça c'est qu'on est bien loin de l'aide à sa réalisation personnelle. Qu'il ait peur ok, on a tous peur mais le lui interdire, je ne trouve pas ça juste de sa part. Et encore moins sous prétexte qu'il ait peur. Il ne veut pas pour le cheval, pas pour la gym, etc. Je trouve quand même que ça fait beaucoup de refus.... Et j'ai du mal à voir où sont les concessions

Mon dernier message était d'ordre général, Sandrine, en réaction à certaines interventions où l'immaturité le dispute à l'égocentrisme.
Fin du HS

emyh a écrit le 03/09/2014 à 16h39: ... Pour le projet bébé tu sais suite a mon énième fausse couche je souhaite attendre quelques années ....

Voici une piste à explorer quant aux craintes exprimées par le conjoint d'emyh vis à vis d'une activité physique et sportive exigeante ... même si elles peuvent être totalement infondées, selon le mécanisme causal.

C'est étrange, en lisant ton post, j'ai eu l'impression que ton copain était ton papa " fais pas ça, fais pas ça, c'est trop dangereux, ne parle pas aux inconnus qui ont des bonbons,..."
C'est plutôt mignon, il m'a l'air de beaucoup tenir à toi

Au delà du coté privation, c'est surtout malsain d'être surprotégée ainsi par son conjoint. Il ne pense pas à mal je suppose, mais sa peur le bloque, te bloque, vous bloque.

Par contre je ne trouve pas qu'il te prive tant que ça. Il veut bien que tu remontes voire meme que tu t'achetes un cheval, il met des conditions certes rudes, mais il semble essayer de faire des concessions quand meme, cela montre son ouverture. Pour le rassurer, tu pourrais lui montrer que tu es prudente à cheval, pas casse-cou, tu peux meme t'acheter un gilet de protection, souvent cela rassure les non-cavaliers. Ensuite commence tout doucement, au début balade ou plat, enfin seance tranquille, puis petit à petit augmente la difficulté mais toujours en lui en faisant part. Pareil pour les concours, ne repars pas direct sur du 1m, repasse par la case club 2 avant.

Ma première réaction a été "qu'il aille se faire foutre" en lisant ton poste et "pourquoi accepte-t-elle ça?".

Bon en fait en y réfléchissant je pense que dans un couple il y a une hierarchie de la concession.

Il y a des concessions nécessaires parce qu'elles permettent à deux personnes différentes de se supporter sur le long terme. Par exemple, je supporte qu'il soit bordelique, il supporte que je sois maniaque cinglée, le deal c'est qu'on fait un pas vers l'autre, il range plus et je range moins.

Et puis il y a les concessions irréalisables et contre productive parce qu'elles touchent à ce qu'on est, à notre identité. On peut les faire mais le retour de baton est souvent violent parce qu'à force on nie ce qu'on est et finit par détester l'autre de nous mettre dans cette situation. Par exemple, je suis très très famille, j'ai besoin des miens, nous sommes un clan, me demander de les voir moins serait une concession que je ne pourrais absolument pas faire.

En gros, il faut que tu saches à quelle catégorie chaque concessions faites appartient. Il faut que tu puisses lui exprimer les raisons de tes choix: je souhaite monter à cheval car c'est mon identité, c'est un besoin impérieux qui fait de moi celle que je suis et si je m'en prive nous en pâtirons tous deux parce que je me nierais et je te détesterais.

L'autre a besoin de comprendre les limites qu'on ne peut pas dépasser. D'abord pour comprendre qui nous sommes, mais également pour pouvoir s'adapter en connaissance de cause.

Après, interdire quelque chose, je ne pense pas que ça puisse avoir une place dans une relation de couple. On interdit rien à son conjoint parce qu'il n'y a pas de rapport d'autorité dans un couple. Il a sans doute de très bonne raison pour ne pas vouloir que tu montes à cheval, mais il n'a pas le droit de te l'interdire. Il a tout au plus le droit d'exprimer son inquiètude, ses émotions face à tes choix. Vous devez en discuter. Mais au final, le choix t'appartient, avec les conséquences qui s'y attachent évidemment. Parce que tu es une adulte qui n'a pas besoin d'autorisation, mais qui assume également l'ensemble des choix qu'elle fait.

Maintenant peut être qu'il faudrait que tu en discutes avec lui de manière posée et adulte, pour exprimer tes envies et tes besoins, qu'il exprime ses angoisses, et qu'à partir de ça tu lui expliques tes choix.

lanamour a écrit le 04/09/2014 à 13h22: Bon en fait en y réfléchissant je pense que dans un couple il y a une hiérarchie de la concession.

+1
En un mot, il y a ce qui est négociable (le conjoncturel) et ce qui ne l'est pas (le structurel).
J'ai assisté avec effarement se constituer autour de moi des couples dont les valeurs étaient antinomiques dès le départ. Quand des éléments structurants majeurs ne sont pas partagés, toute vie commune est vouée inéluctablement à l'échec (et ça n'a pas raté). L'illusion consiste, notamment pour les femmes (particulièrement courageuses et opiniâtres), à espérer infléchir le mode de fonctionnement du conjoint. Quelque part, c'est "la pensée magique" propre aux enfants : "si j'y crois très fort, ça va se réaliser"...

" la femme veut changer l'homme, l'homme veut changer de femme"

Prenons l'idée de départ du sujet dans l'autre sens.

Votre conjoint/conjointe se fait vraiment très très mal en pratiquant sa passion.

Qui nécessite beaucoup de soins, hôpital, ect, ect.

Un truc hyper violent, choquant, qui reste en mémoire.

Une fois la personne guéri n'auriez pas vous peur pour elle, n'essayerais vous pas de la calmer/la brider pour vous rassurer vous même ? Ou quelque chose dans le genre ?

Moi je pense sincèrement que oui.


Son chéri à simplement peur pour elle, il ne se rend peut être pas compte de son comportement.
En plus si il ont des projet de couple ensemble je comprend tout à fait qu'il lui demande de faire des effort autant que lui fait des sacrifices