0 j'aime    
                                                                            
                                    
                                        Se faire respecter en selle
Posté le 02/05/2015 à 18h09                                                                            
                                 
                                
                                    
                                    
                                        lutin01
                                        Posté le 02/05/2015 à 18h09                                                                                                                    
 
                                 
                                
                                Hello !
J'ai monté des années dans un club où les chevaux n'étaient sortis que pour les cours. Du coup ça pétait en l'air systématiquement et à la sortie de l'hiver quand on retournait en carrière c'était pire ... On savait que le 1er qui allait bouger allait déclencher un beau bordel chez tout le monde ou presque. On a tous appris à se débrouiller avec. Et dieu sait que nos monos à ce moment là ne nous aidaient pas des masses. Quand on galopait tous ensemble, on guettait celui qui allait partir en cacahuète pour essayer de gérer notre cheval. Alors on se faisait souvent embarquer au départ et puis à force on a appris à repérer les signes avant-coureurs et désamorcer le truc, chacun à sa façon en fonction de son cheval. Mais il était clair qu'on avait pas intérêt à avoir peur facilement sinon on allait pas bien loin dans ce club là. 
Dans un autre, il y avait un petit cheval que j'aimais bien monter pourtant ça pouvait être aussi bien que tourner à la catastrophe. Dans le sang, hyper sur l'oeil, à sursauter devant son ombre, une feuille qui bouge, une personne à la barrière, tout et n'importe quoi. Qui secoue sans arrêt la tête, piétine, fais des pas de côté, des demis-tours ou fait mine de se cabrer dès qu'on le contrarie. Plus j'ai été calme, plus il se "tenait". Il fallait être présent ( ce qu'on ose pas assez faire sur des chevaux chaud ), mettre les jambes, l'encadrer pour ne surtout pas le laisser flottant. Et l'occuper tout le temps. Et s'il amorçait une connerie telle que flanquer un écart au galop ou des patates, ne pas l'arrêter, continuer, faire des figures, des transitions et toujours des jambes. 
Ma monitrice m'a dit un jour "tu peux te fâcher dans les jambes autant que tu veux mais pas dans la bouche, la bouche ça fait mal"
J'essaie d'y penser chaque fois que je me sens durcir dans les mains et me fâche avec les talons ...