Je comprend ce que tu vis.
Ce n'est pas mon cheval, mais ma petite Nala, ma minette qui est morte cette année.
Le 3 janvier, elle a traversé la route et s'est faîte renversée.
Je suis passée par plein de phases différentes.
La colère contre ce bâtard qui l'a écrasé (et je pèse mes mots, 90% des gens roulent bien trop vite sur cette route), la culpabilité, je n'aurai pas dû la laisser dehors.
Et par dessus tout ça, le chagrin, atroce, douloureux et étouffant.
Le matin, je lui fesais une caresse, comme de coutume en la laissant filer dehors et en lui disant à ce soir.
Le lendemain soir, ma mère m'apprend, les larmes plein les yeux, qu'elle est morte.
Ma petite Nala, que j'avais recueilli tout chaton, un tout petit bébé de 6 semaines, qui est venue dans mes bras, malade, cherchait chaleur et amour.
C'était une warrior, elle s'est faîte renversée à 7 semaines par une voiture, elle a passé la nuit sous la pluie dans un fossé, le bassin en miettes. Moi qui l'a cherchait désespèrement, je ne l'ai retrouvé que le lendemain.
Le véto ne lui donnait que peu de chances.
Mais elle s'en est tirée !
Elle a gardait une boiterie, mais elle gambadait dans l'herbe comme une lionne :)
Alors me dire que si jeune, à seulement 3 ans, en pleine santé, soignée et entourée d'amour, sa vie a été stoppé net, brisé, ça me met, et me mettra sûrement toujours en rage, ça me fait pleurer encore aujourd'hui, après tout ces longs mois passés.
Mais, aujourd'hui, avec le recul, je me dis que je n'aurai pas pu lui offrir de meilleure vie que celle qu'elle a eu.
Qu'elle était pleinement et totalement heureuse.
Et c'est ça qui m'a permis (et me permet encore par moment, quand son absence est trop dure) d'avancer.
J'ai fait tout ce que j'ai pu pour elle.
Et tout l'amour que j'avais encore à lui donner pour toutes ces années qu'elle aurait dû vivre avec moi, je le donne à mes 2 autres matous, rescapés chaton de la rue eux aussi.
Qui ont perdu un équilibre quand leur trio est devenu duo.
ça ne sera pas simple, et chacun vit son deuil de manière différente.
J'ai mis des semaines à m'en remettre (à arrêter de pleurer, de dormir d'un sommeil sans rêves et de ne quasiment rien manger), j'étais épauler par ma famille et par mes 2 poilus qui comptaient sur moi.
Tu y penseras toujours, parce qu'il a fait partit de ta vie.
C'est triste, c'est injuste, c'est effroyable, mais c'est la vie, et on est impuissant face à ça.
Ta pouliche compte sur toi pour prendre soin d'elle.
Elle doit sentir ton mal-être, même si elle ne le comprend pas. Et même si c'est dur pour toi, tout l'amour que tu avais à donner à ton cheval, donnes lui a elle. Offre lui la vie que tu voulais offrir à ton loulou, elle t'en remerciera grandement pour lui