J'avais le souci avec ma camargue aussi.
Donc déjà, impossible de l'user au trot avant de galoper, je fatigue avant elle.
Ensuite, inutile de tirer en continu sur les rênes. Ca lui donne un point d'appui, et c'est plus facile pour eux de tirer.
Enfin, escalader les mors de plus en plus dur ne changera rien puisque tu vas insensibiliser la bouche.
Et tu vas finir avec un cheval sans bouche et sans frein. = dangereux pour toi comme pour ton cheval.
Ma grosse, y'avait rien de méchant, mais elle voulait tout simplement se défouler et courir. Au pas, ça allait. Elle a toujours eu un pas très actif. Impossible de marcher 2 d'tension avec elle.
Au trot, ça partait tout de suite en bordel. La tête en l'air, elle tirait. Dès que je posais mes mains, elle accélérait..
Et au galop, elle tombait sur les épaules et fonçait droit devant, sans s'occuper de la passagère clandestine qu'elle a sur le dos.
Donc dans un premier temps, j'ai abandonné le galop. Je me suis concentrée sur le trot.
Au pas, je vérifiais bien que j'avais du frein à la seconde même où je demandais de ralentir. Et ce, sans bagarre, sans fâcherie de sa part .. Au trot, idem. Dès qu'elle essayait d’accélérer, c'était demi-arrêt, des "Non, non et non !" et je reculais sur plusieurs mètres pour repasser le poids sur les hanches.
Parce que oui, un cheval qui embarque, la plupart du temps passe le poids sur les épaules. Un cheval correctement équilibré, avec donc le poids sur les hanches, ne peut physiquement pas charger.
Ca a pris plusieurs mois pour avoir un trot dans le calme et que je puisse poser mes mains, voire trotter rênes longues sans que ma poupette n'accélère d'elle même.
Bon, quand elle est de bonne humeur et joyeuse, les vieux démons refont surface, mais c'est carrément plus gérable. Et elle répond à mes demandes du tac au tac.
Je n'ai pas galopé pendant toute cette période puisque ça foutait le bordel en 2 secondes.
Concernant le galop, j'ai procédé pareil. J'attendais d'avoir mon trot dans le calme et aux départs, elle partait comme une fusée et tombait sur les épaules. D'un trot calme au galop hypervitesse, j'étais souvent décapsulée. Donc demi-arrêt et recul sur plusieurs mètres. Je repartais au pas et sans toucher à la bouche, j'attendais qu'elle se calme. Calme au pas, ok on trotte. Et tant que j'avais pas le calme au trot, on galopait pas. Alors oui, elle est montée en pression plus d'une fois. Donc j'ai repris comme j'ai dit plus haut. Pas dans le calme, et seulement après on trotte.
A bien des sorties, je n'ai fait qu'un ou deux essai de galop. Le temps de repasser dans le calme au trot et au pas prenait du temps. Et mes balades ne durent pas 5h ..
Quand j'arrivais à avoir le galop dans le calme, même sur qques foulées, je repassais au pas et félicitai
En bref je dirais qu'à retenir :
- Il faut A TOUS PRIX avoir le calme dans l'allure inférieure
- Rentrer au pas pour permettre de souffler
- Récompenser à la moindre réponse de sa part
Maintenant, j'ai un juju qui se tient et je suis pas non plus rênes longues au galop mais il suffit que je menace de la voix et elle ralentit. C'est plus agréable pour elle comme pour moi.
C'est un boulot de longue haleine et de précision. Il faut que tu sois rigoureuse dans tes demandes et ne rien laisser passer, sinon ton cheval ne comprendra s'il a le droit ou non de charger comme un boeuf.
Et surtout, dis toi que c'est important comme travail. C'est dangereux un cheval en extérieur sur lequel on a pas de frein.
J'édite en rajoutant que le départ au galop doit se faire ABSOLUMENT en équilibre. Ne pas le laisser accélérer son trot avant qu'il ne prenne le galop. Sinon, tu le laisses tomber sur les épaules et bonjour la merdasse pour le redresser ..