Mon trotteur embarque

Ekv18 Dans mon cas, c'était vraiment la reprise des bases, car foutre son cavalier au tas dès qu'on lui demande quelque chose, et mettre toute sa masse en avant pour déséquilibrer parce qu'on a pas envie de bosser... ce n'était pas possible.

Donc le respect à pied et un peu de travail de base a permis à ce gros poney, mignon au demeurant mais fort envahissant, d'apprendre à être attentif à l'humain même lorsque celui-ci est à pied. D'instaurer quelques codes vocaux de base, aussi. Et de bouger les hanches, alors qu'il était souple comme une bûche.
Du coup, l'air de pas y toucher, ça mobilise pas mal de choses, le travail à pied. Le mental, mais aussi un peu de physique - on peut passer des petits obstacles, aller se balader en extérieur ou apprendre les codes vocaux pour les transitions, tout est important. Dans notre cas ça a permis de nous connecter un peu, et de mieux communiquer.
Donc une fois que j'étais sur son dos, les mots étaient compris, qu'ils soient pour donner un ordre, récompenser largement, ou... enguirlander ^^
C'est un autre travail, qui n'est pas forcément immédiatement en lien avec un problème, mais permet d'instaurer des bases intéressantes.

Les transitions & passages de barre, là c'est beaucoup plus concret pour les chevaux qui embarquent. Les deux marchent ensemble, pour varier les exercices, et assouplissent tout en demandant au cheval de bien se concentrer, d'être attentif, et d'engager physiquement. Sur mon poons qui est vraiment, au risque de le répéter, une bûche, c'est notable.
Les transitions déjà permettent de bien se comprendre, et d'apprendre au cheval qu'on va varier les amplitudes, les allures, tranquillement, mais souvent. Allonger le pas sans tomber dans le trot, déjà, ça demande de s'étirer, de pousser l'arrière, de ne pas tomber devant. Et pour le cavalier c'est utile aussi car ça replace les "boutons" - on se cale bien et on pose bien ses aides, en douceur. On passe le bon message, clair, et le cheval peut le comprendre. C'est tout autant un travail pour le cheval que le cavalier !

Pour les barres au sol, et bien, le cheval est obligé de faire attention où il met les pieds, et pour les chevaux sur les épaules qui ne lèvent pas les sabots ce n'est pas du luxe. Là aussi ils sont obligés de faire attention à leurs foulées, à pousser derrière et à tendre le dos.
Ils tombent parfois un peu devant au début mais c'est par manque d'équilibre, pas parce que c'est plus facile de se rattraper comme ça...
Et à un moment on sent bien la différence avec un cheval léger qui monte son dos - et on se dit "Aaaaah mais c'est çaaa qu'ils disent tous !" (révélation, chant des anges, gloria)

J'ajouterais que j'ai beaucoup fait ces exercices seule avec mon poney, et rênes quasiment longues, pour l'empêcher de s'appuyer sur le mors. Ça l'a un peu dérouté de se retrouver flottant devant, lui qui avait pris l'habitude de s'appuyer sur le mors pour moins se fatiguer...
Ça peut donner une séance un peu sportive, mais ça ne dure pas trop... c'est très fatiguant de se porter correctement ^^

J'avais ce souci avec ma DP trotteur, qui me prenait la main au trot de course, uniquement sur le chemin du retour... On a donc travaillé deux choses: les transitions pas-trot, au départ sur le chemin de l'aller, puis progressivement tout le long des balades, et l'arrêt d'urgence! Quand il partait quand même comme un foufou, crouic sur une des deux rênes. Il connaissait l'exercice donc finissait par s'arrêter après quelques dizaines de mètres. Retour au calme, puis départ au trot avec comme objectif une belle transition au pas tout de suite derrière.

Je te conseille l'ethologie c'est le seul remède à ça

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