J'ai adoré les récits ci-dessus !
Pour ma part j'ai deux chouettes poneys, gentils, dont un peu peu tête de mule mais rien de cata. Je les prends régulièrement tous les deux en longe à pied, à mes côtés ou l'un derrière l'autre, et aucun souci.
On fait aussi parfois des balades en liberté à pied, et ils nous suivent toujours - même si l'appel de l'herbe se fait parfois sentir.
Donc, quand il a fallu les changer de champ en passant par 500 m de bois, j'étais confiante. J'avais besoin de leur matos donc je les selle, hop, et je prends les eux poneys en longe et ma boite de pansage, ainsi que les deux bombes.
Au début, tout va bien, même si après l'écurie la zone de cailloux ne plait pas des masses à l'irish qui traine des pieds. Le fjord, qui n'est pas le dernier pour profiter de l'occasion, décide donc d'être mouuuuu. A moi les bras qui traînent mes deux deux gros, mais bon, ça va.
Petit interlude bitume, tout le monde va bien.
Et puis descente vers les bois : il y a 10 m hyper caillouteux en descente.
Les deux sont pieds nus, et l'irish est ultra sensible.
Donc il me dit merde.
Je me fâche, je réussis à le faire avancer d'1 m. Il met sa tête bien haut, j'ai aucune traction, je me mets à son épaule, il ronfle, bref, le sketch du cheval qui n'a pas du tout envie d'y aller parce qu'il a mal aux pieds - ok.
Pendant ce temps-là, le fjord broute en me regardant d'un air sceptique.
Au bout de 2 m à commencer à avoir sérieusement chaud, je me dis toi tu me saoules, je te grimpe sur le dos vu que tu as une selle.
Alors je grimpe.
Sauf que j'ai harnaché, oui, mais pas sanglé vraiment puisqu'ils me servaient juste de mulets.
Je tourne donc lamentablement avec la selle, sous l'oeil goguenard de mon fjord, et l'air paniqué de l'irish.
Le fjord broute toujours.
J'ai super chaud.
Je n'ai pas les mains libres à cause de la boite de pansage et des bombes.
Et je suis vexée comme un pou.
Je re-sangle.
Je fixe ma boite de pansage à une étrivière de mon fjord, les bombes sur l'autre. Il a l'air d'une bête de somme, et affiche un air outré - ça lui apprendra à se moquer.
Je me juche sur l'irish.
Les étriers sont beaucoup trop longs, ils sont réglés pour les grandes pattes de mon ami. Donc pas d'étriers, zou. L'irish avance, puis se bloque : le fjord fait poids mort à l'arrière, la truffe collée aux touffes d'herbe.
Je vous épargne la suite. 500 m ça peut être vraiment long.
Heureusement je n'avais pas de public.
Arrivés devant l'autre pré, je déselle tout ce petit monde en étant obligée de lâcher la longe du fjord, qui n'est pas du genre à être ennuyeux - il y a de l'herbe à brouter en plus.
Bah non.
Il se tire.
A peine désellé l'irish AUSSI.
Ils sont allés à l'autre entrée du champ, pour saluer la biquette.
J'ai jamais eu aussi chaud en hiver.
Bref, avoir deux chevaux, un monté et un longe, c'est une expédition qu'il faut bien préparer... pour tout envisager
Mais j'aimerais beaucoup retenter - sauf que je monterai mon fjord, ce sera plus sûr :')