Nous sommes toujours à pieds toute les deux. Je goudronne bien comme le maréchal m'a indiqué.
Mercredi 20 avril je profite de mon demi-rtt pour faire un bon pansage et m'occuper de ses pieds. La vache c'est dur comme du caillou
... Elle se déplace très bien sur toutes les allées de l'écurie, franchement je ne vois pas de gêne nulle part.
L'ostéo a du annuler le rdv par contre (elle s'est faite écraser par un cheval contre un mur la veille :/) donc on a un nouveau rdv mercredi prochain ce qui promet 10 jours de plus à pieds ! (Oui je ne lui remonte pas dessus tant que je ne suis pas sûre qu'elle soit bien).
Donc, les pieds. J'inspecte tout, c'est tout dur et la fourchette ressemble à un vieux parchemin. Je commence à me dire que vu le temps hyper sec le goudron est superflu. Je remarque quelques "évasements", la paroi n'est pas bien collée sur les bords, c'est pas cool. A haute voix je le fait remarquer au gérant "faudra ptete passer un ptit coup de râpe la dessus" ce à quoi il me répond que non, c'est trop court faut surtout pas toucher. Ouais enfin... Si la paroi dépasse bien de la sole et qu'elle commence à s'écarter c'est qu'en théorie y'a trop de pression la dessus, j'ai bon ? Bref j'aborde la concavité de la sole des antérieurs en comparaison de ses postérieurs, réponse : c'est normal pieds nus c'est toujours plus compliqué ... ok
Je sens pointer la divergence d'opinion sur le pied nu
Je profite qu'il doit s'absenter pour un course et décide de tenter
le crash-test (vous pouvez me lyncher car ce n'est pas "responsable").
Puisque ma jument est supposé avoir des pieds tout sensibles provoquant un geste de l'antérieur gauche (je vois toujours pas, et si geste il y a c'est plus probable que ce soit son pied cagneux ou sa déviation qui soit en cause) je décide de partir en balade quitte à provoquer une boiterie (à pied la balade).
On part pour plus d'1 heure de promenade à fond de train et sur tout terrains : des cailloux, des graviers, de la terre bien tassée, des fossés remplis de feuilles mortes, des plaques de tôles sur le chemin, passage d'un trou d'eau avec de l'eau qui m'arrive à mi-mollet, une armée de poules, de l'herbe plus haut que les genoux et des dénivelés de folie !
Je la laisse choisir son terrain et observe bien son balancier au pas et au trot.
Bah ma foi, j'ai retrouvé la jument de guerre mi-poney mi-buldozer qui m'avait fait craquer lors de mes essais
.
Pas une once de gêne, elle avance d'un bon pas bien énergique, les oreilles bien en avant et l’œil pétillant. Ma Sega c'est une brute faite pour l'extérieur
Et sur le retour, 8/9 bonnes minutes de goudron. Un dernier petit trot pour la route, crinières au vent elle est magnifique
Retour à la pension, je suis absolument raide de partout, je me met à pisser du nez mais alors Sega elle, elle pète le feu. Je suis sûre qu'elle aurait pu repartir pour un tour. Je check les pieds : pas chauds du tout, ils se sont bien nettoyés. Pas de zones gonflées ou chaudes sur les membres.
Du coup j'ai "zappé" le goudron.