Hello everyone !
Parlons un petit peu de Laura, j'ai vu qu'il y avait quelques questionnements sur son attitude face à la hauteur. Je pense que ça peut être un débat intéressant :)
Je vais vous parler un petit peu de moi, car je me suis beaucoup reconnue dans les propos et dans la monte de Laura. Sur le peu qui nous a été donné à voir, nous avons vu une Laura tendue, crispée, qui avait tendance à retenir son cheval: comme elle l'a dit, elle ne voulait pas y aller. La hauteur, pour ma part, est quelque chose que j'aime beaucoup, mais qui me fait appréhender également. C'est vrai que les refus sont souvent plus fréquents (flemme du cheval, tension du cavalier, pas l'habitude, un mauvais abord qui ne pardonne pas... Autant de raisons que de mots dans mon post ^^). Les sauts mal anticipés sont plus difficiles à gérer, bref, plus ça monte, plus la chute est une menace qui devient pesante dans nos petites têtes de cavaliers.
Et c'est bizarre pourtant, car on sait qu'on est cavaliers, on sait qu'on veut se dépasser, on connait les risques... Du coup, moi, quand je me retrouve face à de la hauteur, je suis complètement partagée entre mon désir d'avoir des sensations fortes et ma crainte de l'échec/de l'accident. Du coup, souvent, c'est comme ça que je le provoque, cet accident, en m'agitant, en retenant mon cheval.
Il suffit de s'être fait peur une seule fois (un mauvais refus, une mauvaise chute, monter un cheval un peu rétif sur les barres), et l'appréhension s'installe. Et puis après, on rend cette appréhension bien réelle parce qu'on reproduit les situations à risque en montant dans la crainte.
La seule solution pour dépasser cette appréhension, je crois que c'est de travailler, souvent, de créer une habitude avec des chevaux "qui sautent tout" pendant un temps, pour enlever cette peur. Mais c'est vrai que, dans mon cas et sûrement dans le cas de Laura, c'est difficile de travailler souvent sur de la hauteur avec des chevaux DE CLUB très gentils, car les clubs doivent préserver leurs chevaux et ne pas leur faire sauter des gaules tout le temps. Pour ma part, j'ai eu de la chance car à l'époque j'ai pu monter un cheval de propriétaire qui sautait souvent de la hauteur et qui s'arrêtait jamais (ce cheval, qui est sur ma photo de couverture, a changé ma vie de cavalière, d'ailleurs, c'est l'amour équestre de ma vie) !
Donc pour la question "si Laura a peur de la hauteur, qu'est-ce qu'elle fait là?", je pense qu'à sa place, je participerais à l'émission pour justement repousser mes limites et vaincre cette appréhension (au-delà de toutes les expériences de fou que cette émission offre aux cavaliers). Après, je comprends qu'on puisse penser qu'elle n'est peut-être pas prête pour faire un CSI* tant que cette appréhension sera si présente.
En tous cas, l'émission nous l'a montré déterminée, avec l'envie de finir son parcours pour dire merde à cette appréhension.
Bon, j'arrête, je suis désolée, je ne SAIS PAS m'exprimer avec concision. J'y travaille très dur
entre la zenitude et les poney 
