daphnepepito
Merci

, tes conseils sont également très judicieux
Expressoking
Les vrais caveçons sont assez fins, la muserolle est rigide et peu rembourrée, plutôt juste recouverte de cuir. On les trouve généralement dans des selleries spécialisées
Les caveçons proposés chez des vendeurs plus connus ou classiques, sont en général articulés, les muserolles sont larges et rembourrées. Du fait, ces outils là sont moins précis que ceux décrits précédemment. Si tu as peur de quelques maladresses au début, ils limiteront l’impact de tes erreurs, c’est sûr. La contre partie c’est que les caveçons articulés et trop rembourrés ne seront pas bien différent que l’usage d’un licol plat ajusté, donc peu précis (direction et dialogue avec la main) et non dissuasif en cas de débordement… . Il y a aussi des caveçons barbares, très fin, avec des picots, pas recouvert …brrr, quel horreur !
Quel que soit ton choix, les règles d’utilisation restent les mêmes :
-Ne pas placer la muserolle trop basse sur le nez (au moins 3 ou 4 centimètre plus haut que la commissure des lèvres, la muserolle doit être ajustée sur la partie osseuse du nez et surtout pas sur le cartilage).
-La muserolle doit impérativement être serrée sur les mêmes principes qu’une guêtre : solidaire avec la peau lorsqu’on la bouge mais surtout non compressive. Si la muserolle n’est pas assez ajustée elle vibrera en permanence sur le nez du cheval en mouvement et ce sera désagréable pour lui. Donc le confort de l’outil réside dans le fait qu’il soit bien solidaire du nez. C’est aussi ce qui le rend précis pour transmettre des demandes au cheval sans avoir besoin de mettre de la force ou de faire de grands gestes.
-Ensuite le longeur doit veiller à avoir autant de délicatesse dans ses mains et dans ses gestes que s’il était en selle avec un mors au bout des rênes. Ici la main ne s’adresse pas à la bouche mais à l’os du nez, donc à la tête entière du cheval. Le cheval n’aime pas qu’on lui tire sur la bouche, écrase sa langue, que le mors bouge dans tous les sens à cause de mains instables, ou recevoir des coups parce que les gestes sont désordonnés. Longer avec un caveçon obéit aux mêmes principes car le cheval n’aime pas recevoir des pichettes sur le chanfrein, ni des coups, ni qu’on lui tire brutalement la tête sur le côté. Donc, il faut avoir des gestes souples, tranquilles, délicats…légers ! Les aides du longeur sont : sa posture, sa voix, sa chambrière…et sa longe
Donc, comme avec un mors, ce qui est dur, c’est la force que l’on met, les à-coups et coups de sonnette. Et pour le choix du caveçon, comme pour le mors, il faut choisir du simple et éviter les extrêmes et les gadgets. Simple et sobre, agir avec raison, être patient.

Et juste comme rappel : pourquoi il ne faut pas longer sur le mors ?
Parce que le longeur étant au sol, il exerce une force bien plus importante sans même s’en rendre compte et que les chairs molles de la bouche du cheval ne doivent pas être un anneau d’amarrage.
Si l’on accroche la longe de côté, le mors traverse la bouche, la tête du cheval est tirée par le côté, la tension de la longe désaxe constamment la tête du cheval…Et après avoir exercée énormément de pression d’un côté puis de l’autre sur la bouche, une fois monté, on va exiger du cheval un contact léger…

... Bof
si on longe en colbert, la pression est décuplée sur les commissures, qui donne souvent un sourire "jokeresque" au cheval !, s’ajoute un effet de levier et une pression importante et constante sur la nuque.

... Bof
Si on passe la longe sous le menton, dans l’anneau intérieur du mors pour l’accrocher à l’anneau extérieur, on fait une gourmette avec une pression permanente et augmentant avec les résistances et les forces qui s’appliquent entre longeur et cheval. Important écrasement de la langue par le mors et compression des tissus du menton…

Bof
Mieux vaut longer en licol ou en caveçon pour ne surtout pas agir sur la bouche. Pour le confort du cheval et la précision du dialogue, l’un et l’autre doivent être bien ajusté pour être parfaitement solidaire avec la tête du cheval, lui évitant ainsi frottements, vibrations désagréables, à-coups intempestifs. Et enfin, si l’attache de la longe peut se faire sur le dessus du nez, on évite ainsi que le cheval vrille son encolure ou bascule sa tête. Le caveçon restant l’outil le plus précis et surtout le seul permettant de stopper net un cheval qui part en sucette !
Dans le travail en longues rênes ou à pied, le cavalier au sol agit sur le mors également mais la différence est qui se déplace en permanence avec le cheval, dans le même sens et très proche de lui, donc les actions exercées sur la bouche sont/doivent être très similaires à celles exercées lorsqu'il est monté.