Merci pour ces nouveaux clichés et ta confiance.

  J’insiste encore sur la difficulté de pouvoir évaluer correctement sur photos, donc encore une fois mes remarques ne sont que des propositions de piste de travail pour tenter d’enrayer ces chutes trop fréquentes. Comme le dit aussi vegas132.
Je me suis aussi permise d’aller voir tes albums photos. Vraiment il y a aussi des choses très plaisantes dans ta position.

  Globalement je trouve ta jambe pas mal descendue, ton dos, ton regard, tes mains posées… c’est franchement assez plaisant par rapport à ce qu’on peut voir en général. Mais partout tu as ce problème de cheville et de tension dans tes étriers. Surtout avec ta jambe droite. Et parfois tu devances un peu ton cheval, aussi bien sur le plat que sur l’obstacle. C’est toujours rien d’énorme mais j’ai l’impression que c’est une faiblesse un peu récurrente. Ton envie te projette un temps trop tôt par rapport à ta monture.
Les appuis que tu mets dans tes talons sont autant d’appuis que dont tu te prives dans ton assiette et on tient bien à cheval grâce à la stabilité de l’assiette, jamais en poussant dans ses étiers.
Lorsqu’un mouvement brutal se produit, si tu es plus dans tes étriers que dans ton assiette 

  , tu vas augmenter cet appui par réflexe, ce qui te sort encore plus de ta selle et te rend vulnérable 

  . Et si en plus tu passes un peu devant à cet instant, c’est la cata ! 
 
  
Si ton assise est forte et profonde dans ta selle, et que tu es très proche de ta selle dans tes allures enlevées, alors en cas de mouvement brusque, ton réflexe va/doit être de t’assoir plus profondément et donc d’augmenter ta stabilité. Il faut que tu travailles à relâcher tes tensions dans tes jambes et surtout dans tes chevilles et que tu transformes cette tension en « poids » de ton assiette, en tonicité dans ton dos.
Je comprends mieux ta posture vrillée si c’était après la chute 

  , car sur ces 2 photos c’est particulièrement flagrant. 
Sur les photos du débourrage, tu perds un peu ta tonicité du haut du dos, c’est un classique dans les situations à risque, on a tendance à se vouter mais c’est une erreur car cela aussi c’est une faille dans la gestion de notre équilibre et de celui du cheval. c'est un apprentissage que d'inverser les réflexes de protection naturelle. il faut passer de la position "se recroqueviller" à "s'ouvrir", "se tendre" à "se relâcher".
Sur les photos en carrière, tes montures manquent un peu de rondeur, il se dégage une impression de puissance mais un peu aussi de contraction. Le degré de rondeur est bien sûr à adapter en fonction de la maturité d’un cheval, âge et niveau de travail. Les mérens ayant des attaches tête/encolure épaisses, l’angle se ferme peu mais en revanche ils peuvent très bien « tirer le garrot avec la basse de l’encolure » et descendre le bout du nez…  
La décontraction, elle, est indispensable en tout car elle signifie aussi le relâchement dans l’effort, il faut la rechercher en permanence, contrôler sa présence régulièrement et éviter de faire sans elle, tout au long de l’apprentissage, tout à long du travail, dans toutes les activités. Non seulement c’est une validation de la qualité du travail mais c’est aussi la garantie que le cheval, en cas de mouvement brusque sera dans les meilleures dispositions pour avoir un geste aussi fluide que fulgurant. La fulgurance tu l’a tout le temps en cas de frayeur, inévitable, mais si tu as plus de fluidité grâce à la décontraction qui était présente en amont, c’est moins violent à encaisser.
 
 
Plus les chevaux se sont livrés dans le travail (rondeur, décontraction, équilibre),  mieux ils sont physiquement solidarisés avec leur cavalier. Un  cheval un peu contracté, un peu ouvert, un peu sur les épaules, même si c’est très peu, reste tout de même « contre » son cavalier ou en tout cas pas avec lui. D’ailleurs le cavalier n’est souvent pas très relâché car ce n’est pas super confortable. 
Tout est lié, c’est le cas de le dire 

   Tout doit se lier, se solidariser, dans le relâchement.
