Etudes, métier, dilemme: cheval ou argent ?

louiz Pourquoi c'est quoi la réputation des MFR du 62?

Dure dure de choisir ! En tout cas je te souhaite bien du courage et de faire tout ce qui te plait dans la vie ! Parce que pour moi la pire chose qui puisse arriver c'est de se lever tous les matins pour faire un métier qui ne te plaît pas.

Personnellement j'ai choisi la passion (au dépend de l'argent sans doute). Je viens de terminé 3 années de BAC PRO CGEH et j'ai obtenu mon BEPA cavalier soigneur. Cet été et à partir de Septembre je vais travailler pour mettre de l'argent de côté et à la rentrée suivante je vais faire un ATE ou CQP ORE donc je reste dans le dada! Je sais que ce sera dure parfois mais que je serais toujours dans ce que j'aime. Et clairement je ne me verrait travailler nul part d'autre !

Bonne chance et courage à toi !

J'ai pas lu les autres réponses mais je vais t'apporter mon petit grain de sel. Personnellement j'ai choisit la sureté. De base je voulais aller en fac de math, mais j'ai tenu 3 semaines, la fac c'était vraiment pas fait pour moi. Du coup là j'ai fait une année sabbatique qui m'a vraiment fait réfléchir. L'année prochaine je fais un BTS compta (enfin ça, seulement si une école veut bien de moi...), pour du coup etre comptable, BTS qui dure deux ans, en étant sure et certaine d'avoir un boulot à la clé puisque le milieu n'est pas du tout bouché, au contraire même (je connais deux experts comptables qui galèrent à trouver des employés alors qu'on est en région parisienne, donc je suis vraiment sure de mon coup). Après mon BTS de deux ans, je passerais quand même mon BPJEPS, pour avoir le diplôme, et me dire qu'au moins, ça, c'est fait. Parallèlement à tout ça, je suis en plein dans l'ouverture de mon entreprise photo en ce moment, pour laquelle je devrais avoir des revenus dès septembre.

Par la suite je voudrais être comptable pour toucher un salaire certain, mais pas faire plus de 35h par semaine, clairement ça ne m'intéresse pas. A coté avoir des jeunes poneys (genre 2/3) pour valorisation, et donc faire de la vente de poney, et c'est vraiment ça qui m'intéresse. Et garder mon entreprise photo, pour arrondir mes fins de mois, parce que j'aime ça, et puis je sais que ça rapporte assez facilement quand on est à son compte.

Et puis si tout se passe comme prévu et que la chance est avec moi, j'aimerais avoir une toute petite structure, avec des jeunes poneys en valorisation prit en DP ou pension complète par des gamins, que je coacherais moi même, que j'emmènerais en concours, des poneys que par la suite je revendrais pour en faire rentrer d'autre. Et selon comment ça marche, être comptable à coté à mi temps, ou plus du tout (juste pour moi même, pour faire mes propres comptes). Et j'ai totalement conscience qu'à ce moment là je ne compterais plus mes heures, mais c'est ce qui me plait à partir du moment où je suis avec les chevaux.

Voilà comment je vois ma vie, on en reparlera dans 15 ans. Mais en gros j'ai toujours moi aussi voulu travailler avec les chevaux, mais j'ai réalisé à quel point démarrer en temps que moniteur je me tire des batons dans les roues. Surtout que je ne veux pas être monitrice si je travaille avec les chevaux, moi ce qui m'intéresse c'est le commerce de poney et emmener les gamins en concours, tout en suivant les gamins en montant les poneys qu'ils montent pour que se soit au plus simple pour eux également. Puis ça ne m'intéresse franchement pas de démarrer comme beaucoup démarrent, en faisant des cours shetland, etre payé 1100 par mois et qu'un patron me promette que "oui oui tu feras les cours compet", 5 ans après t'es toujours dans le meme club, tu fais toujours les galop 2. Les deux premières années quand je serais en alternance pour mon BPJEPS je sais que je n'aurais pas le choix, mais une fois mon BPJEPS en poche, j'aurais plaisir à écouter un patron seulement si j'ai un salaire beaucoup plus convenable (d'où le métier de comptable).

Pour ce qui est de tes parents, moi aussi les miens étaient derrière mon dos, à l'obtention de mon bac et quand j'ai arreté la fac, le discours était bien différent "maintenant t'es majeur, c'est toi qui dirige ta vie, fais ce qui te plait".

Ah et pour la petite histoire, je connais quelqu'un qu'a fait un bac agricole, passé son bpjeps, pas eut son bpjeps, je vous dis pas la galère dans laquelle cette personne vient de se mettre, je la côtoie pas personnellement donc je ne sais pas trop ce qu'elle compte faire de sa vie, mais là ça s'annonce compliqué pour elle. Surtout qu'elle ne veut pas travailler avec les vaches, les patates et tout, c'était vraiment les chevaux qui l'intéressaient.

Surtout que si j'ai bien compris, on ne peut pas redoubler le BPJEPS

maijtm Je t'envie beaucoup, tu as l'air d'avoir les idées claires avec le beau projet de concilier passion et métier stable et qui rapporte quand même assez pour bien vivre. J'espère vraiment pour toi que tout cela va se concrétiser, et je trouve admirable la réaction de tes parents lorsque tu as eu ton bac, car beaucoup ne laissent pas vraiment le choix à leurs enfants en pensant faire ce qui est le mieux pour eux (sécurité, tout ça...). On n'a plus de nouvelles d'Andiamo et toi sur FB, c'est dommage mais j'espère vraiment que tu pourras concrétiser tes projets.

vegas132, une réputation de manquer de sérieux, par rapport même à d'autres MFR en France. Disons que les taux de réussite aux examens sont assez moyens (ce qui ne signifie pas mauvais), mais aussi que la qualité des cours laissent souvent à désirer (beaucoup de pompage bibliographique, des polycopiés, peu de sorties sur le terrain) et que le suivi en stage est mauvais. Pourtant, l'apprentissage par la pratique est le fondement essentiel des MFR.

Si on veut rester dans la zone nord, le mieux est de descendre vers Amiens. Après, c'est comme tout : les bons établissements (du moins ceux qui ont un projet sérieux) attendent aussi des élèves avec un minimum de motivation, des résultats corrects et un bon comportement. C'est la contrepartie.

Le système MFR reste cependant bon, même si de mon point-de-vue, ce n'est pas pour tout le monde et n'importe qui. Et c'est là que se situe mon principal reproche envers ce mouvement éducatif, c'est qu'ils bradent un peu leurs formations à qui en veut, pour peu que le jeune ne soit pas trop merdique. Sauf que l'alternance, c'est quand même particulier et par exemple, quelqu'un de très scolaire ne s'y retrouvera pas.

maijtm, je te souhaite d'y arriver avec ton entreprise photo. Je connais plein de photographes qui se sont lancés, eux aussi pour arrondir leurs fins de mois, et franchement, ce n'est pas ça qui améliore leur quotidien. De temps à autres, ils ont des "contrats" mais ça reste très saisonnier, et ça ne rapporte jamais beaucoup une fois que les charges sont enlevées. Du coup, à moins d'être hyper célèbre et recherché, ça reste un milieu très dur financièrement.

Dans le milieu du cheval, ça risque d'être un peu complexe pour elle. Son cursus est bon mais bien sûr, ce sont les emplois qui vont manquer. En revanche, elle peut toujours travailler dans des domaines parallèles (la vente de matériel agricole recrute pas mal), voire faire un boulot alimentaire en attendant de trouver son poste équestre. Sinon, faire une formation.

Avec un Bac, ça reste quand même ouvert.



C'est nouveau, parce que je connais plein de moniteurs qui ont obtenu leur diplôme à la deuxième ou troisième session. Après, c'est sûr qu'une année de plus, c'est des sous à sortir en plus. C'est peut-être ça le souci de cette fille. (et ça se comprend bien sûr)

louiz C'est vrai que les personnes qui ont été à la MFR à mon époque, c'était les filles qui passaient leur temps à glander au club, elles ne foutaient rien à l'école...
Maintenant aujourd'hui je ne peux pas savoir si elle regrette quelque chose.

C'est clair que les MFR peu réputées recrutent souvent des élèves peu "réputables". C'est le retour de bâton.

Mais toutes les MFR ne sont pas ainsi.

Je connais cette situation, pour y être passée (et être encore en plein dedans en fait... ).

Je viens de terminer mon année de terminale, j'ai obtenu mon bac (avec presque la mention AB ), et j'ai dû, comme des milliers d'autres jeunes de mon âge, faire mon choix. Je confirme, c'est très angoissant de devoir déterminer son avenir à 17 ans ! Mais tu sais, plein de poursuites d'études restent très générales et te permettent donc de te laisser encore un peu de temps pour réfléchir et prendre des décisions !

Moi aussi, je voulais bosser au milieu des chevaux. Et je vais te dire, avec les révisions du bac, j'avais l'impression de passer ma vie face à mon bureau, et plus ça allait, moins j'avais envie de poursuivre mes études après le bac ! C'est ce qu'on appelle une overdose, et c'est normal ! Mais mine de rien, c'est super flippant de penser à ce que l'on fera dans 5, 10, 15 ans !!! Je reconnais !

Je vais te décrire un peu mon parcours scolaire. A la fin de mon année de seconde, on m'a dit "t'as pas le niveau pour aller en S, va en STI2D, c'est comme un bac S, mais abordé différemment". LOL !!!!!! Tellement abordé différemment que c'est PAS DU TOUT PAREIL !!!! Bref ! Deux ans de maths, de mécanique appliquée, de physique approfondie, de technologie et d'études de développement durable plus tard, je sors avec mon bac STI (fière, oui car j'étais la seule fille de ma classe en plus, un pur bonheur, et puis parlé mécanique et compagnie tout les jours c'est pas inné pour une fille ! ). En septembre, j'intègre l'université. Et je te raconte même pas l'angoisse que c'est pour moi de me retrouver dans des amphi de 100, 200, 400 personnes !!!! (Alors que j'ai presque besoin d'un prof pour moi toute seule... ). Mais avec ça, tout les bons côtés qui vont avec : le permis, mon petit appart, la liberté de ne plus avoir papa maman derrière nous (même si je vais devoir contrôler un minimum cette liberté pour pas me noyer dans mes études). BREF !!!

Côté équitation, cette année à été pleine de rebondissements en tout genre sur lesquels je vais éviter de m'éterniser. J'avais peur de devoir mettre entre parenthèse ma petite carrière à cause des études, mais finalement, il y a des solutions ! Le jeudi après-midi, il n'y a pas cours dans mon université (comme dans beeeaaauuucoup d'autres uni !). Ce créneau est réservé à la pratique d'activités sportives et culturelles gérées par un organisme (le SUAPSE, je crois qu'il y a ça un peu partout en France ), et qui propose de l'équitation dans trois clubs différents, à proximité de l'uni ! Donc ça fait déjà une roue de secours ! Deuxième solution : je rentrerai chez moi tout les vendredis soirs, donc les samedi, possible pour moi de venir monter dans mon club actuel (sauf si je décroche mon contrat en intérim le WE dans un ciné, enfin c'est une autre histoire encore ça !).

Enfin, tout ça pour dire que OUI, je te comprends. On est tous passés par là, par ces moment d'angoisse qui nous font cauchemarder (enfin pour ma part en tout cas ). Mais tu verras, plus tu vas avancer dans tes études, plus tu vas prendre de la maturité, et plus des solutions, des portes, vont s'ouvrir à toi, et tu verras déjà les choses différemment.

Moi aussi, mes proches m'ont rabâché d'avoir un bon job pour pouvoir continuer de pratiquer ma passion. Dieu sait que je leur ais fait la guerre pour leur faire comprendre que moi l'équitation c'était tout pour moi ! Mais ils le comprennent parfaitement ! Ils veulent juste te protéger. Je l'ais compris en grandissant (et surtout en entendant ma coach me dire "va pas bosser la dedans, même si tu aimes les chevaux. Il y a des vérités que l'on ignore lorsque l'on monte à cheval pour le loisir. Lorsqu'il s'agit d'une profession, c'est complètement différent !!" ). Là, il y a peut-être débat, mais c'est pas le sujet !

J'ai donc opté pour la solution "j'écoute papa/maman". Je ne saurais trop te conseiller d'au moins avoir ton bac. Assures tes deux années de S, obtient ton bac (avec ou sans mention), et avise après de voir si tu veux stopper tes études ou pas. Après moi je pars du principe qu'il y en a qui arrivent parfaitement à concilier travail, famille, temps pour soi, et équitation (tout en étant proprio) ! Donc je me dis, pourquoi pas moi ? Donnes toi les moyens de parvenir à ce que tu veux, on a qu'une vie, la gâche pas ! Donc soit tu vises un super job bien payé (et qui te plait de préférence) et t'organise dans ta vie active pour gérer l'équitation en plus du reste, soit tu arrêtes tes études, tu entres dans le monde du cheval, et j'ai envie de te dire, à tes risques et périls ! (sachant que tu peux passer le BPJEPS quand tu veux dans ta vie, si tu le veux ! A méditer ! )

Voilà voilà, petit (gros) pavé, si tu veux n'importe quelle autre infos, viens en MP sans problèmes, c'est avec plaisir que je t'écouterai et que je te conseillerai ! GROS BISOUS et.... Ne te fais pas de bile, d'autre l'ont fait et ont réussi, donc c'est faisable et tout le monde en est capable, le tout est de le vouloir !!!

Je suis passée par la et je te dirais de privilégié un métier dans ta passion genre veto, osthéo, dentiste équin, maréchal ferrant, commerciale pour des selliers...
sinom monitrice tu peux toujours évoluer après, il y a du monde mais c'est pas impossible si tu t'organises bien et compte pas tes heures... certains réussissent a monter leurs propre affaire.

Tout à déjà du être dit mais je tiens quand même à t'exprimer mon point de vue.

Moi aussi j'étais plus que passionnée, je pensais cheval H24 7 jours sur 7. J'aimais tout, même faire les boxes ca me dérangeait pas. Je me voyais pas faire autre chose que de travailler au sein d'une structure équestre.

Finalement les étapes de la vie ont fait que je ne suis plus dans le milieu pro du cheval à l'heure actuelle. Je pensais que j'allais en souffrir mais en fait non. J'ai une DP génial et un projet d'achat à moyen terme et enfaîte je me rends compte que ca me suffit. Le fait de ne plus travailler dans les chevaux m'a permis de m'ouvrir aussi à d'autres choses, je me rends compte que je suis capable de m'investir à 100% dans un boulot hors milieu équin alors que franchement il y à quelques années je m'en serais pas cru capable une seconde.

On a beaucoup de chance d'avoir une passion, quelque chose qui nous anime, un truc dont on ne se lasse jamais. J'ai vu tellement de personnes dans le même cas que toi (ou moi) ne faire que ca... jusqu'à s'en dégoutter... que je me dis que c'est pas plus mal d'avoir eu le courage d'appuyer un peu sur le frein et de penser à autre chose professionnellement parlant.

On pense qu'on est plus passionnée et investi que les autres et que nous, non on ne se découragera jamais et on aimera toujours ce boulot... mais on à tord, ceux qui sont dégouttés par leur boulot dans le milieu était aussi à fond que nous.

Alors oui de temps en temps ca me manque de plus être aux écuries tout le temps, de plus m'occuper des chevaux toute la journée etc... et puis je me rends compte que si c'était toujours le cas et bien j'aurai pas rencontré l'homme de ma vie, j'aurai pas eu mon boulot actuel qui me plait aussi, j'aurai pas eu le temps (ni l'argent surement) de faire d'autres trucs cool et de voyager...

Comme je l'ai dis on a énormément de chance d'avoir une passion mais faut faire attention de pas se faire bouffer par elle non plus sinon on risque de fermer la porte à plein d'autres trucs sympas. Ca n’empêche pas de toujours profiter de sa passion, au contraire, depuis que je suis plus dans le milieu, j'ai maintenant les moyens, le temps et l'énergie de profiter à fond à cheval...