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La honte!
Posté le 24/09/2016 à 11h13
Hier, sur un autre forum....
Sujet: Re: Maltraitance en endurance : que font les vétos ?
site ceermp de F kerboul
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23 09 2016
WEC Samorin (SVK) 17-09-2016: Quand les rumeurs se font confidences et inquiètent passablement.
Plus on prend de contacts avec des personnalités présentes à Samorin, dont le championnat du monde fait encore vibrer les uns et les autres, tant dans des équipes nationales que dans l'intérieur même du groupe des officiels en charge, plus on accumule d'éléments passablement troublants quant à la manière dont cela a été organisé, géré ou chronométré.
•Tirage au sort des emplacements par souci d'équité car tous ne peuvent être "à la bonne place", mais vente de l'équipe italienne à celle de Dubai (prix rapporté variant de 25 000€ à 75 000€, avec en prime voyage à Dubai). Nul ne peut se permettre d'échanger, ou pire d'acheter ou de vendre, le résultat du tirage au sort effectué. Le simple bon sens, le moindre soupçon de déontologie sportive devrait faire que cela ne vienne même pas à l'esprit. La zone de repos n'est pas une place de marché et une double question surgit alors: Comment peut-on accepter d'être aussi bas quand on se dit sportif, à plus forte raison de "haut niveau"? Au titre de quoi peut-on laisser faire une telle chose quand on est en charge en tant qu'officiel et dûment averti du fait?
•Refus du président du jury de faire respecter le résultat du tirage au sort malgré l'intervention de Manuel Bandeira, chef du département endurance de la FEI, qui considérait en toute logique que la chose était anormale et inadmissible. Le président du jury n'a pas bougé d'un iota et c'est lui qui a statutairement le pouvoir, le chef du département endurance de la FEI ne peut aller contre lui dans le cadre de la compétition. En pareil cas, le juge étranger peut et doit intervenir car c'est lui qui en dernier ressort "dit le droit". L'article 148.4 (FEI General Rules) est clair à ce sujet: "the Foreign Judge ... has the authority to interpret the Statutes, GRs and Sport Rules and to ensure they are enforced". Le Jury (et donc son président) doit faire respecter les décisions prises. Le tirage au sort en est une. Le principe en était annoncé et son exécution n'a pas fait l'objet de la moindre critique. Le Jury a à sa disposition les termes de l'article 150 (FEI General Rules) pour intervenir et, le cas échéant, sanctionner. Il était de son devoir de remettre chaque équipe à sa place et de sévir en fonction de la gravité estimée des faits. Ne pas l'avoir fait est une faute grave qui remet en cause l'autorité même des officiels sur le site et marque, dès le départ, la compétition d'une tâche en dévoilant par là même une sorte de non-vouloir agir qui entrouvre la porte aux abus en donnant hélas un signal non équivoque et fort, annonciateur d'une coloration de mauvais augure.
•Commission vétérinaire et jury ont même été conspués par le public qui les accusait de "tuer l'endurance en laissant passer des chevaux boiteux". On sait que le jury peut, de par sa position privilégiée, mieux voir que le public, mais d'ordinaire c'est l'inverse qui se produit. C'est inquiétant et nombreux sont ceux qui, loin d'imaginer une impossible incompétence, ont immédiatement pensé à une forme de corruption soit passive soit active. C'est très mauvais pour les chevaux, l'image même de la compétition, celle de la discipline et de la FEI. On espère ici que la chose n'en reste pas là car il y aurait eu de nombreux manquements à ce qu'on nous en a dit et nous ne sommes certainement pas les mieux placés pour en connaître. Nous n'en n'avons reçu que l'écume de surface inévitablement.
•Absence présumée de coordination interne de la commission vétérinaire. Au dires de certains de ses membres "chacun faisait ce qu'il voulait". Cette faiblesse d'encadrement est la porte ouverte aux faiblesses éventuellement coupables, voir aux petits arrangements entre amis s'il en existe. C'est anormal et dangereux, c'est contre performant.
•Refus du président du jury de donner des cartons jaunes pour refus d'obtempérer de certains concurrents à l'intérieur de l'aire d'inspection malgré la demande pressente de certains membres de la commission vétérinaire.
•Non réaction du jury, lorsque certains concurrents choisissaient parfois ostensiblement la ligne qu'ils préféraient en marchant tête basse et soudain miraculeusement sourds. Nombreux furent apparemment ceux qui en furent témoins. Il n'existait pas d'appel automatique et donc encore moins de système "d'anti-collision" de nationalité comme on pu le voir lors des Jeux Equestres de Normandie par exemple.
•Présence permanente de responsables du principal sponsor dans l'aire d'inspection avec conciliabules constants entre certains membres du jury et les responsables en question qui n'avaient à priori rien à faire dans le field of play. C'est en tous cas, ce qui nous a été dit par plusieurs intervenants a priori non liés entre eux, mais présents au coeur de l'événement.
•Scandale rapporté lorsque la célèbre jument Ajayeb fût non seulement victime d'une fracture de fatigue mais repartit d'elle-même sur 3 jambes pour s'en fracturer une autre dans sa fuite en avant sous les yeux effarés d'un large public.
•Mais carton jaune donné, sans hésitation semble-t-il, au vétérinaire de l'Equipe de France lorsqu'au sommet de l'indignation déontologique et de la fureur personnelle devant "l'indigne comportement du jury", il fit irruption dans l'aire d'inspection pour clamer haut et fort en tant que professionnel ce que d'autres pensaient et se disaient tout bas. Il est sûr que ce n'est pas dans les règles mais certaines fois n'est-il pas nécessaire de briser les barrières et faire passer le fond devant la forme pour dénoncer haut et clair?. Il est des cartons jaunes qui peuvent ressembler à s'y méprendre à des médailles, des condamnations qui sont de fait un éloge. Lorsque les limites sont franchies, lorsqu'il y a urgence à agir, il y a lieu de prendre ses responsabilités si l'on veut rester soi-même. L'autorisation de re-départ sur la phase fatale de la jument Ajayeb n'en était-elle pas la malheureuse occasion? On a entendu prononcer même les mots de "faute professionnelle", mais c'est si facile à dire quand on n'est pas du métier ...
•Aux dires de très nombreuses personnes, l'organisation n'était pas à la hauteur de l'événement. Pas assez d'expérience, pas assez de monde, etc. Ca revient en boucle dans ce qui nous a été rapporté. Ca jette de sérieux doutes sur la capacité supposée à organiser des Jeux Equestres comme la rumeur se prêtait à le dire. Le nombre et la qualité des observateurs FEI présents sur le site semble confirmer que la chose était bel et bien envisagée. Gageons que, si tel était le cas, leçon sera tirée au moins pour l'échéance à venir.
•On a noté des "remises de peine au sommet" dont le fondement ne semble guère solide à ce qu'on nous en a dit. Ainsi en fût-il de Sh Hamdan et de quelques uns de ses proches lorsque le HRRI (2ème présentation) qu'ils eût à subir lui fût retiré ce qui lui fit gagner quelques 6 minutes. La raison invoquée? L'hélicoptère avait dérangé le cheval. Etrange, car on sait par expérience que les chevaux sont assez insensibles à ce qui se passe au-dessus d'eux, probablement car ce n'est pas de là que proviennent les prédateurs. Méfait de l'anthropomorphisme ou esprit sportif dominant et rare interprétation du fair play? D'ordinaire les vétérinaires sont plus sensibles que les chevaux ne serait-ce que parce que le bruit perturbe l'écoute. Il y a quelques années un hélicoptère avait été utilisé à Uzès. Il volait bas, faisait du bruit et les videos tournées ne montrent guère de réactions équines. On a fait récemment des essais de vol à basse altitude d'un drône (du verbe anglais to drone = vrombir, bourdonner) au Brésil (où les contraires à la française n'existent pas) et cela fût très instructif sur les réactions des chevaux. Mais il est possible que l'hélicoptère ait fait une dangereuse fausse manoeuvre là où se trouvait l'aire d'inspection. Après tout, on n'y était pas ...
•On nous a aussi rapporté que des chevaux entrant en même temps dans l'aire d'inspection (in-time) s'étaient retrouvés avec 10 minutes d'écart, comme quoi l'homme est sujet aux illusions d'optique. Certains cavaliers encore sur la piste, disparurent du classement pour réapparaître quelques phases plus tard. Autre illusion sans doute. On n'y était pas, mais de loin, on tenta de comprendre grâce à la fée Internet et sa baguette bien connue.
On pourrait continuer longuement la liste des choses entendues. Même si tout n'est pas vrai, même si les faits sont distordus par captation de bruit de 3ème ou 4ème génération, ignorance ou volonté de noircir le tableau pour faire comprendre qu'on y était et se donner de l'importance, tout ne peut pas être faux quand les sources consultées étaient en prise directe sur l'événement et non reliées entre elles ou coordonnées dans leurs dires.
La notion de corruption revient dans de très nombreuses bouches. C'est vraiment regrettable. Est-on là dans le réel ou le simple supposé? Dans tous les cas, quel mal, quelle honte y aurait-il à se poser la question?
La corruption ne prend pas nécessairement la forme d'une enveloppe, elle peut être plus sournoise et même, dans ses plus retranchées limites, frôler l'inconscient. L'envie d'être ré-invité peut amollir la volonté. Un petit geste de rien pour plaire plus un autre et encore un autre peuvent faire écrouler l'édifice à des fins personnelles sans vouloir le moins du monde nuire à autrui ou se faire croire qu'on ne pense pas à mal. Le bien commun tient de chacun de nous sans quoi rien ne saurait se faire. Détruire va plus vite que son inverse, foi d'architecte.
Oui, mais voilà, si le marathonien tient à mourir sur la piste dans un effort qui le terrasse, libre à lui de le faire, mais quand il s'agit d'un être tiers, le respect s'impose. A ce qu'on nous en a dit, on n'a encore jamais vu de chevaux s'engager par eux-mêmes sur un concours et suivre l'exemple des bipèdes victimes de leurs propres ambitions. On veut bien le croire.
Il faut juste analyser ce qui s'est passé, comment le jury s'est effectivement comporté et pourquoi, comment les organisateurs ont maîtrisé ou pas ce qu'ils prétendaient livrer et comment la gestion technique des temps fût effectivement faite, quelle en fût la rigueur et les bénéfices pour les compétiteurs dans le cadre de leur compétition ...
Il existe un organisme international dont c'est le rôle et nul ne saurait s'y substituer, encore faut-il qu'il s'en donne les moyens ce qui serait le gage d'une réelle volonté de faire. Au-delà des discours lénifiants et des chuchotements de couloirs une enquête interne semble bien s'imposer pour lever les doutes et rétablir la vérité des faits quelle qu'en soit la nature.
On a longuement hésité avant de rapporter ce qu'on a ici rapporté car cela implique lourdement le jury et la commission vétérinaire et qu'on n'a ici aucun droit de juger qui que ce soit, surtout sans avoir été présent ou intégré au jury, ce qui est paradoxalement une chance car on aurait été contraint au silence au lieu d'être en quelque sorte le porte-voix de ceux qui, justement, ne peuvent le faire.
) ouvert avec un article qui balance de grosses inexactitudes et que les CA s'y engouffrent sans vérifier.
